Souriez, vous êtes purgés.

Prolonger le plaisir des fans de FF XIII tout en contentant ses détracteurs, on peut dire que FF XIII-2 avait fort à faire. Défi relevé haut la main.
Intéressant, riche, parfois surprenant, XIII-2 garde les points forts de son prédécesseur tout en balayant ses défauts les plus notables.

Certes, on est peut-être moins pris par l'histoire de cet opus que par celle de son grand frère, du moins au début. Le prix à payer d'une liberté retrouvée, sans doute. Mais on ne peut qu'apprécier, au final, le ton assez sombre du titre, tranchant par certains aspects avec les productions actuelles.

Et si l'attachement à nos deux héros se fait plus difficilement, leur principal défaut s'avère être leur nombre, Noël étant finalement loin de l'adolescent insupportable que l'on attendait tous. Serah, quant à elle, est correcte, malgré une personnalité assez peu développée.
La bonne surprise vient surtout de l'autre camp, avec un méchant classe, charismatique, et aux motivations somme toute acceptables. Le genre d'ennemis qui brillaient par leur absence dans FF XIII.

Mais là où XIII-2 fait très fort, c'est sur son final, qui risque bien de déchainer les passions. Certains crieront au scandale, d'autres au génie. D'un côté comme de l'autre, on devrait en tout cas reconnaitre que Square-Enix ne manque pas d'audace. Personnellement, je considère cette fin comme un point fort du jeu à part entière.

On lui pardonnera donc volontiers son aventure un poil courte en ligne droite, ainsi que son ost loin d'être inoubliable (à laquelle on finit néanmoins par s'habituer, malgré la sensation d'entendre toujours les mêmes morceaux).

Un excellent RPG, prenant, avec une des meilleures conclusions depuis longtemps, qui se permet en prime de posséder ce petit truc en plus qui manque à tant de jeux de rôle de cette génération.

J'aime me faire abuser quand c'est bien fait.