Le premier volet de l'une des meilleures sagas sur Playstation.
Les jeux du genre Beat'em all sont légion sur cette bonne vieille PS 2. Et au royaume du carnage, le monarque incontestable fit son apparition le 22 Juin 2005 : God of War.
Le jeu commence sur une cinématique intrigante où Kratos, grand capitaine de l'armée spartiate et héros principal de la saga, se jette résolument du haut du pic du suicide, le point culminant de la Grèce, chuchotant un vague "les dieux de l'Olympe m'ont abandonné" en guise d'explication.
Cette étrange entrée en matière laisse place à un Flashback de trois semaines en arrière, au moment où la partie commence véritablement. Kratos est sur un navire envahi par des monstres ressemblant à des zombies. Les toutes premières manœuvres sont donc de détruire ces importuns osant vous barrer la route. On commence ainsi à appliquer les quelques premières combinaisons des lames du chaos et le plaisir se fait rapidement très grand ! On tranche dans le lard, on esquive, on contre, le tout rapidement et avec une grande fluidité. Seulement quelques minutes plus tard, le premier gros combat arrive : une tête de l'Hydre de Lerne, que les dieux olympiens ont ordonné à leur fidèle serviteur d'éliminer.
Ces aventures terminées, Kratos, après s'être amusé avec deux belles femmes grecques, débarque à Athènes pour sa dernière mission : tuer Arès, qui ravage sans pitié la cité de sa sœur.
S'ensuit alors un périple prenant vers la Boite de Pandore, la seule arme capable de conférer à un mortel la puissance de tuer un dieu. Du désert des âmes perdues jusqu'à la dernière salle du temple de Pandore, (temple attaché au dos de Cronos, le titan déchu) Kratos gagne en expérience et acquiert de nouveaux pouvoirs magiques (dont la barre peut s'améliorer en collectant suffisamment de plumes de phénix dans des coffres disséminés tout au long de l'aventure) de nouvelles combinaisons et une nouvelle arme : la magnifique et puissante lame d'Artémis. On en apprend ainsi un peu plus sur l'histoire de notre commandant spartiate, le pourquoi de son surnom et les spectres de son passé. L'aventure se termine sur un combat épique entre Kratos et le dieu de la guerre, lutte dans laquelle le joueur devra rassembler toute l'expérience accumulée au cours de son odyssée pour découvrir le secret de la cinématique finale qui ouvre grand la porte à un deuxième opus.
God of War est une merveille, tant au niveau visuel que du gameplay, les graphismes étant franchement esthétiques pour l'époque de la PS 2, et la prise en main tout à fait intuitive, à tel point que le joueur a parfois l'impression que Kratos n'est rien de moins que le prolongement de ses doigts.
Les exécutions violentes sont sublimées par des QTE (séances où le joueur doit appuyer au bon moment sur les touches présentées à l'écran) dont l'échec entrainera fatalement la rébellion du boss en question et la suite du combat contre celui-ci. Les combats sont accompagnés de musiques épiques et pour certaines devenues assez cultes (je pense notamment à Zeus Divine Wrath qui est devenue l'emblème acoustique de la saga) qui vont parfaitement en adéquation avec le déchainement de puissance qui a parfois lieu dans certaines situations.
Finir le jeu permet de débloquer le mode Divinité (le plus difficile) ainsi que plusieurs autres trésors comme les défis d'Hadès, dans lesquels le joueur devra réussir une série d'épreuves en respectant des règles précises et parfois très difficiles.
En bref, des graphismes saisissants, une maniabilité de rêve, des combinaisons à donner le tournis, des pouvoirs dont la puissance parfois démesurée permettent à eux seuls une extermination massive de tous les monstres présents sur la map (aucun pouvoir n'est d'ailleurs aussi fort dans la saga que la Colère de Poséidon et l'Armée d'Hadès de cet opus), une bande son géniale : tous les ingrédients sont réunis dans ce chef d'œuvre vidéoludique dont la présence sur le marché avec le deuxième volet justifie à elle seule la possession de la PS2.
On peut cependant noter quelques points noirs comme la durée de vie trop courte (une quinzaine d'heures à tout casser), des bugs liés à la lame d'Artémis (les ennemis envoyées en l'air et dépassant de l'écran ne retombent pas) ainsi qu'une trop grande facilité à monter au maximum des pouvoirs parfois trop déséquilibrés.
A posséder, à terminer et à recommencer.
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