Half-Life 2
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Half-Life 2

Jeu de Valve (2004PC)

Le masochisme d'une montagne russe saveur Freeman.

Avis sur Half Life 2et puis, Lost Coast dans la foulé...
(Oui, c'est complètement contre-productif de faire ça, étant donné qu'en découpant, je pourrais avoir plus vite le badge Sens Critique des 500 et plus... mais je m'en fout... j'ai pas envie de multiplier les avis de 5 lignes du style "effectivement, ceci est un add-on à Half Life 2")



Moi et Half life



Comme tout bon joueur qui revient au gaming PC après des années sous Linux, j'avais envie de faire les jeux qui m'avaient échappés... Portal 2 fut fait et j'ai donc profité de solde Steam à Noel pour m'acheter Half Life 2 et tout ses adds-ons pour quelque chose comme 5 euros. Bon, c'est pas un exploit, Valve brade ses franchises tous les trois mois.


Je me suis donc retrouvé dans la peau de Gordon Freeman qui est réveillé par le G-man après un sommeil de 20 ans. Ce qui est marrant, c'est que comme j'avais joué au premier il y a 15 ans, du coup, j'étais finalement assez proche de la situation initiale et lorsqu'un garde me dit "Coucou Gordon, c'est moi, Barney, vous ne me reconnaissez pas ?" ma réaction fut : "heu, c'est qui ce con ?" C'était marrant ceci dit de retrouver tout l'univers du jeu : la combinaison, le pied de biche, les mentions à Black Mesa, etc...


Et puis, au bout d'une heure de jeu, il devait bien être 3 heures du matin et je me suis dit "mais pourquoi je m'inflige ça ?" En effet, les gens ont tendances à l'oublier, mais le premier Half Life était en grande partie un survival horror et votre but était grosso-modo de vous enfuir d'une base envahie par les monstres, rampant à travers les couloirs, faisant sans cesse le compte de vos munitions. Et au bout d'une heure d'Half Life 2, j'étais en train de ramper dans l'eau boueuse des égoûts à me faire surprendre par des Headcrabs ou à me méfier des bernacles (vous savez, ces monstres qui font pendre leur langues depuis le plafond où ils sont accrochés et vous attirent jusqu'à leur bouche... je dé-tes-te ces saloperies...) et je me suis demandé pourquoi je faisais ça ? Après tout à la fin du 1er jeu, Gordon était tranquille, il avait échappé à toutes les saloperies de Black Mesa et je lui faisais de nouveau vivre l'enfer. Et je me retrouvais une nouvelle fois au milieu des horreurs gluantes.


Mais bon, il faut croire à un certain masochisme parce que j'ai continué et j'ai kiffé. Il faut dire qu'à de nombreux moments, le jeu s'éloigne du Survival-Horror. Déjà, il vous offre largement plus de cartouches, de munitions et de kit de soin que le premier opus mais en plus, il y a beaucoup de phases de gameplay qui s'éloignent du côté survival. Alors, certes on a le droit à des résistants cons comme des bites qui restent debout devant les grenades ou sous les Striders et vous empêchent de passer... mais ils tuent des ennemis pendant que vous rechargez et surtout vous n'êtes plus seul face aux différentes menaces. Et là, symboliquement ça change tout, notamment lorsqu'arrive le personnage d'Alix dont le calme et le sourire désamorce le côté "seul contre tous en flux tendu" du premier opus.



Mood Whiplash :



Si le premier jeu enchainait un peu les univers et les gameplay différents (Survival à Black Mesa, jeu de guerre dans le désert, casse-tête un peu plus loin pour finir dans un jeu de shoot extra-terrestre à la Turok...) ici c'est encore plus souligné par les différents chapitres et le fait que, le jeu vous incite à mort à jouer avec sa création le gravity gun, vous permettant d'envoyer balader des objets dans tous les sens. Ho oui, je kiffe ce gadget au moins autant que je kiffe le Portal Gun de Half Life.


Mais surtout, le jeu joue avec vos sentiments : On nous offre le gravity gun avant de nous plonger à Ravenhold et si cette partie est une invitation à se servir du décors pour piéger ou lancer des objets sur des monstres, l'aspect fun est contrebalancé par un aspect survival des plus glauques, avec des ennemis qui vous sautent dessus au pire moment, des zombies qui hurlent de douleurs quand on les crame et des headcrabs encore plus vicieux. Le tout dans une ambiance de nuit et de désolation.


