Découvert et testé en premier lieu via sa démo, HSH paraissait bien prometteur : une ambiance plutôt réussi, un lieu lugubre, une asiatique fantomatique qui fait peur, des casiers pour se cacher (les fameux)... un cocktail certes peu original mais qui avait le mérite d'être efficace, tout en proposant quelques aspect de mise en scène plutôt intéressant (ex : se cacher derrière un rideau de douche pendant que notre amie vient vomir du sang juste à côté, un peu comme les lendemains de soirées réussies, à peu de choses près). C'est donc avec un enthousiasme certain que je me suis procuré la version finale, espérant partager avec mes camarades quelques moments d'angoisses.
Au final, le jeu reste plus ou moins dans ce qu'il avait présenté lors de sa démo, et même tente de sortir un peu de ce postulat de départ pour proposer d'autres éléments là encore assez intéressants sur le papier (par "éléments", je veux dire que d'autres méchantes entités essayeront de nous faire la peau). Cependant, une fois l'effet de surprise passé, la surprise et la crainte disparaissent peu à peu. Quelques passages ici et là feront leur petit effet, et dans ces moments là, ça fonctionne plutôt bien, mais globalement, ce n'est pas extraordinaire. On se retrouve finalement à courir à droite à gauche, de casiers en casiers, pour éviter différents monstres, un peu comme si on essayait de se débarrasser du collègue collant qui voudrait nous parler de sa passion pour Mireille Matthieu. Et ce n'est malheureusement pas la variété des monstres qui viendra nous remettre dans l'ambiance. Le schéma de progression est lui aussi très classique : une porte est fermée, donc on doit chercher l'objet qui nous permettra de la débloquer, pour ensuite retomber sur un autre obstacle, etc.
L'histoire n'est pas non plus révolutionnaire, mais intrigue suffisamment pour avoir envie de connaître le mot de la fin. Gros carton rouge pour la fin cependant, qui annonce une suite, mais nous fait quitter le jeu un peu de manière si abrupte (au bout de 5-6 heures de jeux), qu'on pourrait penser à un jeu épisodique, ce qui n'est pas le cas.
Bref, Home Sweet Home, c'est pas trop mal, mais ce n'est pas incroyable non plus.