Depuis Space Invaders en 1978, le genre des shoot 'em up reste un des plus anciens des jeux vidéo mais aussi un des plus populaires, décliné sur tous les supports et dans tous les styles, au point d'ailleurs qu'il en est devenu presque emblématique de ce média. Avec le développement et la généralisation des moteurs de rendu en 3D temps réel, de plus en plus de titres adoptèrent ce format, le plus souvent pour des raisons d'améliorations cosmétiques mais aussi, parfois, pour proposer de l'action à 360° : Omega Boost compte parmi de telles productions.

Véritable ode à la fureur et à la vitesse, il se caractérise par un rythme de jeu particulièrement effréné où les projectiles et les ennemis pleuvent de tous les côtés, au sens strict du terme. Depuis la vastitude de l'espace jusqu'à des tunnels temporels, en passant par la surface d'une planète sombre, vous y croiserez des ennemis aussi divers que des astéroïdes entourés de sphères de défense, des ailes volantes et des araignées mécaniques, des vers des sables ou de l'espace, jusqu'à des espèces de blobs dorés et des diamants bleus escortés d'un anneau d'halos – entre autres.

Bref, toute la ménagerie habituelle du genre quand celui-ci s'incarne dans un univers de science-fiction aux nets accents space opera. Pour s'occuper de leur cas, vous aurez à disposition deux types d'armes : un laser et des missiles, tous en quantités illimitées et à l'utilisation d'autant plus facilitée qu'une touche vous permet de rester orienté vers la cible la plus proche sans trop de difficultés. Une troisième arme se débloque une fois arrivé à un certain score, qui permet de provoquer des dégâts considérables mais dont les munitions sont limitées – elle sert donc à finir les boss de fins de niveaux...

Voilà pourquoi, entre vos tirs et ceux des ennemis qui pullulent tout autour de vous, l'écran de jeu d'Omega Boost devient vite indéchiffrable à force de se voir saturé de projectiles dont seule la couleur vous permet de différencier les vôtres de ceux qu'il vous faut éviter. Et voilà pourquoi Omega Boost, au final, devient assez insipide : parce que devant une telle prolifération de données critiques, le cerveau du joueur finit par ne plus réagir que de manière instinctive, primaire, et au bout du compte complétement détachée – on joue sans vraiment faire attention à ce qui se passe à l'écran.

Il reste néanmoins un titre qui compte parmi les derniers développés pour la Playstation, et qui plus est par le studio de la série des Gran Turismo dont Omega Boost reprend bien sûr le moteur, soit une production aux visuels pour l'époque très réussis et dans laquelle les mecha designs de Shoji Kawamori acquièrent une présence rare.

Bref, si les joueurs spécialistes des shoot 'em up trouveront là un défi à relever, les autres pourront s'en lasser assez vite. Pour public friand d'adrénaline de préférence, donc...

LeDinoBleu
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le 23 juil. 2011

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