Pour s’imprégner de l'ambiance et de la musique du jeu en lisant, clic droit en ouvrant dans un nouvel onglet.


Dernier né du studio Duntnod Entertainement, édité et publié par SquareEnix, voila que sort Life is Strange. Le studio parisien connu pour Remember Me qui avait réussi à percer à l'international, vient ici résolument marcher sur les plates-bandes de TellTale avec ce jeu d'aventure graphique/point & click, écrit par deux inconnus au bataillon, Christian Divine et Jean-Luc Cano.


Pour parler en premier lieu de ce qui nous saute aux yeux, les graphismes ne sont pas fameux. On tourne ici sur Unreal Engine 3, ce qui a pour défaut majeur d'offrir un rendu... moyen. L'animation faciale et la synchronisation labiale ne sont pas toujours au top. C'est dommage, mais le tout est compensé par un design sympathique qui saura bien vite combler les quelques lacunes graphiques.


Ce qui fait la force de Life is Strange épisode 1, c'est la grande attention portée au développement du personnage. Si l'enquête, finalement, avance peu tout au long de cet épisode 1, on passe beaucoup de temps dans la tête de Maxine Caulfield, puisque le jeu lui même s'ouvre sur un rêve de la jeune fille, rêve où elle se trouve projetée au milieu d'une tempête, près d'un phare dans une ambiance Alan Wakesque. On a pas de torche, toutefois. Heureusement, Max se réveille en classe.
Car oui, L’héroïne de Life is Strange n'est ni plus, ni moins qu'une jeune étudiante de 18 ans, de retour dans son Oregon natal afin d'étudier la photographie à la Blackwell Academy. Et les auteurs ont parfaitement retranscris cette ambiance estudiantine ainsi que les tourments qui agitent notre jeune adulte et presque encore adolescente. Les garçons, son ami Warren, cinéphile aux goûts douteux (Cannibal Holocaust est un must-see sur ma liste), les petites pimbêches de sa classe, Victoria en tête, qui martyrise l'école et définissent ce qui est in et out, bref, la vie d'une jeune adulte est déjà bien remplie. En navigant dans ce monde, on s'amusera beaucoup à découvrir tous les Easters Eggs et références aux jeux et films de Square.


On pourrait se suffire de ça, mais par dessus ces problèmes du quotidien Max se découvre une tendance Prince de Perse et s'amuse à remonter le temps. Particulièrement utile, surtout en ces temps troublés puisqu'une jeune fille populaire de la Blackwell Academy a mystérieusement disparue.
On touche ici au cœur du Gameplay, la plupart des dialogues pourront être rejoués une, deux ou trois fois. Les développeurs encouragent à jouer du retour arrière, cela ouvrant de nouvelles possibilités de dialogues.
Permissif sur les dialogues, tous les choix ne peuvent cependant pas être annulés. Ainsi, certaines décision se révèleront particulièrement dures à prendre et auront des conséquences à long terme. La suite à l'épisode 2.


Contemplatif, doté d'une bande son douce, mélancolique et qui a su rapidement me séduire, nul doute que Life is Strange laissera sa marque dans les jeux d'aventures graphiques. Au croisement d'un David Cage et d'un TellTale, on peut se dire que Dontnod a trouver sa place. Vivement la suite !

Petitbarbu
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste Mes bons plans jeux

Créée

le 2 avr. 2015

Critique lue 385 fois

3 j'aime

Petitbarbu

Écrit par

Critique lue 385 fois

3

D'autres avis sur Life is Strange - Episode 1: Chrysalis

Life is Strange - Episode 1: Chrysalis
Seurcha
8

Binge Playing

Surfant sur le renouveau du jeu épisodique initié par Telltale, Life Is Strange ne se contente toutefois pas d'appliquer une formule déjà éprouvée, mais expérimente un rythme plus lent, laissant au...

le 6 mars 2015

6 j'aime

1

Du même critique

Festen
Petitbarbu
8

L'important, c'est la famille.

Fever Ray - I'm not Done Pour son premier métrage dans le cadre du mouvement Dogme95, Vinterberg nous immerge dans un repas de famille bourgeois prenant place dans le manoir familial, isolé dans la...

le 22 août 2015

82 j'aime

9

Le Voyage de Chihiro
Petitbarbu
9

Session Ghibli, septième séance : Le Voyage de Chihiro.

Il y a deux approches possibles pour le vilain cinéphilique que je suis - comprendre vilain dans son sens primaire, le roturier, le paysan, le péquenot - lorsqu'il se frotte à la critique, critique...

le 5 août 2015

76 j'aime

29

Snowpiercer - Le Transperceneige
Petitbarbu
8

Je hais les trains.

Une fois n'est pas coutume – parce que je ne raconte pas souvent ma vie – je vais commencer par vous parler un peu de moi. Et pourquoi ? Et pourquoi pas ? C'est ta critique, d'abord ...

le 16 août 2015

63 j'aime

17