Après un Just Cause 1 plus ou moins réussi, les développeurs d'Avalanche Studio remettent les couverts pour un jeu qui tente de corriger les erreurs du passé. Encore plus fun que son aîné, Just Cause 2 veut vous en mettre plein les mirettes avec des avions qui explosent, des jeeps qui font dix tonneaux et un grappin pour attraper tout ce qui bouge et ce qui ne bouge pas.
Un peu d'histoire-géographie.

L'île de Panao se situe dans le sud-est asiatique, et serait un paradis sur terre si elle ne passait pas de dictature en dictature. 3 factions tentent de récupérer leur bout de gras face à l'omniprésence du dictateur Panay. D'abord les Roaches, dont le patron Razak Razman, autrefois un ami de la famille Panay, n'a pour seul objectif avoué que de pérenniser son commerce illégal de stupéfiants sur l'île de Panao. Ensuite les Reapers, sorte de communistes prônant une révolution du peuple. Ils sont dirigés par Bolo Santosi (que l'on aperçoit dans la démo gratuite du jeu) et cherchent à unir tout le peuple panavien. Et enfin, les Ular Boys, des extrémistes intégristes dont le seul mot d'ordre est « Panao au Panaviens ! ». Ils refusent en bloc toute la culture et l'aide étrangère. Ces anticapitalistes souhaitent l'indépendance de leur île.
Au milieu de ce fétu de paille prêt à prendre feu, il y a vous. Rico Rodriguez, un espion de « l'Agence », envoyé ici car l'un des contacts locaux de l'organisation, un certain Sheldon, semble avoir retourné sa veste et il est donc nécessaire de l'éliminer.
Bon, il faut reconnaître que le scénario ne casse pas des briques mais au moins, à partir de là, le principe est clair : remplir des missions pour les factions ou, plus généralement, détruire tous les biens du gouvernement pour engranger des « points de chaos ». Grâce à ces points, vous débloquerez des missions qui font avancer l'histoire principale.

Le grappin est au centre du Gameplay
Simple, mais varié...

Pour gagner ces fameux points de chaos, ce ne sont pas les moyens qui manquent. Au fil des missions des factions qui sont légèrement répétitives. Vous devrez par exemple prendre des bases aux soldats gouvernementaux ou sauver certains contacts d'une exécution. Le tout avec une bonne louche d'humour made by Rico, qui rend le soft très sympathique à jouer.
Mais la partie la plus fun du jeu reste de gagner des points de chaos en freelance. Cela consiste entre autre à entrer dans un aéroport militaire, y voler au nez et à la barbe des soldats, un avion de chasse. Avion qui ne sert pas seulement à faire l'idiot, il vous sera bien utile pour détruire à vous tout seul une base militaire ou industrielle du gouvernement. Plus loufoque, pourquoi pas voler un énorme Boeing et le faire s'écraser sur des réservoirs de kérosène. Entre temps, vous vous serez logiquement éjecté pour ensuite, dans une pirouette vous rattraper grâce à votre grappin à un hélicoptère qui vous pourchassez.
Ajoutez à cela quelques missions auxiliaires : des courses plutôt difficiles, la récupération d'objets cachés et vous obtenez un jeu où l'on a pas vraiment le temps de s'ennuyer. Semer le chaos sur l'île de Panao est terriblement grisant, et en plus, c'est votre objectif. Les actions sont variées tout comme l'environnement. Des hautes montagnes enneigées aux plaines désertiques en passant par la jungle luxuriante, rien n'est oublié. Au fil de vos pérégrinations sur Panao, vous rencontrerez des discothèques suspendues à plusieurs centaines de mètres du sol, des casino géants, des villes immenses... tout un monde auquel Rico Rodriguez va mettre le feu avec un arsenal qui ne se limite pas bien entendu à son seul grappin.

Je vous jure qu'il y a une explication !
Et Techniquement ?

Le gameplay de Just cause 2 ne souffre d'aucun problème en particulier, plutôt facile à prendre en main, on prend du plaisir à jouer dès les premières heures même si l'utilisation de la manette de la XBox 360 reste quand même préférable du point de vu du confort. Courir, nager, voler, planer : tout est bien orchestré.
L'utilisation du grappin a été grandement valorisé depuis Just Cause 1: c'est simple, maintenant il est partout. Saisissez un ennemi et tirez le dans le vide, accrochez deux objets ensembles ou saisissez un hélico en vol... tout est fait pour que vous passiez un bon moment.
Graphiquement, le jeu tape à l'œil. Les textures sont réalisées avec beaucoup de soins, l'île est bourrée de détails et le résultat final est quasiment sans accroc. Bien sûr, une île de cette taille entraîne toujours quelques problèmes de clipping, qui, dans le feu de l'action, ne s'aperçoivent qu'à peine. La véritable ombre au tableau, c'est l'absence du support pour Windows XP, le jeu n'a été programmé que pour DirectX 10 et 11. Il faut certes, passer à autre chose, mais Windows XP représente encore aujourd'hui, 40% des joueurs selon les statistiques de Steam. Il ne s'agit donc pas d'une paille.

Les effets sont réussis

Si graphiquement, il n'y a que peu de choses à lui reprocher, c'est pour son IA que Just Cause 2 fait pâle figure. La difficulté est réglable mais cela n'influe que sur leur capacité à prendre les balles sans broncher. A tel point qu'on se demande souvent si elle a toute sa tête. Le pire de tout concerne nos alliés pour qui nous pourrions davantage parler de boulets. Les missions avec des alliés peuvent virer au cauchemar si la difficulté est poussée trop haute. Non content de ne servir à rien, les alliés que l'on doit protéger semble vouloir à tout prix servir de bouclier humain.

Rassurez vous cependant, ces défauts n'entachent pas le plaisir de jouer. Just Cause 2 mise tout sur l'action, un spectacle qui en met plein la gueule. Même l'IA ridicule aura du mal à vous faire décrocher tant le fun est réellement présent. Avalanche Studio réalise ici un deuxième épisode meilleur que le premier. Si ce n'est toujours pas parfait, les joueurs qui recherchent avant tout à se marrer sans trop se prendre le chou avec des casses-têtes trouveront là un jeu à leur image. Tant mieux, c'est ce qu'on lui demande.
pathfinding
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le 10 oct. 2010

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pathfinding

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