Mass Effect: Andromeda
6.1
Mass Effect: Andromeda

Jeu de BioWare Corp et Electronic Arts (2017Xbox One)

Si tu es dos au mur, sers t-en... Pour te taper la tête dessus.

Putain, n’écoutez pas l’idiot qui a écrit cette critique en bas, c’est un condensé de niaiseries !

Je sens qu’à l’époque, j’essayais d’être gentil pour essayer de faire professionnel, et en même temps, le cynique sommeillait en moi, il s’énervait, il voulait sortir de sa cage, on le sent déjà avec la critique sur le Nomade que je ne trouve pas justifié, c’est pour dire.

Non, il manquait de finesse. Il adorait Mass Effect. Il n’a pas pu s’empêcher de donner des bons points là où il ne fallait pas. Résultat des courses, nous allons la refaire cette critique, et cette fois-ci, on va bien l’atomiser ce jeu.

Commençons donc, sur les chapeaux de roue car je n’ai pas tout le temps au monde.

Je commence cette critique en parlant de l’exploration, et c’est une grave erreur de passer à côté du plus grand problème dans ce jeu, le semi Open World.

Ah… Qu’est ce que je les déteste, les Open World. A cette époque, j’étais encore tout émoustillé, je n’avais pas encore compris que quelque chose clochait dans le monde des jeux-vidéo. Qu’à l’avenir, tout le monde allait copier coller des maps gigantesques car c’est la mode, et ça fait poireauter le joueur, et puis, ça fait pas trop travailler l’équipe du level design. Elargir, étendre, pour que tous les points d’intérêt se trouvent chacun à plusieurs kilomètres du prochain. Le joueur n’a plus que le choix de se balader encore et encore dans sa vieille carlingue, à bringuebaler sur les bords de la route comme un vieux poivrot, pour ensuite descendre du véhicule, respirer l’air deux minutes, tuer une patrouille ennemie qui garde le coin de la quête ou de l’objet à collectionner, et hop, on repart dans le prochain train de l’enfer, pour un autre endroit. Différent ? Magique ? Splendide ? Commun. Banal. Répétitif.

Alors, pour embêter le joueur, on donne des obligations… Si tu veux explorer convenablement la map sans avoir les radiations au cul, le froid arctique, ou je ne sais quoi, il va falloir que tu te lances dans la course des Monolithes ! Incroyable cette quête, elle t’envoie te farcir des scans sur des ruines reliquates aux couleurs dégueulasses, cocher des cases dans le sudoku pour les débiles, car qui n’est pas capable de voir entre les lignes, entre les colonnes, entre les glyphes… Suite à ça, grande aventure dans le caveau, patrouille ennuyeuse, on active un bouton, et la fumée de la mort nous poursuit, on fuit comme Indiana Jones, et voilà. C’est terminé.

Mais c’est ça qui est plutôt marrant, la viabilité augmente dans le secteur, on peut alors construire un avant-poste. Néanmoins, ça ne sert à rien, parce que vous pouvez tout de même monter un avant-poste en remplissant quelques missions.

Missions fantastiques au demeurant. Elles se terminent à la vitesse de la lumière, aucune difficulté, surtout si ces dernières vous font le coup du Schtroumpf Volant. Mais oui. Une référence que je ferai dans le futur dans la critique Red Dead Redemption 2.

« Et mes scans ? Et mes minerais ? Et mon antenne ? Et mes glyphes ? Et mes souvenirs ? Et mes modules ? »

Et le pire du pire, c’est que même les missions de compagnons sont entachées par le processus Ennui 2000. Vous faites des quêtes de collectionnite même avec les compagnons, et ça, ça pue du cul. Si Phebee vous demande de trouver des glyphes partout en écopant de davantage de Sudokus magiques qu’on résout grâce à Internet, si SAM dit que les souvenirs de votre père sont disséminés à des endroits où votre père n’est jamais allé, et bah, vous acceptez comme un couillon, et espérer à la fin que votre ennui à les faire ne vous fasse pas oublier le plaisir de voir votre compagnon s’ouvrir corps et âme.

Mais dans ce jeu, on s’offre corps et âme assez facilement, c’est le monde des Extravertis Extra-terrestres !

