Pokémon est un jeu qui est initialement sorti au Japon en 1996 en proposant deux versions : Pokémon Rouge et Pokémon Vert. Une version bleue sortira plus tard au Japon, puis lorsque le jeu est traduit ce sont les versions rouge et bleue qui sont conservées pour les États-unis en 1998 et l’Europe en 1999.
Lorsque ce jeu est sorti nous savions donc en France à quel point ce jeu était un phénomène au Japon d’abord, puis aux États-unis. Tous les Pokémons étaient déjà partout avant même que les jeux sortent, et pour ma part, je savais déjà que j’aimerai le jeu, ou en tout cas qu’il y avait de bonnes chances que ce soit le cas avant même d’avoir pu l’essayer. Vingt ans après, la folie Pokémon n’est plus aussi visible, mais uniquement parce que ces créatures sont complètement intégrées dans notre culture.
Et vingt ans après Pokémon reste une licence de jeux à laquelle je suis globalement fidèle, et parmi celles qui m’ont le moins déçu, même si les sorties récentes ne se sont pas du tout montrées à la hauteur.
Pokémon rouge/bleu, le premier, a établi la formule sur laquelle tous les jeux successifs de la gamme principale (parce qu’il y a eu énormément de jeux dérivés bien sûr) ont collé, avec plus ou moins de succès. Il s’agit d’un jrpg, autrement dit un jeu de rôle japonais, autrement dit quelque chose qui n’a pas grand chose à voir avec un jeu de rôle, mais a habituellement le mérite de proposer des combats en tour par tour, dans lequel le personnage incarné par le joueur est un dresseur de « Pokémons » qu’il utilise pour combattre et franchir différents obstacles. Pas de guerrier/voleur/magicien dans ce genre de rpg, tout le monde est dresseur, et la variété se fait à travers le choix des Pokémons par le dresseur parmi 151 créatures (initialement) qui se répartissent dans 15 types (initialement aussi).
Le jeu est sorti sur Game Boy, il est donc en noir et blanc, et il est de plus en vue du dessus, avec des combats en tour par tour (logique vu le genre), et se distingue essentiellement par l’aspect collection des Pokémons, et le charisme de ces créatures.
Celles-ci sont effet inspirées par de nombreux archétypes venant de domaines variés, il en faut pour tous les goûts, nous avons donc des Pokémons culturistes, des poneys mignons, des boules de gomme, divers animaux, mais surtout, puisqu’il s’agit de monstres de poches, nous avons beaucoup de Pokémons qui viennent des monstres classiques des jeux de rôles ou de récits fantastiques : dragons, blobs, kitsunes, fantômes divers, golems, licornes, valkyries, monstres du Loch Ness et même … ptérosaures.
Le jeu avait donc beaucoup dès le départ pour me plaire : japonais (j’étais encore dans ma période weeaboo), « jeu de rôle », une vue qui n’était pas à la première personne, des combats au tour par tour, des références à ma culture rôlistique, et même si je ne considérait pas le côté noir et blanc comme un plus, je pense que ça a participé pas mal au charme du jeu.
Et le jeu était à la hauteur de ses promesses. Il n’est pas parfait, surtout quand on le compare à ce qu’on peut faire aujourd’hui, mais dans le contexte il n’était pas loin de l’être. Les combats auraient mérité, je trouve, des mécanismes plus réfléchis et bien moins d’aléatoire, et pas mal de petites choses ont été amenées par les jeux suivants, mais la formule était déjà excellente.
Le jeu a bénéficié, de plus, de son époque, et des rumeurs sur les Pokémons secrets cachés, qui étaient partiellement fondées puisqu’il était réellement possible d’obtenir le mystérieux cent-cinquante-et-unième Pokémon, Mew ! Les jeux suivant étaient en développement, et pas mal de ces rumeurs étaient en rapport avec ces nouveaux jeux, ce qui leur apportait de la crédibilité, et rendait les choses plus excitantes. Avec l’Internet d’aujourd’hui ce ne serait sans doute plus possible.
Tout compte fait, sans doute l’un des meilleurs jeux vidéos de tout les temps, compte tenu des contraintes, et que Game Freak n’a jamais réussi à vraiment reproduire. Je trouve les jeux suivants, Or et Argent, légèrement supérieurs, mais c’est parce qu’ils ont bâti sur une base qui fonctionnait, et ils se sont partiellement révélés tout de même décevants. J’attends toujours un jeu Pokémon qui soit, comme le premier, une expérience sans la moindre déception, offrant tout ce qu’on peut attendre du jeu, voir plus.
Critique tirée de mon blog.