Prey
7.4
Prey

Jeu de Arkane Studios et Bethesda Softworks (2017PlayStation 4)

Dans Prey, le bio choque? (Sans Spoils)

Dernier né du du studio Arkane, Prey risque fort de vous rappeler les heures les plus mémorables de la découverte d'univers tel que System Shock pour les vieux, et Bioshock pour les moins vieux.
Mais s'inspirer de bons titres suffira t-il au studio pour nous pondre un bon titre? Sans aucun doute.


Tanasse sur Talos


Je vais éviter soigneusement tout spoil scénaristique tout le long de cette critique, je ne ferais que passer rapidement sur certains points sans rien dévoiler. Je vais donc commencer par le plot de base ;


Vous êtes Morgan Yu (Homme ou femme, c'est votre choix au début du jeu.) un bon petit travailleur du futur qui se prépare pépouze pour un voyage dans l'espace, a bord de la station Talos 1, en orbite autour de la lune. Voyage de routine dans le futur dépeint par les artistes et scénaristes de chez Arkane, mais comme vous vous en doutez, rien ne vas se passer comme prévu...
Je passe l'introduction pour vous laisser profiter de toute l'ingéniosité de la mise en ambiance.


De l'ambiance et de l'originalité


Oui, Prey s'inspire clairement des titres cités en début de critique, mais ça ne l'empêche pas de trouver sa propre identité. La station profite d'un design très agréable, entre le retro et le futuriste (Encore une fois, ce petit coté Steampunk rappel Bioshock) les environnements intrigues, laisse le choix au joueur de fouiner PARTOUT, de toutes les manières possibles. Bref, Arkane ne nous tiens pas par la main, ni dans vos décisions -Plutôt impulsives, a la Deus Ex- ni dans votre exploration. Vous voulez rentrer dans une pièce close? Croyez-moi, avec ingéniosité, c'est possible.
Notre héro a en effet la possibilité d'obtenir des pouvoirs divers et appréciables (Augmentation de la force, piratage, l'arbre classique de compétences de tout bons FPS/RPG qui se respecte.) et surtout, la possibilité d'apprendre plutôt rapidement les capacités des "Aliens" présent sur le vaisseau. Et là, on touche la première originalité du titre.


En effet, si le bestiaire de Prey n'est pas gigantesque, il est suffisant. Il l'est encore plus grâce a la présence des "Mimics", des Araignées qui possèdent un pouvoir de Morphing excellent. Grosso modo, ces petites bêtes sont capables de se cacher dans TOUT les objets du jeu. Inutile de dire qu'on a tendance a rire quand après quatres jumpscares non scriptés, on se retrouve a avoir peur d'une banane ou d'une tasse!


Une excellente idée, qui, vous l'imaginez, pourra par exemple vous revenir de droit. Absorber les capacités ennemie, c'est aussi votre chance de passer sous cette porte verrouillée en vous "morphant" en classeur, en lampe, bref, l'imagination est votre seule limite. Une bonne façon de se cacher en présence d'ennemis un peu trop agressifs.


Le reste du bestiaire est plus classique mais n'a pas a rougir face a la concurrence. (Les Polteirgest et les Cauchemars vous apporteront de bonnes surprises aussi.)


Autre originalité, l'arme gLUe, un lanceur de "Colle solide", capable de figer vos adversaire sur place ou de vous construire des ponts improvisés et autres joyeusetés sortie de votre cerveau malade pour atteindre un point B a votre sauce, en mode "Yolo, ça va passer!".
Une arme qui restera surement dans les mémoires du genre.


En bref, c'est soigné, c'est original et il ne faudra pas vous pousser beaucoup pour être curieux.


La belle horreur.


Prey n'est PAS un titre horrifique, le jeu est plus branché sur vos choix, savoir si il est préférable de faire confiance ou sacrifier un survivant -par exemple- dans votre propre intérêt. Difficile de savoir a l'avance le résultat de vos actions, et c'est ce qui est amusant, justement. Pas de boîte de dialogues pour vous expliquer les conséquences, juste vous et votre conscience, poussée par un scenario qui met un bon coup de pression dès le début. Donc oui, on stressera, il y aura bien trois/quatres Scarejumps scriptés et efficaces, mais Prey mise plus sur l'angoisse, notamment grâce a une ost bien flippante par moment et des bruitages qui donne quelques suées.


Malgré ce petit côté horrifique, le jeu passe plus de temps a en foutre pleins les yeux, pas magnifique ni moche en intérieur, les moments de zero gravité dans l'espace ou certains effets de lumière font mouche de suite. Un jeu inégale graphiquement mais jamais désagréable pour autant malgré un moteur graphique qui commence a dater un peu.
Prey se rattrape toujours sur son design, et franchement on aura bien du mal a lui en vouloir.


Des fautes, mais pas que.


Prey n'est pas exempté de défauts. Surtout dans ses chargements plutôt long a chaque changement de zone (du moins sur Ps4 classique.) chose qui arrive couramment en dernière ligne droite. D'ailleurs, parlons en de cette dernière ligne droite ; Là ou le jeu a toujours réussi a doser ses apparitions monstrueuses avec brio, la fin du jeu (Le 2/3 dernières heures.) tombe dans la surenchère de monstres infumables, vous obligeant a opter pour l'esquive obligatoire. Plutôt redondant et frustrant, cette dernière ligne droite est explicable scénaristiquement, mais claque un peu le gameplay qui oblige a courir d'un long chargement a l'autre.
Autre défaut ; les monstres toxiques et explosifs. Impossible de ne pas se faire stalker par ses gratteurs de barre de vie en fin de jeu, ce qui offre beaucoup de morts injustes et frustrantes, comme si les développeurs voulaient allonger artificiellement la durée de vie, arg.


Mais si ces deux heures de trop peuvent facilement faire pester, Prey se fait pardonner avec sa véritable dernière ligne droite, ou l'heure des choix cruciaux tombe. Véritable torture mentale, Prey profite de plusieurs Ending, mais il y a fort a parier que votre véritable ending reste votre coup de cœur. C'est vos choix, c'est votre choix, de la première a la dernière minute et jouer le jeu de la franchise offre vraiment une expérience unique.


Je me garderais bien de dévoiler quoi que ce soit, mais je ne prend pas trop de risque en affirmant que vous allez apprécier la fin de l'aventure.


En bref


Prey approche la perfection sans jamais l'atteindre totalement. Arkane studios marque le coup avec un très bon jeu qui saura largement satisfaire les fans de Fps, de découverte, de science-fiction et de liberté. Il lui manque peut-être le petit brin de folie qui faisait de Bioshock premier du nom une énorme gifle, mais n'en reste pas moins un titre de qualité très recommandable!


Les plus


-L'ambiance de Talos 1
-La liberté d'action
-Les mimics !
-Un scenario bien sympathique
-Beaucoup de détails a lire, comprendre, apprendre
-Des choix bien intégrés
-Un ending en tension
-Le flingue gLUe
-L'espace !
-Des pouvoirs bien trouvés


Les moins


-Les bestioles explosives.
-Une ligne droite de 2h a courir comme un Âne
-Des chargements poussifs.

Psykokilla_V3
8
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Créée

le 12 mai 2017

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Psykokilla_V3

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