Mario Kart 64
7.8
Mario Kart 64

Jeu de Nintendo EAD, Hideki Konno et Nintendo (1996Nintendo 64)

Mario et ses copains de jeu remontent sur leurs karts pour en découdre sur circuit! Au programme, de la castagne rigolote, de la course, du fun, quelques nouveautés et pas des moindres pour un version N64 qui semble promettre.


Quatre ans après Super Mario Kart sur Super Nintendo, Nintendo s’est senti obligé et a flairé le billet en proposant à qui n’en veut une version N64 de Mario sur kart, avec la garantie du succès en avance. Mais qu’offrir de nouveau pour justifier un achat? Facile, des graphismes léchés (et ils le sont, les salauds!), un nouveau personnage, des circuits inédits, quelques features inventées également, un mode multijoueur jouable à quatre en simultané. Pas mal, et dans les détails ?



«I’m Louidgi, nambel ouane !»



Aaah, ces ritals. Avec leur gel, leurs pizzas, ils nous font chier. Bref, les éternels Mario et Luigi restent présents. D’ailleurs, chaque personnage possède son «cri de guerre», qu’il emploie lorsque vous le sélectionnez à l’écran de choix des personnages, lorsqu’il vous double en pleine course ou quand un objet lancé obtient l’effet prévu, faire du mal à son poursuivant ou prédécesseur. Si Mario se contente d’un classique «Let’s go!», Luigi et Peach d’un simple «Youhou», Toad, le défoncé de service, nous lâche un cri à la Michael Jackson, Yoshi nous gratifie de son «Vwuitouvv!» des plus cosmiques, Bowser se contente de rugir niaisement, Wario fait le psychédélique avec son splendide «Héhéhéhéhé!» et notre cher Donkey Kong présente un cri de singe pompé directement chez Michel Leeb. Huit personnages donc, aucun à débloquer, deux en moins comparé à la version SNES mais un inédit, en plein essor à cette époque. Après plusieurs heures de jeu et quelques coupes en poche, on se rend vite compte que les meilleurs de cet opus demeurent Toad, Peach et le petit nouveau Wario.



Pourquoi Mario il a la même voix que Mickey ?



Bon, une fois votre personnage choisi et le mode de difficulté déterminé (50,100 ou 150cc), lancez-vous dans une des quatre coupes composée chacune de quatre circuits inédits aux univers variés: campagne, plage, désert, autoroute en pleine nuit, neige, montagne choco (?!), terrain de cross, arc-en-ciel ou encore la jungle DK et j’en passe. Première constatation, les graphismes ont évolué. En complète 3D, cette mouture fait un bond en avant qui flatte les mirettes. Deux vues différentes, le super départ, et au revoir les pièces servant d’énergie vitale en quelque sorte et qui permettait sur SNES d’aller plus vite. De nouveaux objets comme la carapace bleue servant à attaquer uniquement le premier de la course, la super champignon permettant de sprinter durant un temps limité, ou la fausse boîte retournant n’importe quel kart s’y heurtant. Ajoutez à cela les objets classiques qui ne se démodent pas avec le temps.



Un par un, je vous prends, moi, z’avez compris ? J’ai pas peur moi !



La jouabilité s’avère au final instinctive comme toujours dans Mario Kart, malgré le pad 64 parfois mal exploité, et on prend un véritable plaisir à évoluer et arroser ses adversaires. La difficulté pèse dès le mode 100cc qui vous donnera du fil à retordre et pas qu’un peu. Vos poursuivants ne vous lâcheront pas facilement et il faut bien exploiter les failles et objets pour s’en sortir, tout en évitant carapaces, fausses boîtes et bananes! Comme dans tout Mario Kart, on peut être dernier au début du dernier tour et finir premier, c’est largement faisable. Certains circuits possèdent leurs raccourcis plus ou moins cachés. Fidèles à l’esprit Mario, les décors offrent de belles couleurs agréables, l’immersion se fait dès le départ. On notera les obstacles en parcours assez amusant comme les gros chiens, les taupes, les véhicules et la cérémonie de fin de coupe: Les trois figurant sur le podium roule dans le jardin du château de Peach (le même que dans Mario 64!) pour se retrouver sur le podium et un poisson crache la coupe, comme sur SNES. Grande nouveauté de cette version, la possibilité de jouer jusqu’à quatre est une véritable innovation. En VS ou Battle (le mode GP n’est faisable qu’à un ou deux joueurs), vous partagez l’écran et les objets et vous foutez sur la tronche entre amis, grâce aux quatre ports pour manettes de la console. Il suffit de posséder les pads, une quasi formalité avec la N64 et des jeux comme Perfect Dark, Super Smash Bros., Mario Party ou l’immense Goldeneye (le test figure dans nos colonnes, et je fais de la propagande si je veux!). Si la console a toujours eu du mal à se vendre, Mario Kart 64 fait partie des plus vendus.


Mario Kart 64 propose des nouveaux objets, des circuits et de la 3D. Il n’aurait pas fallu s’arrêter là, car certes le fun est incontestable, le multijoueur bien pensé, mais on aurait aimé davantage de personnages, des bonus à débloquer, une meilleure finition. Un excellent soft cependant à posséder et auquel tout joueur de N64 a dû jouer.

RobinBeaugendre
8
Écrit par

Créée

le 18 juin 2016

Critique lue 312 fois

Robin Masters

Écrit par

Critique lue 312 fois

D'autres avis sur Mario Kart 64

Mario Kart 64
SylvainC
9

Souvenir ému...

Haaaa ! Mario Kart 64 ! Y'a pas à dire, Nintendo a quand même sacrément bien négocié le passage à la 3D. Mario et Zelda sont les exemples les plus fréquemment cités mais Mario Kart n'a rien à leur...

le 30 janv. 2011

12 j'aime

2

Mario Kart 64
Hanouk
6

Locomotive de la N64

Je crois que n'importe quel joueur, qu'il soit occasionnel ou confirmé, a un jour touché à un Mario Kart, le symbole du jeu multijoueur convivial made in Nintendo. Ce Mario Kart 64 est le second opus...

le 6 juil. 2013

8 j'aime

Mario Kart 64
Citronxzme
3

Il en fallait bien un pour commencer

Mario Kart 64 est un mauvais jeu qui a principalement pour lui d'être un précurseur. Mais fondamentalement, le jeu accuse trop de failles : une conduite molle, un système de dérapage limité, des...

le 4 mai 2014

4 j'aime

Du même critique

The Escapists
RobinBeaugendre
7

J'ai pas le temps, mon esprit est ailleurs

La prison, ses coulisses, ses magouilles et ses plans de fuite foireux, tout un art. Alors, en attendant votre future éventuelle incarcération, jouez à The Escapists, qui n’est pas avare en idées...

le 17 juin 2016

3 j'aime

Doom II
RobinBeaugendre
10

Critique de Doom II par Robin Masters

Difficile d'assurer la relève après un premier Doom fabuleux, dévoilant à la face du monde le genre FPS. Donc on prend les mêmes et on recommence, et c'est parti ! On pourrait résumer Doom 2 à un...

le 18 juin 2016

2 j'aime

Olympic Gold: Barcelona '92
RobinBeaugendre
7

Rien ne sert de courir

L’important, c’est de participer. Ce sacré Pierre de Coubertin doit bien se marrer dans sa tombe quand il voit qu’on utilise toujours sa phrase lancée après une soirée bien arrosée à la veille des...

le 18 juin 2016

2 j'aime