Vous êtes suspecté, détesté des Angaras à votre arrivée ? Après que vous leur promettez de l’aide, ils disent oui. Et c’est alors que toutes les portes s’ouvrent au pionnier. Du travail d’orfèvre. Il n’y a plus besoin de passer par moultes diplomaties et suites de quêtes pour gagner leur confiance. La prochaine planète que vous visitez, ils vous accueillent de la manière la plus pacifique possible. Et même si certains vous disent ouvertement, qu’ils ne veulent pas vous parler, ils le font la minute d’après dans la même conversation, c’est dingue !

Je délie les langues. Mon Nomade il en connaît un rayon, il a un pouvoir magique, tout compagnons qui y rentrent se révèlent sur leur plus grand secret à la vitesse de tir d’une mitraillette.

Vous accueillez Cora et Jaal dans la mission pour la première fois :

« Alors, c’est vrai ? Vous avez tant de frères et sœurs ? C’est fou ! Je suis fille unique ! »

« Cela ne vous dérange pas que vous avez eu des problèmes à gérer vos pouvoirs biotiques à cause de vos parents ? »

Mais fermez-là derrière ! On dirait Vis ma vie, tellement vrai.

Et la deuxième fois qu’ils se sont vus, c’est à peine s’ils se sont auto-congratulés. Autosucés, je dirais !

« Où sont les capotes ? »

Ah mais les enfants, vous n’aurez pas le temps, on est déjà arrivé à notre destination. On a débloqué un module. Et c’est tout. Je vais maintenant pouvoir me téléporter ici, même s’il n’y a rien à faire dans le coin.

Et après avoir rendu viable la planète entière, il n’y a plus de raison d’y rester plus longtemps. Vous débloquez un avant-poste. Cela ne sert à rien, sauf à la fin du jeu pour débloquer la « bonne fin ». A part ça, vous pouvez juste vous dire que les infrastructures sont là pour faire jolie, et que les êtres qui y habitent ne joueront aucun rôle prédominant dans l’histoire… C’est d’une tristesse de se balader dans cette station fantôme. Je ne vois pas d’intérêt à se farcir des quêtes, des monolithes, un caveau, pour un résultat si médiocre.

Bioware a vraiment recyclé Dragon Age Inquisition et son rendu misérable en terme de longévité et d’impact sur l’histoire principale.

En parlant de scénario, vous aurez remarqué que ce cher Andromeda fait comme Inquisition, il vous envoie dans une quête pour tuer un gros méchant tout moche, au character design hideux, un monstre de cirque tout droit sortie de Justice League. De telle manière à faire regretter les Moissonneurs de la trilogie originale, des êtres distants et dangereux, une force implacable à la fois teinté de fatalité et de résignation, un système robotique de destruction de toutes vies dans un cycle déprimant, le monde est corrompu, je ne peux pas faire autrement. Mais on est loin de tout ça, aucun rapport avec la fin de Mass Effect, on vous balance dans les pattes, un gros méchant et puis, c’est tout. Il est méchant, il est impérialiste, il opprime les forestiers de la forêt de Sherwood. Bref… Vous m’avez compris, on recycle le vieux paradigme des résistants et des totalitaires.

Donc, si le gros méchant est devant nous, derrière, nos alliés sont les personnes les plus gentilles au monde.

Il sera très difficile de trouver des confrontations entre vos alliés, vos compagnons sont d’une niaiserie à toute épreuve, leurs conversations dans le Nomade sont clairement des repompes de scripts inutilisés des Bisousnours au pays de My Little Pony. Ils ne font que s’autocongratuler, se paraphraser dans des langues de bois, acquiescer bêtement. Alors qu’on approche d’un choix difficile, on s’attend à ce que nos compagnons prennent partie dans la bataille idéologique, chacun donne son avis, clair et concis, et se tait même si son choix n’a pas été représenté. Ils acquiescent, comme des petits chiens. Heureusement pour moi, ils n’essayent pas de se retourner contre moi comme dans The Outer Worlds, le jeu où il est interdit d’être méchant.

