Ce jeu est verbeux, parfois pas drôle, ennuyeux souvent. Il y a cependant un quelque chose qui y ronronne, non pas parce que l’héroïne est une chatte mais parce qu'il convoque une époque, un souvenir. Celui de la fin de l'adolescence, cet entre-deux aigre-doux où l'on se cherche. Pendant ce temps, l'enfance qu'on a pu connaître évolue sans nous. Ce jeu est une madeleine de Proust au goût connu et rassurant. Puis sans crier gare, vient ensuite cette saveur inédite du fait de la redécouverte et l'expérience, l'umami, long en bouche, qui ouvre sur de nouvelles perspectives.