Bulbizarre, je te choisis !

POKéMON version rouge... Que de souvenirs: mon premier jeu à moi sur ma première console, les heures passées à essayer de capturer un insécateur, les discussions enflammées avec les copains de classe se terminant en combats pleins de rebondissements... Dans mon coeur, ce jeu gardera toujours une place à part mais pour faire une bonne critique, il faut essayer de rester le plus objectif possible. C'est l'heure du verdict.

Le choix originel

Le jeu commence, un vieux monsieur légèrement amnésique me pose tout un tas de questions puis me dit que je vais vivre une aventure extraordinaire. Suite à quoi me voilà propulsé dans la chambre de mon avatar, jeune garçon fraîchement débarqué à Bourg Palette. Après avoir fait le tour du village, je décide de partir à l'aventure. Sauf que le vieillard du début n'est pas d'accord et m'empêche sous prétexte que c'est trop dangereux. Heureusement, le professeur Chen est un chic type et va me confier une mission: attraper tous les pokémon existants. Et pour ça, il va me donner un Pokédex qui enregistre toutes les bestioles que j'aurais déjà croisé et m'aidera à les débusquer et surtout mon premier pokémon. Sauf que je vais devoir en choisir un parmi les trois proposés et tous les joueurs de pokémon se souviennent de la première fois où ils se sont retrouvés devant ce choix. Gouttes de sueur, stress, on privilégie le côté mignon ? La force ? Le type ? Ce choix, incroyablement difficile, permet d'instaurer dès le début de l'aventure un lien très fort avec celui qui deviendra votre plus fidèle allié et vous suivra probablement jusqu'à la fin du jeu. Une fois ce choix fait et votre rival battu, à vous la liberté ! Ou presque.

On the road again

Oubliez toute idée de monde ouvert, le jeu adopte une structure très linéaire et surtout très balisée grâce au système des CS. Ces Capsules Secrètes vous permettent de couper des arbustes, traverser des cours d'eau ou déplacer des rochers qui se trouveraient sur votre chemin. Sauf qu'elles sont données au compte-gouttes et surtout ne peuvent être utilisées qu'à condition de posséder le badge d'arène adéquat. Et c'est là que le cercle vertueux de pokémon se met en place. On traverse des routes remplies de hautes herbes et de dresseurs avides de combat afin de remplir son pokédex et renforcer son équipe. Puis, on arrive dans une grande ville équipée d'une arène abritant un champion spécialisé dans un type de pokémon particulier (roche, eau, feu...) servant de boss pour le joueur qui devra mettre en place une véritable stratégie misant sur les forces et faiblesses de son adversaire. La victoire en poche, on obtient un badge, nous permettant d'utiliser la CS correspondante et donc de continuer notre voyage. Et ce schéma se répétera tout le long du jeu. Il ne faut donc pas chercher un scénario rempli de rebondissements. À peine aurons nous le droit à une petite intrigue avec la Team Rocket mais c'est tout. Et ne vous attendez pas à de gros changements entre les versions rouge et bleue, à part une dizaine de bestioles présentes dans l'une et pas l'autre, les deux jeux sont identiques.

"Pikachu attaque Tonnerre !"

Le gros du jeu, outre la recherche et capture des monstres, repose donc sur les combats. Vous pouvez posséder jusqu'à six pokémon sur vous, les autres étant stocké dans le PC, et il faudra les entraîner dur pour qu'ils évoluent et apprennent de nouvelles attaques. Les batailles se déroulent au tour par tour, vous choisissez votre action (attaque, fuite, objets ou changement) et le plus rapide des 2 pokémon agira en premier. On donc des combats très simples dans leur gameplay mais assez stratégiques contre les dresseurs de haut niveau ou d'autres joueurs. En effet, il vous faudra connaître sur le bout des doigts les faiblesses et résistances de chaque type pour pouvoir remporter la victoire. Par contre, c'est lent, trèèès lent surtout si vous avez l'habitude des versions plus récentes.

Jeu ayant changé la vie de très nombreux joueurs, POKéMON version rouge (et bleue) est un coup de maître pour Nintendo qui a su, en l'espace d'un jeu, imposer une licence qui dure depuis plus de vingt ans. Madeleine de Proust pour les anciens, les petits nouveaux peuvent s'y essayer afin de découvrir comment tout à commencé.