Brain Damage
Sans mentir, je crois n'avoir jamais vu un jeu aussi dur de ma vie... Pour donner un exemple ATTENTION RISQUE DE SPOIL (je ne donne pas de détail, mais beaucoup d'indices risquent être dit dans les...
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le 11 août 2011
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Bien sûr, en termes de pixel art, il est somptueux, ce jeu, surtout comparé au premier.
Bien sûr, les énigmes sont très travaillées, et le fait de se partager entre trois îles corse le tout, puisqu'on peut faire un peu à sa guise.
Bien sûr, les musiques sont parfaites.
Bien sûr, il y a énormément de moments d'anthologie, comme ce passage en cercueil-barque vers la maison de la voyante, l'énigme où l'on est coincé dans un piège mortel à résoudre en temps limité, la course hilarante avec le cuisinier autour du manoir, et ce fameux final qui a tant fait couler d'encre par son côté métadiégétique.
Mais je n'ai jamais pu aimer complétement MI2.
La progression fait que l'on se trouve avec un inventaire bourré d'objets, dans lequel il n'est pas facile de naviguer, et l'on se retrouve assez souvent coincé (même en ayant déjà fini le jeu une fois). Certains énigmes reposent sur le fait de trouver un pauvre pixel caché, un tout petit élément de décor (typiquement, la ceinture flottant au vent de la fille du concours de crachat). Or le jeu est tellement somptueux, le scénario tellement haletant qu'il est difficile d'accepter de se trouver coincé. Personnellement, j'ai craqué à chaque fois (jy ai joué à 10 ans d'intervalle). Dans le 1, c'était intuitif, mais Gilbert a voulu faire un jeu tellement ambitieux qu'il n'a pas lissé la difficulté (bon, j'ai toujours fait en mode difficile, hein).
D'ailleurs, le personnage de Largo est clairement sous-exploité, on ne comprend pas pourquoi on ne le croise pas pour nous tendre des pièges entre chaque chapitre. Par exemple, comment Le Chuck a-t-il pu se procurer les quatre éléments nécessaires à une poupée vaudou-Guybrush ? ça aurait pu être l'objet, à tout le moins, de cutscenes moins répétitives que celles où l'on voit Largo se faire engueuler par Le Chuck alors qu'objectivement on ne l'a rien vu faire.
D'autres jeux Lucasart réussissent tellement à avoir une atmosphère unique, digne d'un long-métrage, sans avoir cette difficulté démentielle, tout en restant exigeants (je pense à Indiana Jones and the Fate of Atlantis, pour moi le pinacle du genre, ou encore à The dig). Monkey Island 2 n'a rien de cinématographique, c'est un roman prenant que l'on t'empêche de lire en mettant sur ton chemin des énigmes d'une difficulté très frustrante. Je pense que sans soluce, j'aurais fini le jeu en plusieurs années, au prix d'une ou deux dépressions et d'un nombre incalculable de paroxysme de rage, à errer sans cesse devant le même décor sans trouver la solution.
Et c'est un grand fan de Ron Gilbert en tant qu'être humain qui parle.
Mais Monkey Island 2... C'est un jeu que j'adore et que je déteste à la fois.
Créée
le 14 juin 2017
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D'autres avis sur Monkey Island 2: LeChuck's Revenge
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