Le temps est comme un océan en pleine tempête
Troisième volet de la série des "Sables du Temps", "Prince of Persia: Les Deux Royaumes" renoue avec l'atmosphère orientale et sympathique du premier, tout en gardant une once d'obscurité rappelant le second.
Enfin de retour à Babylone non sans avoir ramené l'Impératrice du Temps à ses côtés, le Prince de Perse découvre la cité en feu et en proie aux soldats indiens. Après avoir assisté à l'enlèvement et au meurtre de Kaileena, il découvre que le Vizir est l'instigateur de cette guerre et qu'il possède désormais la vie éternelle, tandis que les Sables du Temps envahissent le royaume. Dans la confusion, notre héros, partiellement corrompu par les sables, parvient à se libérer et s'enfuit avec la Dague du Temps, mais il s'aperçoit bien rapidement que désormais il devra partager son corps avec un double maléfique: le Prince de l'Ombre.
Le gameplay reprend les bases des épisodes précédents en ajoutant des tremplins muraux et la possibilité d'escalader des murs grâce à la Dague du Temps qui pourra aussi servir d'arme dans cet opus. Les combats sont moins violents qu'auparavant et les capacités du Prince de l'Ombre promettent des exécutions expéditives. Deux courses de chars sont aussi au programme, sans oublier des affrontements terribles contre les boss.
Afin de restaurer une ambiance orientale réaliste, le jeu présente des décors merveilleux dans lesquels la richesse des palais contraste avec la pauvreté de la ville basse. Le retour du personnage de Farah crée lui aussi une dualité avec le personnage du Prince de l'Ombre, l'une voulant à tout prix à sauver les citoyens, l'autre ne cherchant qu'à tuer le Vizir pour se venger.
La bande-son, composée par Stuart Chatwood et Inon Zur, rompt clairement avec le style néo-gothique du second volet et s'adapte parfaitement à cet univers retrouvé. On reprochera néanmoins les voix trop étouffées durant la totalité de l'aventure.
Un jeu relativement court mais dans lequel le Prince réalise son plus beau combat: un combat contre lui-même.