C’est désolant de jouer un tel béni-oui oui, qui se révolte seulement quand l’archonte montre sa sale tête à l’écran. Alors là, tout le monde s’engage dans le cirque Fratinelli pour me faire rire de leurs blagues complètement moisies du cul. Ce jeu a un tel stock de blagues que j’ai l’impression qu’ils ont engagé de grands comiques comme Gad El Maleh pour les écrire. Et ce dans tous les moments, les blagues s’infiltrent constamment, que ce soit dans les réunions professionnelles, où quand on rencontre le patron d’un lieu, le directeur de l’initiative, quelqu’un qui nous est supérieur. On s’avance à lui, l’air impétueux, on pose ses coudes sur la table, les couilles sur son front, on le regarde dans les yeux, les bras croisés, on le défie de nous dire à nous, LE PIONNIER, détenteur de son titre qui ne veut rien dire, gagné parce que son père est mort et c’est tout, on le défie de nous dire ce qu’on doit faire et comment le faire. On a prouvé à personne ce dont on était capable, mais pas de soucis, on l’envoie casser des Kerts en Eos, car c’est le héros, point barre. Pas d’entraînement, de petites missions. Dans Fable, votre première mission, c’est de tuer des guêpes. Dans Rayman, on apprend à courir. Dans Skyrim, on livre la lettre de Faendal. Dans Andromeda, on sauve une planète, les mains dans le slibard et toute l’initiative fait les gros yeux d’Addison, l’air de se dire, est-ce de la magie ? Comment a-t-il fait ? Est-ce possible de prendre une arme et tuer l’ennemi qui nous fait chier ?

Dans ce monde, oubliez le mot militaire. Il perd complètement de son sens. Il n’y a aucune rigueur, droiture, décorum, de cérémonie, tout est les mains dans le slibard, et s’il pleut ou vente, peut-être, j’en sais rien, on fera quelque chose demain. M’étonne pas que l’initiative se casse la gueule, il n’y a pas d’armée ! On arrive, impossible de trouver des soldats qui s’entraînent. On avance dans le jeu, pas même un camp d’entraînement. Personne ne se réveille alors que c’est la guerre, on sait qu’il y a un ennemi, on a des alliés, beaucoup plus organisés et qui en veulent aux Kerts, et pourtant, on a le droit aux avant-postes qui peuvent être militaires, et qui pourtant sont vides.

On m’a même fait chier parce que le premier avant-poste que je construis, c’est un camp militaire, prétextant que cela va donner une mauvaise image de nous. Quoi ? Vous préférez l’image des torchons de serviette, pendues, humides et salies, les rigolos de service, la queue entre les jambes ? Si on a battu les moissonneurs dans le troisième jeu, c’est grâce à une armée, et des sacrifices, car à la base, on est des militaires. Point barre.

Ce jeu manque cruellement d’état, d’institutions, d’ordre. Cela peut paraître réac de droite, mais je suis désolé. Regardez Star Trek, l’introduction le dit, c’est une mission pacifique, et pourtant, on envoie des militaires. Et dans le vaisseau, on retrouve des militaires, des ingénieurs, des médecins, des scientifiques, et tout ce qui aide au divertissement, aux loisirs. Cela n’empêche pas certains personnages de suivre une carrière en dehors de Starfleet. Résultat, le vaisseau Enterprise, paraît plus ordonnée, et plus crédible que n’importe quelle scène d’Andromeda. On a envie de travailler sous les ordres de Picard, sévère et juste. On n’a pas envie de travailler sous les ordres de Béni-Oui-Oui, slip de bain et torchon mouillé.


Et Dunn… Elle est encore morte à la fin. C’est fou. Si à deux reprises, tu meurs, dis-toi que c’est que ton personnage peut facilement être oublié. Et même si je la connais grâce à la première partie, je peux vous assurer que je me suis surpris moi-même à hoqueter de doute à l’annonce de son nom, qui est-elle ? Qui est Dunn ? Je ne sais pas. Une seconde partie n’a servi à rien pour la mettre en avant. Donc, on peut dire que… Merde.

Et c’est fou, j’ai fait encore moins de trucs possibles sur ce jeu, moins de quêtes et d’allers retours casse couilles, et pourtant, je me retrouve avec la même fin que la dernière fois. J’ai même calqué mon choix avec August Bradley. Allez, Alexandre Astier, va explorez les étoiles au lieu de dire qu’on devrait rester sur Terre à fouiller les océans.

Incroyable. Il reste encore un succès. Encore un. Je l’ai raté. Saletés de casse-têtes reliquats ! Saleté de Sudoku ! Saleté de stagiaire ! Saleté de carnet vacances !