Idem, avec la partie du jeu a dû clairement être inspiré par une balade à la mer, lorsqu'on saute de rocher en rocher en évitant à tout prix de toucher le sable. Un jeu d'enfant ? Pas vraiment lorsqu'on s'aperçoit que chaque échec générera une nuée de fourmillions, des gros extra-terrestres insectivores qui vous se jetteront sur vous et vous dévoreront en quelques secondes. Et au moment où l'on pense détester les fourmillions plus que tout.... on nous offre la possibilité de les amadouer pour les contrôler et s'en servir pour tuer des militaires. Et sur le coup, j'ai eu de la peine pour ces insectes que j'avais envoyé à la mort, là où 10 minutes plus tôt je souhaitais tous les voir crever... mais en plus, je prenais un malin plaisir à envoyer mes troupes sur des soldats et à les voir se faire dépecer... de la même façon que je trouvais immonde lorsque ça m'arrivait en début de partie.


Néanmoins si le scénario casse moins des briques qu'un Portal, il se suit honnêtement et arrive à bien maintenir la tension. Notamment en nous offrant pour la première fois de la saga un passage de repos, sans rien à faire d'autre que de voir des scientifiques travailler et jouer avec un chien robot... pour juste après nous plonger à Ravenholm dans le coin le plus flippant de toute la saga... bande de salaud. Là encore, on s'amuse avec nos nerfs.


Le jeu ne cesse de jouer aux Montagnes Russes avec nous, tour à tour flippant, stressant, puis détendu du slip, touchant voire carrément comique.



Half life 2 : le pêché originel du jeu vidéo :



C'est dingue de voir que de nombreux défauts issue des jeux triple A actuels ont un peu découlé de ce titre :
- Les FPS couloirs avec des événements in-game. (Surtout la tripoté de FPS du début des années 2010 quand on ne sortait plus que des "Call of" des "Battlefield" et des clones de ces deux titres...)
- Le fait de changer sans arrêt de gameplay par peur que le joueur se lasse si on reste trop longtemps dans le même type d'énigmes ou de jouabilités.
- Le scénario un peu trop prétexte à un enchainements de missions différentes.
- Les personnages secondaires assez caricaturaux, mais ça ira.
- L'IA qui a l'air intelligente mais qui est en fait juste un script qui répond aux attentes du joueur et qui va se révéler bugguée dès qu'on aura compris le principe.


Là où Half Life 2 réussissait à gommer ces défauts, beaucoup de jeux se sont cassés là gueule et les ont grossis au point de les rendre imbitables. Pourtant à découvrir Half Life 2 celui-ci m'a amusé et j'ai toujours trouvé ça super prenant... Je comprend pourquoi ils ont arrêtés assez rapidement de tenter de faire une suite tous les ans pour se concentrer sur quelque chose de solide.


Pour la petite histoire, j'ai écouté du Pink Floyd en jouant. Ouais... au même titre que certains trouvent que "Dark Side of the Moon" colle bien au magicien d'Oz, je trouve que l'univers d'Half Life colle bien avec l'intégralité des Floyd : J'ai écouté les premiers albums du groupe à Ravenholm, histoire de me déstresser... ce qui ne fut pas le cas car les bruits bizarres des albums m'ont encore plus stressés... Wish You are Here colle bien avec les passages dans le sable The Wall avec tous la mission en prison, puis les attaques finale des résistants.


Bref, il m'a fallut une semaine et demi pour faire le jeu à raison de trois ou quatre heures de jeux par nuit ainsi que de me taper tous les bonus cachés et les succès. Oui, je suis ce type de personne qui aime débloquer 100% des succès, quitte à regarder les walktroughs sur internet, afin de pleinement profiter du potentiel du jeu.


Concernant, Lost Coast, c'est juste un niveau bonus sympa, qui vaut surtout pour le commentaire des développeurs par dessus. Il n'est ni très long, ni exceptionnel.


D'ici peu, je vous parle des deux suites.

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Créée

le 23 févr. 2016

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Mad Dog

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