Cause toujours

Inévitablement, Just a Cause est comparé à GTA et c'est bien normal : une grande aire de jeu vivante, un réseau routier, des missions et un héros qui peut faire n'importe quoi pour arriver à ses fins. Mais surtout, c'est très fun puisque l'action est présente à tous les étages.
C'est d'ailleurs un des grandes forces de Just a Cause : il est possible de d'utiliser de nombreuses armes, des véhicules de tout type et de détruire une grande partie des éléments du décor. Bagnoles, barrières, bâtiments, citernes, entrepôts entiers... on peut tout faire péter et c'est vraiment défoulant.

Du côté du scénario et des missions, pas de surprise : c'est du basique, du classique et c'est souvent très bête, avec un traitement déjà-vu mile fois (que ce soit pour les personnages ou dans l'écriture des dialogues par exemple).

Pas mal de souci également à déplorer dans la finition générale : les checkpoints m'ont régulièrement fait des coups fourrés ("hein quoi je recommence de là ? Mais pourquoi je me retrouve à 18 km de ma dernière mission ?") et la lisibilité de la map ou des objectifs ont souvent été un des plus gros mystère qu'il m'est été donné de résoudre dans un jeu de ce type. Je sais pas pour vous, mais moi j'ai toujours eu du mal avec les cartes noyées de signalétiques multicolores et de zones multiples, surtout quand on a du mal à piger où on est et où on doit aller... Et là, dans Just a Cause 3, j'ai vraiment trouvé ça pénible et peu lisible.

La maniabilité n'est pas non plus exempt de tous reproches et le mapping des touches par défaut, même sur une manette standard, est franchement aberrant et peu ergonomique.

Heureusement, le jeu sait se montrer très fun, surtout dans les moments de libre expression où on se retrouve à attaquer des grandes bases militaires comme on le souhaite, ou même tout simplement lors de nos balades en grappin ou en voltige. De plus, Just a Cause 3 est loin d'être moche et il tient plutôt bien la route techniquement parlant.

À mon sens, Just a Cause 3 est donc un titre à essayer au détour d'une bonne promo, histoire de se défouler un peu, mais sans en attendre des merveilles non plus.