Bon, je m’en vais sur The Outer Worlds, maintenant, 2019, me voilà. Je vais enfin faire les DLC, et me remémorer de bons souvenirs. Ceux-là mêmes qui m’ont jeté dans un jeu triple A naze. Mais là, je ne risque pas d’apporter grand-chose dans ma critique, c’est pas comme si ma critique Mouchoir de poche usagé galactique est une critique presque parfaite. Ahah. Elle me fait encore rire.

Allez, progressisme, frontière de l’infini.




Avant de commencer cette critique, je tiens à dire que je suis influencé par de nombreux facteurs qui entacheront ce jeu. Premièrement, ayant joué à Dragon Age Inquisition, j'ai remarqué les points communs attachant ces deux jeux, l'exploration, le système de fief (un peu), le scénario etc... Si vous avez lu ma critique sur ledit jeu, vous avez dû remarquer que je ne l'ai pas apprécié, c'est en partie pour cela que je me défoule dessus et que mon avis reste très subjectif.
Deuxièmement, je suis devenu un fan de Mass Effect, il n'y a pas si longtemps de ça. En jouant à ce jeu, je n'ai fait que le comparer mentalement à la saga originale sans jamais pouvoir le détacher de ce manque d'objectivité. J'essaierai dans cette critique de minimiser les comparaisons faciles.
Troisièmement, je suis assez réticent de changer d'horizon pour s'éloigner petit à petit des trois autres Mass Effect (comme la plupart des joueurs). Je peux pas m'empêcher d'éprouver de la nostalgie et cela se ressent un peu dans ma critique.
Les présentations faites, Bienvenue sur l'Hyperion, foyer de l'initiative Andromeda !

La première chose qui me frappe, en tout cas je ne suis pas seul, c'est les animations faciales. Je tiens à dire qu'elles sont particulièrement moches mais ça tout le monde le sait. On est loin d'un The Witcher 3, ou de L.A Noire (bien que dans ce jeu la technologie est différente de celle utilisée dans Andromeda) mais on est décidément plus proche de Mass Effect 2, ou du 1 dirait les pessimistes.
Ainsi, on a droit à tout, par exemple, les arcades sourcilières immobiles (Addison, tous les Krogans et les Angaras), les sourires un peu glauques

SAM = Rappelons tout de même que le sourire de Shepard dans les trois Mass Effect a toujours été glauque.

Ah j'oubliais, voici SAM, une intelligence artificielle, implantée dans mon cerveau, qui va m'aider à analyser tout ça sans trop de commotions cérébrales.
Donc, vous aurez remarqué que je commence par les aspects les plus critiqués pour ensuite m'éloigner vers le plus intéressant.
Passons aux doublages, je ne les considère pas comme mauvais. Vu toutes les lignes de dialogue qu'il y a, je peux comprendre certains égarements dans la VF. Pourtant dans l'ensemble, les voix ne sont pas mal faites, par exemple celle de Ryder ou de tout son équipage, ne vrillent pas les tympans. Il y a juste les voix des krogans femelles qui sont inappropriées, comme celle de Kesh (au début, j'ai cru que c'était un homme), avec sa voix partiellement efféminée, partiellement ridicule.

SAM = Ils auraient pu prendre exemple sur Bakara, dont la voix était très bien.

C'est vrai, et c'est ça qui me dérange le plus, pourquoi ? Toutes les autres espèces ont presque toutes la même voix, pourquoi ne pas avoir fait la voix de Bakara presque partout ? Puisque décidément, ça ne les empêche pas de copier le même visage pour toutes les Asaris, et le pire, c'est qu'ils ont fait la même chose pour Lexi...Un des personnages qu'on voit presque tout le temps dans le vaisseau. Je pourrai comprendre pour tous les personnages secondaires mais là, la beauté des Asaris s'est envolée !

Passons maintenant aux choses sérieuses...
Le scénario !
Au grand dieu, pourquoi ? Le scénario est le même que dans l'opus maudit de Dragon Age.
- Recette pour scénario pourri =
Tout d'abord, il faut un méchant, (avec une tête de Teletubbies, pourquoi pas), qui ressemble étrangement à Corypheus. Donnez lui un plan machiavélique comme détruire le monde. Bon après, si les joueurs cherchent à comprendre pourquoi il fait ça, on n'a qu'à dire que c'est parce qu'il est méchant, comme dans Biouman ! Rajoutez ensuite par dessus une nouvelle espèce de robot inconnu qu'on retrouvera partout, il faut que ça rappelle les moissonneurs mais n'en faites pas trop quand même, on sait jamais. Ils veulent rendre toutes les galaxies viables mais vous savez pas pourquoi, et qui sont leurs créateurs, qu'est-ce que le Fléau, pourquoi ils sont plus là ? Laissez reposer et vous aurez une ambiance de mystères et de secrets !
Et peut-être une explication dans le prochain épisode !

