Final Fantasy IX
8.3
Final Fantasy IX

Jeu de SquareSoft et Hiroyuki Itō (2000PlayStation)

Souvent mal-aimé, ce neuvième opus est avant tout un cadeau d'adieu à la PS1 et un retour aux FF médiévaux après les modernes VII et VIII. En poussant la console à ses limites, il nous propose un univers graphique haut en couleur servant à une aventure certes guimauve mais diablement entraînante.

Tout appelle à un ton enfantin, à commencer par le character design où tous les personnages semblent droit sortis d'un DA Disney tout plein de couleurs et de fantaisie, jusqu'aux interactions entre personnages et l'humour très bon enfant (l'armure de Steiner...), servi par une BO comme d'habitude sublime et parfaitement adapté à l'ambiance (assez incroyable, d'ailleurs, de voir la diversité des BO de Final Fantasy et de constater qu'elles collent TOUJOURS à l'univers présenté).

Sous cette apparence gamine se cache pourtant une réflexion sur la vie et la mort qui touche au très sombre.

Ici encore, pas de happy end total, il n'est qu'apparent. Le boss final, dont beaucoup ont contesté la logique d'apparition, est parfaitement imbriqué par rapport aux réflexions développées durant le jeu : la vie, la mort, vivre en ayant peur de mourir ou vivre en dépit de l'inéluctable chemin vers la mort ? Et lorsque la mort survient à grande échelle pour restaurer une nouvelle vie, faut-il se réjouir, paniquer, lutter en vain ? Et tout cela est incarné par un petit magicien aux allures de jawa de neuf ans aux pouvoirs surpuissants. Petit Vivi...

Les héros luttent pour Héra, certes, ils ont sauvé ce qu'il restait de Terra – la réflexion écolo ne tombe pas dans le manichéisme, elle évoque plutôt une idée de « cycles » de vie, merci messieurs, ça change des leçons moralisatrices habituelles – mais ils luttent aussi et surtout contre leur peur de mourir, pour trouver « l'endroit où ils rentreront un jour » (the place I'll return to someday).

FFIX est une ode à la vie, à la joie de vivre, mais aussi à la mort, celle qui apporte le changement et permet la continuité de la vie.

FFIX, c'est "mon" FF. Je l'ai creusé de bout en bout, j'ai fait toutes les quêtes, sous-quêtes et autres joyeusetés, j'ai cassé la gueule à Gaïa et à Pluton. Je connais toutes les scènes par cœur. Je saurais citer la plupart des compétences de tête et à qui elles s'appliquent, voire même l'équipement qui permet de les obtenir. Et pour une raison qui m'échappe un peu, ce FFIX, j'y reviens toujours.

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le 11 mai 2011

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Karrie

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