Satisfaisant hommage, le jeu est un condensé de ce qui faisait la force et l'authenticité de la saga sur Saturn : une approche différente et plus accessible du shoot, des musiques inoubliables et une ambiance réussie.
Les développeurs ont mené à bien la réalisation du jeu sur la nouvelle console de l'époque, la Xbox, en proposant quelque chose de très joli et propre qui se voyait très peu encore chez la concurrence.
Non seulement le jeu parvient à s'élever techniquement, mais en plus la variété de ses environnements dépeint un large choix en matière esthétique, et la patte graphique déjà présente sur Saturn est respectée.
Les musiques ne sont pas laissées de marbre non plus, elles sont variées mais peut-être moins marquantes que sur Saturn. Faut dire que Saga avait placé la barre très haute ... En tout cas j'ai apprécié la fraîcheur apportée par cette OST qui se démarque des jeux de notre époque.
Quid du cœur du jeu ? Le gameplay en rail-shooter est conservé, notre dragon suit un chemin défini mais on peut se déplacer sur une largeur prévue. On peut accéder à 3 formes de dragon : une légère qui est rapide mais fait peu de dégâts, une lourde qui fait plus mal et enfin une dernière intermédiaire. Chaque forme évolue au fil du temps en fonction du temps d'utilisation qu'on passe avec chacune d'entre elles. Le but est avant tout de changer de forme selon les situations et les ennemis qu'on affrontera, afin de mieux les appréhender. On peut soit tirer en continu des boules, soit locker les ennemis et relâcher un flot de missiles. Chaque niveau (il y en a 10) est différent, et le challenge n'est ni relevé ni faible : le jeu est globalement un peu plus corsé que PD1-2 et il n'est pas rare de devoir retenter une seconde fois un niveau parce qu'on a crevé. Au final ça donne une partie de 4-5 heures pour un premier run, ce qui est très honnête, d'autant plus que la rejouabilité est bien là et qu'on peut débloquer plein de vidéos, artworks voire même Panzer Dragoon 1 dans ce qui est appelé la Pandora's Box, déjà vue dans la série. Un reproche que je fais : certains boss ont une barre de vie horriblement conséquente, trop longs à tuer et rendant les combats moins intenses. En dehors de ça, le dynamisme des niveaux saura vous capter si vous adhérez au jeu.
Le scénario ? Il y en a bien un. J'en parle ? C'est un shoot, faites vos propres déductions.
On joue avant tout à Orta pour son ambition de bien-fondé : restituer un jeu d'époque pour celui qui a connu cette dernière, mais aussi pour les nouveaux joueurs. Voilà une des meilleures exclus de la Xbox, et quand 100 attendaient Halo 2, quelques anachorètes guettaient avec soin Orta.