Mais comme on ne voit qu'une scène post crédit, on n'en sait rien si le jeu va continuer dans cette lancée (j'espère que non), puisque qu'une scène post crédit ne veut pas dire une suite forcément. Baldurs gate dark alliance 2 nous l'a bien appris !

Après pour ce qui est de l'initiative Andromeda, je trouve que c'est assez logique, que l'arrivée ne se fasse pas en douceur avec le fléau, les exilés, et les habitats pas viables. Ce pan du scénario n'est pas catastrophique, par contre, que Ryder devienne aussi rapidement pionnier, j'ai dû mal à y croire
même si c'est en partie pour faciliter le scénario. Pourtant, Je n'arrive tout de même pas à comprendre pourquoi tous les personnages du jeu sont ils aussi...jeunes ! Les seuls vieux qu'on rencontre c'est le docteur Carlyle, même si ce dernier n'a pas l'air de dépasser la cinquantaine ! Comme Final Fantasy, le prochain Andromeda se fera dans une crèche à ce stade là !

SAM = Désolé pionnier, mais je ne vois pas le problème avec cette tranche d'âge.

Le problème, c'est que ça touche l'atmosphère de plein fouet. On se croirait dans une histoire pour enfant. Surtout que Ryder aime plomber l'ambiance avec ces blagues rigolotes. Vous allez me dire que la série s'est forgé sur cet esprit, c'est vrai, mais dans ce jeu c'est exagéré ! On se croirait dans le dlc citadelle de Mass Effect 3. Ryder fait alors des blagues tout le temps, même pendant les missions prioritaires, et il continue même si les gens autour de lui le rembarre et ne prenne pas part à l'euphorie.
Parfois quand je jouais à ce jeu, j'imaginais les aventures super sérieuses et beaucoup plus incroyables que Shepard venaient de vivre, il y a 600 ans de cela. Il y a de quoi être jaloux. Bien sûr, ne vous inquiétez pas, le fan service est là pour rappeler la nostalgie avec les apparitions du docteur Liara T. Soni dans ses messages (oui j'ai fait une faute mais il le prononce comme ça dans le jeu) , le père de Garrus, un des frères de couvée de Wrex, le projet suprématie ou des agents de Cerberus. Ils en ont été friands, ça me rappelle DAI !
Dernier ingrédient d'un scénario pas crédible, les angaras, un peuple victimisé pour créer de l'empathie facilement, et résultat je n'arrive pas à les apprécier. Ainsi, chaque action que vous faites contre eux, vous passez pour des nazis.
Par contre, c'est un peu surprenant qu'on retrouve le même bestiaire de monstres partout, les yétis, les raptors, les scarabées etc..sur toutes les planètes, sous des conditions de vie différentes.
Et je ne parlerai pas du manque terrible d'autres races évoluées dans le scénario, pour complexifier la chose, alors que la voix lactée est dix fois moins grande qu'Andromeda.
Il y a juste à voir le nombre de systèmes et de planètes à explorer. Bien évidemment,cette fois ci, l'essence est illimitée mais vu que c'était trop sympa, on a rajouté des phases d'attente entre chaque planète et chaque système. Pour chaque système, je peux comprendre, mais pour chaque planète, le temps est tellement long que j'ai le temps de me faire un canard laqué...et de le manger ! Sérieusement, j'avais planifié des pauses lecture "ça" ,de Stephen king, et à chaque fois j'avais le temps de finir une page. J'ai l'impression qu'ils n'ont pas compris que les phases d'attente, ce n'était jamais une bonne idée, (les belles phases d'ascenseur de ME1) surtout dans une galaxie où il faut revenir plusieurs fois sur les mêmes planètes.

SAM = " Maintenant que vous en parlez, pour ce qui est de l'exploration, vous en pensez quoi ?"

