Grand Theft Auto V par Cyberslan
Voilà un jeu qui aura fait parler de lui, c'est même le parangon de la hype de notre époque, un titre vendu à plus de 30 Millions d'exemplaires de par le monde pour une série qui cartonne depuis plus de 10 ans dans à peu près tous les milieux, tous ceux qui jouent au jeu vidéo en tout cas.
Rockstar a réussi à me captiver sur cet opus alors que les précédents (hormis une vingtaine d'heure sur le IV) m'amusait tout au plus pour faire la course avec les flics, à la base le concept n'est donc pas trop ma came.
Au bout d'exactement 51h 40 Min et 81,4% de la totalité des activités accomplis (selon mon profil rockstar social club), je pense être en mesure de dire que ce jeu m'a plu vu que j'ai terminé le scénario principal et les 3 quarts des missions secondaires. Peut être remettrai-je le blu-ray dans ma PS3 pour profiter encore un peu de Los Santos.
La recette n'a pas fondamentalement changée depuis GTA III, mais Rockstar a su inclure dans ce Ve une variété de situations et de personnages qui porte une critique (assez commune aujourd'hui c'est vrai) acide de la société américaine contemporaine, de ce point de vue là on ne peut que saluer la réalisation, la richesse des détails et des dialogues très bien écrits.
Le scénario est classique mais il fait son job, ça picore du coté de l'excellent Heat ou encore de la série Breaking Bad sans jamais vraiment proposé quelque chose de neuf hormis quelques programmes originaux disséminées sur les stations radio, chaînes tv ou encore les cinémas accessible dans la partie.
Les références multiples sont une marque de fabrique des GTA, elles sont nombreuses et s'imbriquent plutôt bien dans l'univers du jeu qui est un terrain propice à tous les débordements.
Ce terrain, c'est Los Santos, une ville très largement inspiré de Los Angeles et de ses environs, tant dans sa structure urbaine que sociale (Hipsters, Gangs de rue, stars du cinéma, capitalistes aux dents longues etc...), un vrai condensé de l'Amérique d'aujourd'hui avec ses exclus (au nord les délogés et prolétaires en mobile home, sur les hauteurs les villas de luxe) et ses travers (émissions débiles, cynisme et individualisme forcené).
D'un point de vue gameplay les gunfights sont bien plus jouable que dans les précédents (une des raisons qui m'a fait lâché le IV), la conduite est toujours nerveuse et même s'il subsiste toujours cette impression de flottement dans la maniabilité je n'ai globalement pas à eu à m'en plaindre.
Ceci dit il reste encore des ajustement à faire, le moteur physique est toujours aussi étrange, là encore cette impression de flottement est présente. Ce n'est pourtant pas le premier jeu de ce genre que je termine mais seul les GTA me font cette impression.
D'un point de vue technique la version PS3 s'en sort bien même si la fluidité peut parfois être juste, la résolution d'affichage (720p) fait qu'il faudra régler un écran 1080p dans les minimums de netteté d'image vu que l'aliasing (effets d'escalier) est assez présent.
Après il y a l'ambiance, les musiques et la vie dans Los Santos qui font oublier ces trivialités, la palette de couleurs, de lumières et les choix de morceaux donnent vraiment un cachet esthétique au jeu, l'animation des personnages est plutôt soigné même si elle reste dans les standards actuels.
Il est toujours grisant de rouler à toute vitesse en grillant les feux rouges avec une bonne radio en fond.
En somme ce n'est pas pour moi le chef d'oeuvre que toute la presse adore mais c'est très bon. Il y a des défauts comme cette manière de nous balader sur la carte d'un point A à un point B pour caser quelques dialogues sous-titrés et rallonger la durée de vie (une vieille habitude chez Rockstar), ce n'est pas toujours évident de conduire et lire en même temps si on est pas un anglophone de bon niveau, surtout avec l'argot local.
La mise en scène est travaillée et propose des moments bien épiques, rien à redire de ce coté là, j'étais toujours dedans et le sourire aux lèvres comme dans un bon actionner des années 80 (le coté acide et cynique propre aux GTA en plus).
Les dialoguistes ont été inspirés mais le scénario principal est cliché à souhait, heureusement il y a Trevor qui met une touche d'originalité et de folie, il épice le jeu à lui seul.
La maniabilité et la physique nécessiterait aussi d'être revus même s'il y a des progrès notables depuis le IV, ceci dit la taille immense de la carte et la géographie variée des lieux ont sûrement amenés à des compromis.
Je relancerai sûrement le jeu une fois ou deux mais passé quelques activités annexes amusantes et sans grand intérêt (après tout on appelle pas ça jeu "bac à sable pour rien) je laisserai Los Santos derrière moi avec de bons souvenirs de rigolade et de fun décomplexé.
