God of War : Trahison
4.1
God of War : Trahison

jeu vidéo de Javaground et Sony Pictures Digital (2007J2ME)

Transposer God of War sur mobile était un projet casse-gueule, d’autant qu’on ne parle pas ici d’un projet smartphone, mais bien d’un jeu « old gen », fonctionnant dans une vieille version de Java compilée pour les téléphones de l’époque, le J2ME.

GoW : Betrayal (ou Trahison, en vf), officiellement connoté PMT (Porte Monstre Trésor) sur Wikipédia, est une sorte de hack’n slash 2D en pixel art. Bon, à l’époque je ne pense pas que c’était pensé pour être du pixel art, mais c’est l’impression que ça donne de nos jours en tout cas (de quoi se poser des questions sur le vrai pixel art, en fait).

Passé le menu principal et son Main Theme remixé dans un en 16bits du plus bel effet, on se retrouve donc à taper du monstre en 2D, à ouvrir des coffres et à se balader de plate-forme en plate-forme. Bref, du pur God of War, et c’est ce qui sautera immédiatement aux yeux du fan : le jeu de base est extrêmement bien respecté ! Les animations et les coups sont les mêmes, on retrouve les orbes, les armes, les ennemis et même les finish moves. Les décors eux sont souvent jolis, et se renouvellent agréablement au cours des 10 niveaux que présente le jeu.

Et pour faire les choses bien, le jeu se targue même d’avoir un scénario ! Se déroulant entre GoW 1 et 2, il narre un des épisodes qui feront que les Dieux ne supporteront plus la folie meurtrière de Kratos au début du second épisode. Malheureusement, de cette très bonne idée de base découle une aventure narrativement étrange : on doit poursuivre un messager durant une bonne partie du jeu, avant de se taper in fine contre un fils divin, en oubliant tout à fait le type qu’on a poursuivi durant tout le jeu. Bizarre, bien qu’on s’en fiche un peu au final.

Si ce God of War Betrayal fut une agréable surprise, il paye son concept, forcément répétitif, sur la durée : bien que court (2-3h max), on finit par en avoir un peu marre de taper nos ennemis en boucle (oui car y’a pas de combos non plus, faut pas déconner), d’autant plus que le jeu ne comporte aucune musique in game, et seulement quelques bruitages très cheap. Dans le genre, mention spéciale au Boss final qui est une véritable plaie à achever, et dont le combat se déroule sans aucune intensité, plongeant le joueur dans une grande léthargie.

Un bon petit jeu donc, sans prétention aucune, à découvrir pour les fans de la série, et à oublier pour les autres.

Créée

le 20 févr. 2014

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