Alors là rien de nouveau sous le soleil d'Eos, les zones sont belles, variées (sauf Eos et Eladeen), et remplissent leur but premier, nous faire explorer. C'est assez dur de s'ennuyer au début, vu la totalité des quêtes à faire. Même si certains, comme le Joueur du Grenier a qualifié le jeu de trop RPG, je n'ai pas vraiment eu de problème avec ça.
Par contre, on retrouve certains pans scénaristiques qui se répète facilement, les bases kerts ou maraudeurs = Eladeen, Voeld, Eos. Les architectes reliquats = Eos, Voeld, Eladeen. Je tiens quand même à dire que le premier combat était épique ! Le deuxième était plus...étroit on va dire, et le dernier ennuyeux.
La plupart des zones sont alors très grandes et importantes (on y retourne plusieurs fois, excepté l'astéroïde, Kadara, Aya, et le marais, qui sont oubliés dès que la zone a été faite)
Oh, j'oubliais ! Je dois remercier le fameux génie (ou stagiaire) qui passait dans le coin quand on a voulu mettre un casse tête sur les monolithes reliquats ! Il devait sortir des chiottes avec un magazine vacance Sudoku démoniaque et c'est depuis ce jour là que les reliquats ont décidé de coder leurs monolithes avec des jeux. Premièrement, c'est ridicule, une race évoluée de robots qui établissent des mini-jeux et autres jeux de plateformes dans leur système, je dis non !

SAM = "Déjà que ces derniers ont une architecture qui ressemble fortement à celle des Forerunners"

Allons SAM, on ne clame pas plagiat mais manque d'imagination ! Autrement, on se fait taper sur les doigts ! Bien sûr que mettre des murs avec un aspect métal/pierre, parsemés de fluides ou de lignes électriques verdâtres, c'est assez plat et redondant.

SAM = "Cela ressemble aussi à l'observatoire dans Assassin Creed : Black Flag"

Pas forcément, là c'est jaune dorée, c'est pas la même chose ! Bon on s'égare mais voilà, deuxièmement, je déteste les Sudokus, c'est le meilleur moyen de passer pour un génie pendant les vacances juste parce qu'on a su regarder entre les lignes et les colonnes. Troublant tout de même, cela me fait penser aux Astrariums dans le-jeu-qu'on-ne-doit-pas-nommer, au moins là, il y avait une certaine logique et ça restait sérieux. Et enfin troisièmement, je suis nul aux Sudokus, les premiers étaient simples jusqu'à ce que je rencontre celui sur Voeld.

SAM = "Heureusement, qu'il y a de la musique pour faire passer ces "bons" moments"

CASE, euh pardon, Sam, tu peux réduire ton ironie à 50 % s'il te plaît ? Merci. Comme l'a dit Sam, la musique est bâclée, mais quand je dis bâclée, c'est du même niveau que DAI ! Pour une licence, où la musique est un des principaux atouts (le thème de Vigil, de l'homme trouble, du vaisseau des récolteurs ou du catalyseur me viennent à l'esprit quand j'écris ces lignes), Andromeda est à marquer d'une pierre noire. Sa plage de musique se limite à de simples sons d'ambiance qui apparaissent de manière subrogative dans tout le jeu !

*SAM= "Vous devriez réduire votre taux de référence à 50 %, juste un conseil"*

Bah voyons, tu veux que je t'appelle HAL, pendant qu'on y est ?
Alors je disais, elles apparaissent subrepticement dans tout le jeu, ce qui est assez frustrant quand on y pense puisqu'on a jamais l'occasion d'en écouter un bout. Ironie du sort, ça me rappelle que durant DAI, la musique servait tellement à rien, que quand le son de ma télé avait planté, j'étais toujours accompagné d'un horrible silence. Il y a bien la musique de fond dans le menu d'Andromeda (en tout cas le début), qui a l'air d'être assez remarquable. Pourtant, je ne l'ai repéré nulle part ailleurs. Paye ton ambiance !

Pour ce qui est du reste de l'exploration, il y a certaines quêtes qui méritent qu'on s'y attarde dessus, les quêtes du type = Je te demande d'aller trouver 10 cadavres éparpillés dans toute la carte mais tu n'as aucun moyen de les trouver, à part si tu fais de long en large la zone avec un véhicule qui te ferais envier le Mako.
Je comprends pas, dans Mass Effect 1, tous les objets récupérables sont visibles sur la carte alors que la zone est bien plus petite. Dans Andromeda, les zones sont dix fois plus grandes et un scan de la planète ou de la zone entourant l'avant poste ne permet pas de $Trianguler$ la position des cadavres de colons morts de solitude ?
Je n'ai qu'un seul mot à dire, flûte ! Fort heureusement, toutes ces quêtes (une par zone), ne fait que 4 % dans la progression totale. Pour la peine, j'ai pas l'impression d'avoir raté quelque chose d'incroyable.

