Nightball

Hotline Miami est une curiosité, une découverte que je me suis procuré sans vraiment voir grand-chose du jeu, juste par la hype que le web me renvoyait à la tronche. Oui, je suis faible, mais que voulez-vous? Pour être dans le coup de nos jours, il faut parfois faire confiance à son voisin, même si sa coupe de cheveux date des années 70.

Et que je ne découvre-t'y pas? Un jeu revanchard, sadique, addictif et sérieusement burné. Le titre vous demande simplement d'éliminer tous les opposants dans la pièce et de continuer votre chemin, sous une musique électro bien choisi et parfaitement dans le ton, dans une ambiance "pulp" complètement allumé où le héros voit des mecs avec des têtes d'animaux un peu partout, un vendeur qui fait part de ses inquiétudes sur un fou masqué qui trucide tout le monde ou encore des personnages qui sont persuadés que tout ça n'est qu'un jeu (ce qui n'est pas faux). On cherche encore la marque de la drogue des devs, elle doit être sacrément costaud.

Et le jeu est pas simple. Le héros meurt en une seule balle mais recommence l'étage aussi vite qu'il est venu. On commence à établir des stratégies: le mec dans la pièce de droite devant la porte, se retrouve à terre après un talon dans la tronche, et j'enquille sur son pote sur le canapé avant qu'il dégaine son M16, puis j'achève le premier à coup de tuyau dans la figure. J'arme mon fusil, j'enchaîne les trois rigolos à travers la vitre à côté, mais les fumiers pas très loin viennent me dire bonjour avec leur calibre. J'attends patiemment dans la pièce à côté de voir leur visage pour les allumer.

Le style rétro est sublime, les décors et le sang volent de partout, et on se retrouve face à un jeu assez étrange tant le contexte et le style nous impose un jeu subversif, mais aussi un jeu sacrément bien foutu, fun, rapide et vraiment plaisant, en plus de retrouver ce côté compétitif qu'on aime tant. Peut-être que l'IA est améliorable (j'ai bouclé certains niveaux en attendant que les ennemis franchissent une porte), mais ça serait criminel de bouder notre plaisir.