Minecraft
7.7
Minecraft

Jeu de Mojang, 4J Studios et Xbox Game Studios (2011PC)

Pas besoin de décrire encore une fois le monstre de jeu qu'est Minecraft. A vrai dire c'est un jeu qui ,dans la culture vidéo ludique, est devenu iconique, au même rang que mario bros. Bien sûre le jeu est principalement reconnu pour ses mécaniques de jeu et son fonctionnement général efficaces témoignant d'une grande compréhension du médium.
Cependant j'aimerais ici me pencher sur l’aspect émotionnel du jeu en particulier la mélancolie qui entoure Minecraft. Une mélancolie provenant d'abord du fait que Minecraft me rappel à moi et a bien d'autres une période de ma vie, nous rappelant aux choix : l'enfance ou l’adolescence. Mais après y avoir rejouer il y a quelques jours, j'ai compris que Minecraft renfermé un chagrin bien plus puissant et un chagrin commun à tous jeux vidéo "solo".
Pour comprendre ce chagrin, il faut comprendre ce que Minecraft nous donne, à nous joueurs, comme environnement : nous incarnons un personnage, vraisemblablement humain qui se développe sans fin dans un monde sans fin. Dans cette anti-quête, nous rencontrons des "villageois" (archétype du Personnage Non Joueur de jeu vidéo) qui ne nous ressemblent pas, que nous ne comprenons pas, nous combattons des monstres qui nous ressemblent mais nous attaquent (les zombies spécifiquement) et découvrons des temples sans vie eux aussi incompréhensibles.
Ce pose alors LA question "ultime" suis-je seul sur cette terre de cube ? La réponse est évidente : oui nous sommes seuls, malgré les dizaines d’animaux domptables, les centaines de villageois et les bastions d'autres créatures, nous somme seuls. Nous somme seuls pour une raison que tous autres jeux essai de dissimuler : nous sommes le seul humain de ce monde, nous sommes le seul à ne pas être une intelligence artificielle, nous somme le seul à contrôler notre personnage par notre cœur et parfois par notre cerveau, nous somme le seul qui puisse éteindre le jeu et en sortir.
Ainsi Minecraft ne consiste pas ,selon moi, à battre un futile dragon, ni même à avoir une jolie maison, non Minecraft est en réalité une quête existentielle : une quête d'humanité dans un monde de codes numériques. Minecraft nous fait donc comprendre la stérilité de tous les autres jeux. Ces jeux tentant de nous faire croire au travers d'IA faussement "émotionnalisées" que nous ne somme pas seuls. Pourtant chaque jeu est joué pour la même raison ultime : trouver l'humain.


A retenir : Monument du jeu vidéo qui au delà des apparences propose une des réflexion les plus intelligent de tous le médium vidéo ludique.

CASSETARACE
9
Écrit par

Créée

le 20 août 2019

Critique lue 129 fois

CASSETARACE

Écrit par

Critique lue 129 fois

D'autres avis sur Minecraft

Minecraft
Flagadoss
10

Au début, il n'y avait rien.

Puis, j'ai fait un trou. C'est à ce moment là que j'ai réalisé : si j'ai fait un trou, c'est qu'avant, il y avait de la matière. Il n'y avait donc pas rien, mais quelque chose qui m'entourait. Je...

le 20 janv. 2011

364 j'aime

34

Minecraft
zeugme
5

Critique de Minecraft par zeugme

Il y a des gens qui peuvent s'amuser pendant des heures avec une feuille de calcul excel. Des gens pour qui classer leurs dvd par ordre alphabétique de réalisateur est un loisir hautement relaxant et...

le 31 déc. 2010

90 j'aime

53

Du même critique

Born Like This
CASSETARACE
10

Tenir le fil dans le chaos

Dès le début l'album s'affiche comme un retour aux sources, mieux encore une quête originelle. La pochette arbore ainsi un masque taillé dans la pierre, comme si il avait (presque) été toujours là,...

le 29 janv. 2020

8 j'aime

The Unseen
CASSETARACE
10

La composition dans l'absolu

Voilà un petit album signé par un certain Quasimoto. Quand vous tapez son nom sur google tout ce que vous trouvez c'est le dessin d'un cochon humanoïde jaune souvent accompagné d'une brique rouge. En...

le 20 mai 2019

6 j'aime

1

The House That Jack Built
CASSETARACE
9

Dysfonctionnement culturel

On le sait, Lars Von trier n'est pas très optimiste. Il commençait à explorer l'Hémorragie Sociale, que théorisait Lévinas, dans Dogville ou le plus connu Dancer In The Dark. Oui déjà la société y...

le 5 janv. 2020

3 j'aime