SAM = "Vous avez cité plus haut le Nomade, qu'avez vous à lui reprocher"

Quand on remplace le véhicule le plus pourri du monde, on espère au moins ne pas se faire léser au change. Le Nomade est beaucoup plus agile, moins codé avec le Q, et l'accélération marche bien, le seul truc que j'ai à lui reprocher c'est le système de changement de roues, pour passer de tout terrain à ...rien terrain ? La moindre petite pente est impossible à faire avec le rien terrain. Et la plus dure des pentes est impossible à monter avec un tout terrain ! En plus, l'un est lent et l'autre rapide, ce qui nous oblige à changer toutes les deux secondes. Ils auraient pas pu faire un véhicule tout terrain rapide, et qui monte bien les montagnes ? Je suis un joueur trop exigeant et ce véhicule n'est pas mon préféré de l'initiative !

SAM = "Vous n'avez qu'à vous convertir dans la marche nordique, comme vous l'a appris Carl Stucky."

Oui c'est vrai, par contre, réduis tout de même ton taux de référence à 50 %, il vaudrait mieux. Le jeu a été gentil de nous donner des propulsions aériennes et en avant, ce qui donne une bonne fluidité dans le jeu, surtout durant les combats ! Ainsi pas d'ennuis dans Andromeda, les combats sont vivants, rapides, et agréables. Après pour le système de combat ou de la maniabilité, je n'ai pas vraiment grand-chose à dire vu que je ne suis pas un professionnel dans le monde du jeu vidéo. J'accepte ce qu'on me donne sur ce point là.
Même chose pour les graphismes, je suis très indulgent (en même temps, t'es qu'un joueur console certains diraient), ils sont beaux, colorés et cela mérite qu'on s'attarde sur les paysages.

Bon après avoir parlé du scénario, de l'exploration, et des graphismes, venons en aux compagnons !
Dès le début, j'ai commencé à m'inquiéter sur la qualité des alliés, Liam me faisait penser à une sorte de nouveau Vega, un personnage simple qui n'évolue pas mais devient ton ami assez rapidement, Jaal en Javik, pas fort en discussion et pas habitué à l'interaction interracial, Cora en Miranda, Lexi en Chakwas etc... Je faisais tout pour comparer avec les autres opus.
Néanmoins, à force de les accompagner, j'ai réussi finalement à les accepter comme des personnages originaux. C'est en partie grâce aux quêtes de loyauté, qui sont encore plus étirées que celles de Mass Effect 2, une quête ne suffit pas à accéder à la loyauté, et cela permet de rentrer plus profondément dans le personnage. On peut noter aussi, les nombreux dialogues qu'il y a entre les personnages durant les excursions avec le nomade ou les interactions dans le vaisseau.
Évidemment, tous les personnages ne peuvent pas être traités sur un même pied d'égalité, les personnages comme Gil, Suvi, Lexi, et Kallo sont facilement oubliables, tout comme les gens sur le Nexus.
En tout cas, je félicite la personne qui a eu l'idée de faire une soirée film, c'est vraiment l'événement que j'attendais le plus ! Il était ...

SAM = "Court ?"

Bon, 5 minutes c'est court, tout n'est pas parfait mais c'est un début ! Même si j'ai rempli plein de quêtes pour la soirée film, c'est dommage qu'on retrouve la moitié de ce qu'on a ramené pour les préparatifs !

Avec 61 heures de jeu seulement (10 jours pour The Witcher 3 = dlc inclus), un multijoueur ennuyeux, et des missions APEX inutiles, ce jeu se finit sur une fin bateau, similaire à celle qu'on voit dans Mass Effect 1, le courageux Shepard se relève sur un monticule pour défier l'assistance d'un regard lourd de sens, c'est un héros !
Pour Andromeda, dans le fond c'est Mass Effect 1, dans la forme, c'est Mass Effect 3 mais avec le sérieux en vacances. La bataille épique n'a pas emporté une seule vie, tout le monde a survécu et ...

