Mass Effect: Andromeda
6.1
Mass Effect: Andromeda

Jeu de BioWare Corp et Electronic Arts (2017Xbox One)

Nouvelle galaxie, nouveaux mondes, mais un jeu présentant des perfectibilités.

Moi-même longtemps réticent à m'aventurer vers la galaxie d'Andromède après m'être un peu fié à des avis mitigés, j'ai fini par me lancer pour le terminer au bout de quelques semaines.


On se met dans la peau d'un des jumeaux Ryder, soit le frère Scott, soit la sœur Sarah, succédant au titre de Pionnier après la mort de leur père sur une première planète estimée vivable mais où ça a très mal tourné. Le ton est donné d'entrée : l'arche des Humains, après un voyage de six siècles, est confrontée à un mystérieux phénomène appelé le Fléau, découverte succédée par celle d'une technologie super avancée sur une terre ferme et dont les origines sont inconnues jusqu'à quelques révélations ou des suppositions au fil du jeu.


Le côté plaisant de ce jeu vient de cet engouement à l'exploration qui est de retour dans cette galaxie voisine de la Voie Lactée : Il faut installer des avant-postes sur de nouvelles planètes désignées dans différents systèmes, afin de les rendre vivables et de créer un nouveau départ entre les races déjà connues de la trilogie, ainsi qu'une nouvelle collaboration avec les autochtones, les Angaras. L'activation des caveaux de terraformation, après avoir déclenché à chaque fois trois monolithes dispersés géographiquement (à l'aide de nos méninges car il y a des codes à trouver) dans divers endroits de différentes planètes, finit tout de même par devenir répétitif au même titre que de dézinguer un Architecte, un reliquat titanesque qui vous dégobille des boules de particules puissantes à la tronche. Néanmoins, on tire satisfaction d'aider les nouveaux colons et les Angaras dans leurs environnements distincts sur les cinq planètes proposées. Il faudra aussi rechercher les arches manquantes à joindre au Nexus, la nouvelle citadelle en construction et lutter contre un nouvel ennemi, les Kerts, menés par un leader sous le nom de L'Archonte, un mystique mégalomane peut-être moins charismatique que Saren dans le premier Mass Effect, mais qui s'avère au fur et à mesure qu'on avance dans l'histoire principale être vraiment un sale con qu'il faut éradiquer, tout comme des boss subalternes dans des complexes ennemis qui ont quasiment tous le même point faible (un drone bouclier) que ça en finit par être tellement facile. Bien sûr, il existe d'autres adversaires que l'on trouve en chemin, entre des mercenaires, des insurgés, des pirates, sans oublier les Reliquats, ces drones robots gardiens des mystérieux sites technologiques. Ajoutons aussi quelques adversités d'ordre plus politiques et n'ayant pas recours aux armes ou peu, les combats se réduisant à des débats diplomatiques.


Visuellement, c'est beau et bien rendu mais je me joins aux critiques quant aux expressions faciales des personnages qui manquent de profondeurs émotionnelles par rapport à certains dialogues ou certaines situations, mais également à de nombreux bugs et à des chargements qui se bloquent ou mettent une éternité à s'exécuter : j'ai dû éteindre puis rallumer la console quelquefois afin de relancer le jeu. L'ennui peut s'installer aussi où la patience peut être mise à rude épreuve quand on se voit accepter toutes les missions qui nous envoient comme une boule de flipper dans toutes les zones déjà explorées, mais les concepteurs ont eu la bonne idée de créer des capsules atterrissant dans des endroits désignés sur les cartes, pour ensuite faire des voyages rapides. Le Nomad, le successeur du Mako à beau être rapide et indestructible (sauf sous des radiations très élevées), le moyen que donnent ces capsules, en plus de choisir des équipiers et des armes sur place, compensent largement au désagrément. La faune, elle, ne brille pas par sa diversité puisque qu'on rencontre les mêmes animaux sur les nouveaux mondes habitables, contrairement un peu à la flore. Ah et puis il y a le scanner, bien utile certes, mais dont la fonction peut se transformer en toc par d'incessantes utilisations, bien qu'une vibration de la manette de jeu permette de prévenir le joueur dès qu'on approche de quelque chose à déceler. Pour finir, le problème tendu sur les Krogans revient sur table et on n'a qu'une envie une fois qu'il est résolu (selon la décision prise surtout), c'est celle de ne plus la voir revenir dans une éventuelle suite.


Car si il y a suite à cette nouvelle grande aventure, espérons que Bioware et ses collaborateurs corrigeront les multiples défauts qui handicapent le jeu techniquement et d'une manière qualitative en prenant plus de temps pour peaufiner.


Malgré les bémols décelés, le jeu ne manque pas de séquences grandioses, particulièrement quand on s'approche de la fin, mais ça fait un peu maigre avec le recul. La plupart des dialogues sont vraiment creux mais d'autres sont succulents en humour selon les équipiers choisis pour une mission. Ces derniers ne sont pas aussi marquants que ceux de la première trilogie mais il est à espérer de les voir évoluer (notre personnage principal compris) et de finir par s'attacher davantage à eux si le projet d'Andromède se prolonge avec une imagination plus florissante souhaitée aussi. Mais j'ai personnellement adoré le vieux vétéran Krogan ravageur, avec un plaisir non feint de l'envoyer en découdre sur des ennemis sélectionnés et la séquence amoureuse avec Cora qui fut sexuellement savoureuse visuellement.


A suivre donc ...

MonsieurScalp
6
Écrit par

Créée

le 11 nov. 2017

Critique lue 350 fois

MonsieurScalp

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