Une ambiance et un scénario plombés par quelques carences
Voilà un jeu qui me tentait pas mal avec son univers bien particulier, post-apocalyptique. Malgré tout, je n'ai pas lu les livres dont sont tirés les jeux et je n'ai pas joué à Metro 2033. Qu'importe, Metro: Last Light se suffit à lui-même pour se comprendre.
Les premières minutes de jeu me semblent surprenantes dans la mesure où tout me parait particulièrement facile, même en étant au mode le plus difficile, proposé d'emblée par 4A Games. Tout suit son cours de manière aisée, on avance dans les missions, on meurt très rarement, d'autant que l'intelligence artificielle est loin d'être miraculeuse. En effet, les ennemis, même en vous regardant parfois avec leurs lampes torches, ne vous voient pas. L'IA des bêtes n'est pas toujours au top non plus. Cela me paraissait donc mal parti pour que le jeu me paraisse bon et trouve grâce à mes yeux.
Mais les petits gars de 4A Games ont quand même torché du bon boulot sur plusieurs points. D'abord, techniquement, sur consoles, le jeu reste très joli. Les décors en extérieurs sont superbes. Ensuite, ils sont surtout parvenus à créer une ambiance hors du commun, à laquelle le gamer peut accrocher assez rapidement. Le seul reproche que l'on puisse faire à cette idée de fin du monde, c'est le nombre de munitions auxquelles on a droit, même en mode en difficile. Le monde a changé, les gens vivent dans des métros, mais on se procure très facilement des munitions. Qu'importe, même l'ambiance dans les souterrains est particulièrement réussie.
Ensuite, il faut reconnaître que le scénario, sans être génial, est quand même assez réussi. En fait, le jeu prend une tournure totalement différente avec le lien qui se crée avec le Sombre. Pour cela, les derniers chapitres du jeu sont les plus réussis et l'histoire se termine de manière assez épique.
Peut-être que si Metro: Last Light n'avait pas connu un développement aussi laborieux, le jeu aurait pu gommer tous les défauts cités ci-dessus. Il faut voir aussi comment le mode ranger, payant (même si en Belgique, il est offert gratuitement, je ne sais pas si c'est le cas en France), change la qualité de l'immersion. Qu'importe, avec ses qualités, Metro: Last Light finit par s'imposer comme un jeu agréable à jouer, mais loupant finalement de peu le coche.