Le post apocalyptique délirant.

Avec la sortie de Fallout 3 il y a quelques années, je découvrais la série. Un jeu qui m’avait bluffé par son univers, ses choix de dialogue, et même son gameplay, oui oui. Des années plus tard, je me lançais dans Fallout, et je découvrais les prémices d’une saga qui a finalement mal évoluer, du moins dans ses choix de narration et d’ambiance.

Le jeu commence par une cinématique culte, que même moi j’avais déjà vu avant de savoir ce qu’était Fallout. Votre Superviseur (de l’Abri 13) vous envoi chercher une Puce d’eau, car celle de votre abri vient de lâcher. En bon samaritain, vous faîtes (ou pas) votre devoir. Lors de cette première phase, qui peut être assez longue, on nous donne une centaine de jours pour réussir, avant que votre abri meure dû à l’absence d’eau, mais honnêtement, le temps donné est largement suffisant, même si l’on se perd, ce qui arrivera fatalement. Une fois cette phase terminée, notre Superviseur nous donnera un nouvel ordre, et à partir de ce moment, libre à nous de faire ce que l’on veut dans le jeu.

Je vais maintenant parler directement du gameplay, et on ne va pas se mentir, j’ai eu pas mal de mal à appréhender et à apprécier le gameplay de Fallout. Non pas que la vue isométrique me dérange, ce n’est pas le problème. Le problème vient du pathfinding un peu dégueulasse, et du système de combat très inégal. Ici, on est dans un système au tour par tour pas franchement nul, et même plutôt intéressant grâce aux points d’actions, qui permettent au personnage de se mouvoir pendant les phases de combats, en limité (illimité pendant les phases d’exploration, bien entendu), mais aussi de donner des coups. Chaque action dépense des points d’actions, et selon l’arme portée et la distance parcouru, on en dépensera un nombre différent. Tout comme le fait que l’on a un pourcentage qui nous indique si l’on va plutôt toucher notre cible ou la manquer. Et c’est là que j’ai un peu été énervé à plusieurs reprises.

Parce que malgré mon pourcentage élevé, le « miss » était assez important, et ça me gave plutôt ça. Au départ, je peux le comprendre, puisque notre personnage n’est pas fort, mais en l’améliorant, cela devrait être compensé. Pourtant, je n’y ai pas vu de véritable différence, j’avais toujours un perso qui ratait la moitié de ses coups, qui prenait autant de dégât qu’au départ. Je me suis renseigné, voir si je n’avais pas fait un perso de merde, augmenter des statistiques inutiles, et il en est ressortit que non, mon perso était équilibré, plutôt fort. Pourtant, j’étais une merde en combat. Du coup, ça m’a pas mal gavé les combats dans Fallout.

Heureusement, le jeu se rattrape sur ses dialogues, son aventure, les personnages. On aura affaire aux Mutants, au Raiders, à la Confrérie de l’Acier, les Goules et aux tarés qui peuplent l’univers de Fallout. Le travail sur l’ambiance est important, le Wastleland est plutôt bien fichu, on se perd pas mal à chercher ou l’on doit aller, on fait des rencontres un peu hasardeuses qui conduit à dévoiler une merde qui se passe dans une ville, et on se charge de les aider, ou pas.

Mon côté enculé est ressorti à plusieurs reprises dans le jeu, et m’a attiré plusieurs problèmes au sein des différentes communautés. Mais c’est à cause des dialogues ! Certains étaient tellement drôles que je n’ai pu m’empêcher de provoquer les mecs à qui je parlais. Ne comprenant pas l’humour, les situations qui en résultaient étaient franchement drôles et inattendues à quelques reprises. Pour toutes ces situations, j’arrive à pardonner à Fallout d’être trop évasif sur les objectifs de missions, sur le manque de clarté des maps et de se baser trop sur la chance, alors que même nos statistiques auraient dû permettre certaines réussites lors de ma partie.

Bien sûr, la création de personnage est un élément très important dans le jeu, la répartition des points, les différentes caractéristiques (bonnes ou mauvaises), tout cela va déterminer notre façon de jouer (bourrin, infiltration, dialogue, voleur), et le rôle play joue énormément dans notre appréciation du jeu. Moi qui adore jouer des personnages pragmatiques et assez salopards, traîtres dans l’âme, je me suis régaler (dire aux goules que j’allais les aider pour finalement juste récupérer ce que je devais, et me barrer comme un enfoiré en les laissant à une mort certaine, quel plaisir ! D’autant que la fin nous donne une mise au point sur ce qui est arrivé aux tribus après notre rencontre avec, et les conséquences de nos actes, jouissif !), et si les combats ne m’avaient pas autant saoulé, j’aurais recommencé plusieurs fois le jeu juste après ma première partie. Mais il me faudra un peu plus de temps pour ça je pense.

Fallout nous offre même une fin assez inattendue et déconcertante par rapport à nos actions et sur notre devenir. Un vrai bon jeu, qui possède une forte ambiance et un univers travaillé, ainsi qu’un gameplay finalement assez original, à défaut d’être solide.