En fait c'est pas un jeu…

Monument valley tente un concept novateur : le puzzle linéaire où il n'y a rien à résoudre. Plein de promesses (puzzles, jeux sur la perspective, univers enchanteur), tout tombe rapidement à l'eau, quand on se rend compte que l'on est spectateur et pas joueur.

Il n'y a en fait pas de puzzle, puisqu'il n'y toujours qu'une seule action possible. Il suffit donc de toucher le seul truc qui bouge à un instant donné, et voilà, c'est gagné, vous êtes un winner. Jeux sur la perspective ? Déjà il y en a peu, ils sont simples et en plus ils sont purement cosmétique (encore une fois dû au fait que de toute façon il n'y a qu'une seule route). Comparé aux ténors du genre, comme FEZ ou The Bridge, c'est d'une platitude… Reste la poésie, l'univers. Là encore, on est dans le pastiche de l'univers onirique, avec des créatures un peu barrées, qui nous rappelle notre enfance avec un design mi-artisanal mi-enfantin . Du coup t'as un palais, du tonnerre, des aplats de couleurs et un génie mystérieux. Mais pas la moindre trace d'histoire…

Du coup on est spectateur de petites machines, qui tentent d'être spectaculaires, mais qui restent de la poudres au yeux. Fin en apothéose avec un magnifique escalier mobile, qui présente l'incroyable difficulté intellectuelle de descendre tout droit. Sauf que ça met trois heures parce qu'il faut que les marches s'alignent.