C’est par curiosité que je me suis lancée dans l’aventure de Hollow Knight et je dois avouer que, si l’univers déconcerte de prime abord, c’est un voyage très plaisant à effectuer.
Vous incarnez ici une petite créature ressemblant à un coléoptère, muet, qui apparaît au début seul, au milieu de rien, et qui progresse dans un monde de nuit perpétuelle. Puis, peu à peu, d’autres bestioles surgissent, toutes avec cette apparence très proche de nos insectes (donc, tous les phobiques, passez votre chemin). Des bestioles pas toujours très sympathiques qui, bien que carcasses vides, vous foncent dessus en agitant leurs bras mous dans le vide.
Vous l’avez deviné, le monde dans lequel vous arrivez est une terre à l’abandon, infestée de zombies plus ou moins véloces, qu’il va vous falloir affronter pour essayer de restituer un semblant de vie à tout ça. Un monde dans lequel vous n’avez pas franchement d’instructions, pas de panneau indicateur, pas de boussole et où il est de bon ton de se perdre dans le dédale des galeries que vous devrez visiter. Si, comme moi, vous avez un mauvais sens de l’orientation, activez vos cellules mémorielles et équipez-vous le plus vite possible d’une carte.
Sincèrement, bien que singulier, l’univers est très beau, plein de trouvailles sympathiques et originales ; l’ambiance est terrible, les créatures se renouvellent régulièrement (vous faisant avoir quelques frayeurs parfois), et la musique est discrète mais colle parfaitement à l’histoire.
Par contre, c’est un jeu où il faut savoir être patient, précis et appliqué, car certains gros ennemis demandent plus d’observation et d’agilité que de précipitation (je suis obligée de canaliser le bourrin qui est en moi plutôt deux fois qu’une).
La difficulté ne s’arrête cependant pas là puisque lorsque vos cinq vies sont écoulées, vous retournez au point de votre dernière sauvegarde (le dernier banc sur lequel vous vous êtes assis) et il se trouve parfois très loin de là où vous étiez. Cependant, vous êtes obligé de retourner sur vos pas car votre âme vous attend là où vous avez trépassé, avec votre « argent » (indispensable au début du jeu pour vous équiper comme il se doit).
Et, pour rajouter encore un niveau de complexité, sachez que le héros a des savonnettes à la place des pieds (perso, c’est mon P’tit Marseillais à moi). Il suffit d’effleurer le joystick pour qu’il se déplace et, dans un jeu où le simple contact avec votre adversaire suffit à vous faire perdre une vie, ça donne rapidement des envies de hurler.
Donc, très beau, superbe ambiance (mignonne et étrange à la fois), assez instinctif, mais pas à mettre entre toutes les mains.