La vie en noir et blanc

On peut voir en Ikaruga une sorte d'hommage à la Dreamcast de la part de Treasure, qui par là-même hisse son jeu au Panthéon des Shoot'em Up. Souvent méconnu par les uns et définitivement culte par les autres, Ikaruga c'est noir ou blanc...

L'histoire
Ikaruga raconte le combat du jeune Shinra face à Hôrai, une nation élitiste qui se réclame d'une puissance suprême pour perpétrer de nombreux crimes. Shinra est le dernier rescapé du Tenkaku, une organisation rebelle matée par Hôrai. Prêt à tout pour venger les siens, Shinra repart à l'assaut mais son vaisseau est vite détruit. Il ne doit la vie sauve qu'au peuple d'Ikaruga, un village montagneux où se retrouvent tous les laissés pour compte, des vieillards à la sagesse intrigante menés par le sagace Kazamori. Grâce à leur savoir, le vaisseau Ikaruga est mis au point, et Shinra repart à l'assaut de Hôrai pour ce qui sera peut-être son ultime combat.

Un principe novateur
Dans Ikaruga, vous ne pouvez pas upgrader votre armement, à la place, il vous faudra jouer avec votre couleur... C'est là l'un des principes d'Ikaruga, vos ennemis sont soit noir, soit blanc et votre vaisseau a lui la possibilité de changer de couleur à tout moment. Si vous êtes blanc, vos tirs causeront le doubles de dommages aux ennemis noirs alors que vous absorberer les tirs blancs et vice-versa. Les tirs absorbés font monter une jauge qui vous permet de lancer plus ou moins de missiles suivant son niveau lorsque vous déclenchez votre tir.

Un autre principe important d'Ikaruga est le système de chain, emprunté à Radiant Silvergun, autre mythe du shoot'em up (le sous titre d'Ikaruga est d'ailleurs Project RS-2). Chaque fois que vous enchaînez 3 ennemis de la même couleur, vous gagnez un bonus de point, plus vous enchainez les groupes de 3 (3n, 3n, 3b, 3n, 3b...), plus votre bonus augmente, mais si la chain est rompue, il retombe à zéro. Combiner avec le principe de changement de couleur, les 2 principes deviennent diabolique pour atteindre les sommets des hit-score, chose recherché par tous les vrais joueurs de shoot'em up.

LE jeu
Graphiquement, Ikaruga est une vrai tuerie et se hisse sans problème comme étant l'un (le ???) plus beau shoot'em up ayant jamais existé. Entièrement réalisé en 3D, il prouve que le shoot'em up n'est pas mort et qu'il peut utiliser les nouvelles technologies à son avantages. En ce qui concerne la durée de vie, Ikaruga renoue avec les shoots old-school avec une difficulté inconcevable aujourd'hui et seul les experts parviendront à le finir rapidement: vous allez mourir, bien sûr, tous le monde meurt, tôt ou tard, mais à Ikaruga c'est plus tôt que tard !!! Heureusement pour les autres, chaque heures de jeu débloque un crédit supplémentaire... encore vous faudra-t-il la patience de jouer des heures (à peu près 20 heures de jeu pour débloquer le mode free play). A cela s'ajoute un mode 2 joueurs lui aussi passionnant: de par ça difficulté, le partage de crédits devient vite problématique, si on ajoute à cela que si les 2 vaisseaux ont une couleurs différentes ils se repoussent...

Un autre atout pour le chasseur de score: les ennemis ne sont ici que pour vous ralentir (même les boss). Vous n'êtes pas obligé de tout détruire, et vous n'êtes pas non plus obligé de tuer les boss, au bout d'un moment il s'en vont et le niveau est fini !!! Les chasseurs de score devront donc être rapide pour abattre le maximum de monde et devront jouer à font sur la couleur. A noter pour les plus fous qu'il existe un rank spécial que vous n'obtenez que si vous ne tirez aucun laser durant tout le stage...

Jouabilité: Un bouton pour tirer, un pous les missiles et un pour changer de couleur... rien de plus simple
Graphisme: LE point fort du jeu, Ikaruga rend hommage à la Dreamcast en prouvant une nouvelle fois qu'elle en a dans le ventre
Sons: Les musiques sont tout simplement superbes
Durée de vie: Peu de stages (5) mais un système de score qui rattrape le coup. Quand à la difiiculté, elle risque de rebuter pas mal de joueurs