Là, je vais être clair. Ne jouez pas à ce jeu su vous n'avez pas au moins fait le 2 avant. Vous passeriez à coté de tellement de choses et de tensions dramatiques que vous le regretteriez toute votre vie. Mass Effect est clairement une œuvre qui ne s'apprécie complétement qu'en la faisant du début à la fin. Cette critique contiendra du spoil des deux précédents jeux. Et peut être un peu de celui-ci aussi, mais ils seront dissimulés en ce qui concerne le 3.
Je vous le dis tout de suite: dans ce jeu, tout est parfait. De A à Z. Et forcément, la perfection nécessite de tout maitriser. C'est pourquoi ce jeu est celui qui m'a pris le moins de temps à finir des 3. Mais quelle claque, du début à la fin.
Si vous avez lu ma critique du 2, vous savez que je vous ai parlé d'une intro nerveuse qui fait rentrer directement dans l'ambiance. Oubliez ce que j'ai dis, l'intro la plus monstrueuse de l'histoire de tout les temps est dans ce jeu. Elle nous prend littéralement de court, et nous balance l'apocalypse dès le départ. J'en pouvais plus de tension dramatique au bout de 15 minutes. Alors imaginez que cet état d'esprit nous prend quasiment tout le long du jeu.
En effet, Shepard a été mis à pied à cause de son (votre) choix radical de
détruire un relais cosmodésique dans le 2 pour retardez le plus possible l'arrivée des moissoneurs, tuant dans le processus des milliers de butariens habitant dans les colonies proches du relais.
On se retrouve donc à être convoqué par l'alliance qui est en état de détresse sur Terre, et pour cause, ceux ci ont perdus le contact avec la base Arcturus, premier stop du relais cosmodésique partant de la voie lactée. Le temps de faire le bilan qu'ils perdent le contact avec Séléné (La Lune renommée). Le temps de juste le remarquer que les Moissoneurs débarquent sur Terre et commencent à attaquer. La première attaque détruit le bâtiment où vous vous trouvez. Le conseil de l'alliance est mort, Anderson et vous avez survécu et devez impérativement prendre les commandes.
Oui, vous commencez le jeu dans ce que vous imaginiez comme déroulement aux 2/3 au moins de l'aventure. Tout le jeu ne sera qu'une course contre la montre à travers la galaxie pour tenter de réunir les différentes espèces sous un seul combat, pour tenter de rivaliser aussi faire que peu face à la pire menace jamais affrontée. Tout le gameplay reprend, en encore plus nerveux les bases du 2. On a la possibilité de sauter par dessus quelques gouffres en courant et on peut attaquer au corps à corps avec l'Omnitech.
Je ne vais pas pouvoir dire grand chose des défauts, il n'y en a pas à mes yeux. Je peux cracher sur la durée de vie qui m'a fait finir le jeu en "seulement" 38 heures, mais je n'avais pas les DLC sur le 3 alors que je les avais complétement sur le 2. Je pourrais pester contre la navigation sur la map galactique, mais elle participe aux petits ajouts de tensions accumulés. Je pourrais râler sur certains temps de chargement un peu long, mais les écrans sont magnifiques et ultra dynamique.
Et si on parlait de la fin ? Je ne comprends pas tout ce qui s'est raconté sur la fin de ME3. Oui, elle ne rend pas bien compte de tout les choix qu'on a pu faire, mais ces choix ont eu des conséquences au sein de l'aventure ! Toutes les relations qu'on a eu avec les différentes espèces, ce qu'on a décidé (jusque dans le 1 !!) participent au déroulement des événements de ce dernier opus. Et ne se focaliser que sur les interactions qu'on a pu avoir, c'est passer à coté de tout ce que dit
la rencontre finale avec "Le Catalyseur". J'ai été sidéré par tant de sous-texte et de tout ce que signifiait ce qu'il me disait. Cet échange, c'est une incroyable mise en abîme, un gouffre qui rebat complétement les cartes de ce que l'on croyait au départ. C'est 30 minutes qui font remettre en question tout ce que l'on avait pour acquis les 119 dernières heures de jeu. C'est l'événement improbable qui demande de tout reconsidérer à une autre échelle, hors du conflit qui se déroule sous nos yeux. Et pourtant, tout le jeu nous y prépare, depuis le premier opus. Sans que l'on ne s'en doute une seule seconde.
Et puis, cette saga (je m'étends un peu au delà du seul troisième opus) brasse tellement de sujets sans jamais simplifier son propos: racisme, conflits, préjugés, défiance, confiance, acharnement, propagande, etc... Jamais œuvre n'aura compilé de façon aussi intelligente tout ce qui compose la vie et la société. Dans un récit de guerre interplanétaire face à des abominations défiant toute imagination.
J'en étais ému aux larmes après avoir fini ce jeu, et je n'avais qu'une seule envie que je me suis empressé d'assouvir: recommencer toute l'aventure, depuis le premier opus, en prenant le contre-pied de mes première décisions dans ma partie initiale. Oui, je suis reparti pour 120 heures dans cet univers, et dès le début j'ai déjà une toute autre lecture et une toute autre sensation de gameplay avec une autre classe. Oui, ce jeu possède un potentiel de rejouabilité énorme. Oui, c'est la plus grande œuvre de science-fiction de tout les temps pour moi. Oui, c'est surement devenu mon jeu préféré, devant The Wind Waker et Assassin's Creed 4. Devant d'autres mastodontes et jeux indépendants. Parce que tout est dans cette saga.
Faites le, prenez le temps d'y accorder votre être, votre esprit ne le regrettera pas.