Life is Strange
7.6
Life is Strange

Jeu de Don't Nod Entertainment et Square Enix (2015PlayStation 4)

"Le poids des maux, le choc des photos" (sans spoiler)

Dire que LIS est un jeu bouleversant est un euphémisme.
Le jeu proposé par DONTOD et édité par Square Enix est tout simplement une réussite, proposant une expérience vraiment originale et prouve que le jeu vidéo indépendant a réellement le vent en poupe ces derniers temps.


Ayant entendu les nombreux éloges reçus du public et de la presse, c'est pourtant via SensCritique que ma curiosité fut sollicitée, de par la présence du jeu dans des tops tels que "Les meilleurs jeux vidéo pour ceux qui n'aiment pas les jeux vidéo" ou encore "Les jeux qui ont changé votre vie".


"Life Is Strange" reprend un modèle qui a fait recette notamment chez le Walking Dead de Telltale, une sorte de point-and-click hybride décomposé en 5 épisodes suivant une trame chronologique directement impactée par les choix que vous aurez à effectuer.


Ici, on incarne Maxine Caulfield, une jeune étudiante en arts passionnée par la photo. Max habite sur le campus d'Arcadia Bay, une ville côtière fictive située en Oregon. Rapidement, Max va se retrouver en possession d'un "talent" assez inattendu qui va l'emmener dans une enquête riche en rebondissements et en émotions.


En ce sens, LIS est un jeu très addictif. Il nous plonge ici dans une Amérique plutôt Bernie Sanders que Donald Trump, à la rencontre de personnages attachants et parfois mystérieux. Les choix à faire seront parfois déchirants et fatalement lourds de conséquences. Pour ma part, la fin de l'épisode 3 restera une expérience très bouleversante que je n'avais encore jamais ressenti en jouant à un jeu.


La thématique de la photographie est exploitée en ce qu'elle permet de figer une réalité, dans l'espace et surtout dans le temps.
Des clins d’œils au cinéma peuvent se retrouver ici et là, on pense notamment à Gus Van Sant (en moins chiant), Jeff Nichols pour le côté onirique, l'intrigue peut aussi bien renvoyer au "Jour Sans fin" avec Bill Murray qu'au "Memento" de Nolan.


A cela, il convient d'ajouter une sélection musicale de très bon goût pour une BO quasiment parfaite collant parfaitement à l'univers du jeu : Bright Eyes, Syd Matters (cocorico !), Alt-J, Angus & Julia Stone et le "Spanish Sahara" des Foals qui n'illustre que trop bien l'une des fins proposées par le jeu, qui pour ma part me laisse un très léger goût d'inachevé et un soupçon de frustration côté intrigue. Malgré cela, l'avis général est plus que satisfaisant tant l'expérience fut riche.
Superbe !

benoit_dp
9
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Créée

le 11 avr. 2016

Critique lue 184 fois

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benoit_dp

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