Bethesda, avec Fallout 3 parvint avec succès (et malgré les critiques) à ressusciter l'univers unique de Fallout qui n'a finalement eu de cesse de changer d'éditeur/développeurs.
Cependant, l'âme du jeu est meurtrie: Fallout n'est plus qu'un RPG-action juste fun et grobilliste à souhait, la seule motivation ne réside plus que dans la recherche du gun qui oneshotera tout le monde, avec l'armure qui va avec: une sorte de bac à sable géant.
En fait, on a l'impression de jouer à GTA, après un hiver nucléaire.
Avec Fallout NV, Bethesda prend le chemin de la rédemption, et résiste à la facilité de sortir un nouveau volet qui finira de ronger la licence jusqu'à l'os.
Obsidian aux commandes, NV réussit là où Fallout 3 échoue, vous immerger dans un rôle, un rôle dont les limites sont déterminées par votre roleplay:
"En tant que partie de ce monde, après longue réflexion sur la portée de mes actes, la justesse de ma cause (il n'y a pas de distinction entre bien et mal), je prends telle décision et pas une autre, qu'importe la récompense finale".
C'est là tout l'intérêt d'un Role Playing Game.
Je ne parlerais pas des ajouts au gameplay ni de la qualité de la narration qui permet à New Vegas de se différencier de l'épisode précédent.
Il suffit tout simplement de voir le sérieux avec lequel on parcours les Wastedlands occupés à écrire notre propre histoire, tel des débiles accompagnés d'amis et d'enjeux " virtuels".
Loin du déluge d'XP, d'armes et de perks, on accepte des règles plus dures, plus frustrantes, on s'applique à suivre l'intrigue, à s'intéresser aux factions, aux PNJs : qu'est ce qui peut bien nous motiver?:
Nous même, l'ambition d'ajouter notre propre pierre à l'édifice dans la reconstruction d'un monde ravagé par une guerre nucléaire.
Comme nous espérions voir notre nom dans les crédits de la fin d'un âge sombre, torturé et violent, prélude à un monde meilleur, un monde façonné à notre image.
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