SAM = "Vous avez oublié Dunn"

Qui ? Ah pardon ! Dunn, évidemment, triste fin pour un personnage qu'on ne voit à peine pendant toute l'aventure, nous allons pleurer longuement ta mort = Dunn (2785-2785) insert musique trop triste #PrayforDunn.
Si quelqu'un aurait dû mourir, j'aurai préféré quelqu'un de plus charismatique ! C'est comme le boss de fin, juste un boss banal contre des ennemis banals, dans une ambiance banale.
Après le calme, la tempête, je découvre que le jeu se fiche un peu de savoir si on va continuer à jouer puisque la fin se finit sur un choix simple.
"Alors choisissez le nouveau chef de l'initiative Andromeda

  • La Moshae, une angara mais vu que je déteste les Angaras. (Choisis la ! signé Bioware)
  • Le Galarien que je ne connais pas (la galarienne est morte pour pas que je me tape les krogans mutés)
  • Le chef de Kadara, Reyes Vidal (j'aime pas les mercenaires rebelles et leur look Mad Max)
  • L'asari qui a abandonné une partie de son peuple dans l'arche
  • Et...Alexandre Astier !!!!
    Non mais, Alexandre Astier ! Quel choix difficile, en espérant que ça aura des répercussions dans Mass Effect Andromeda 2, autrement ça aura servi à rien.

Voir l'impact de mes choix dans un jeu, a toujours été l'une des choses les plus intéressantes, surtout dans la trilogie Mass Effect ! Dans Andromeda, on adorait mettre des choix partout, mais les conséquences ne se faisait jamais sentir (comme l'évolution de la base du Nexus). Rajouté à cela, les choix n'avaient parfois aucun sens, choisir d'exploser une base juste parce que la Moshae le veut, et sauver les otages angaras de la base et s'enfuir. Peut être que mon souvenir est flou, mais dans mon esprit c'était ça ! En tout cas, de savoir qu'une bonne fin dans le jeu se différencie seulement du fait que Dunn soit morte ou pas, j'appelle ça de l'arnaque, surtout si la fille en question est morte parce que j'ai dit la vérité sur la pionnière asari. Je ne vois pas là la moindre logique...
Cette pléthore de choix, posés n'importe quand, est juste là pour justifier le fait qu'on joue à un jeu Mass Effect !

Nous voici arrivés à la fin de cette critique, et je tiens à dire que je suis assez mitigée pour le sort de ce jeu, vous savez, je n'imaginais pas que ce jeu serait brillant, ou qu'il soit l'apogée d'une nouvelle ère. C'est un bon jeu, dans la limite où on le pose de manière indépendante au milieu du cosmos, sans liens quelconques entre lui et Mass Effect. Le seul problème, c'est qu'il arrive à mon oreille les mots "nouvelle trilogie", et que mon cœur ne peut s'empêcher de bondir dans ma cage thoracique. Suivre le cheminement des suites tout en sachant que le début n'était pas très convaincant, il faudrait que je devienne Oedipe pour suivre cette route dangereuse.
Pourtant, voilà le paradoxe, Mass Effect 1 est un jeu maladroit sur certains points comme Andromeda, Il permet pourtant l'effervescence d'un univers magique qui se développe si on lui laisse du temps. Peut être faut il attendre, peut être faut il ne pas espérer ?
Je reste tout de même pragmatique, et c'est un choix, cela se dépeint dans le titre racoleur de ma critique.
Je ne vais pas faire les mêmes erreurs et finir cette critique comme celle de DAI.

SAM = "En attendant de nouvelles résolutions de la part de Bioware"

C'est ça, je vais juste finir sur une note positive 6/10 (même si en ayant lu toute la critique, c'est un peu dur à croire). Mass Effect Andromeda m'a au moins incité à continuer à jouer aux anciens opus, découvrir toutes les répercussions de mes choix et faire toutes les fins possibles !
Si un jour, je vois une suite arriver, j'espère que ma critique se révélera fausse (enfin, sur certains points) et que je pourrai changer d'avis.

Moi = "Mais vous êtes en train de nous voler notre futur, sans futur, on n'a pas d'espoir. Et sans espoir, autant être des machines, commandés pour obéir,"
ME = "Croyez moi vous avez de l'espoir"

Diegressif
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le 16 févr. 2023

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