De l'adrénaline en barre

Pure a été une découverte phénoménale. J'avais la Xbox 360 depuis peu et me mis en passe d'en découvrir la ludothèque en téléchargeant quelques démos (le geste est assez évident quand on n'a pas ou peu de jeux). C'est dans ce contexte assez particulier que la démo de Pure m'a juste scotché. Au delà de la découverte quasi évidente des graphismes de cette génération, le jeu avait une pêche et un dynamisme à couper le souffle : une vraie pile, enrichie d'acrobaties en tous genres.

Une fois le jeu acheté je pris un plaisir fou à prendre en main mon quad, évoluant dans les différentes épreuves du championnat hors ligne : Course, Sprint et Freestyle. Chacune d'entre-elles exigeant du joueur de concevoir un squad sur mesure, avec des statistiques adéquates. Les tracés sont magnifiques, variés, mais aussi parfois retords. Pure a ce côté exigeant qu'il nécessite qu'on les connaisse par cœur au gré de l'avancement. Mais comme bien souvent, plus c'est difficile, plus la victoire est grande.

Et ce qui aurait pu être un bras de fer permanent demeura une expérience mémorable grâce à la bande-son du jeu. A ce niveau, je pèse mes mots : Pure a les musiques les plus géniales qu'on puisse trouver sur cette génération. Du moins, c'est l'un des rares qui m'ait surpris en train de me dire, au début d'une course "Voilà, là c'est la bonne musique, ça va le faire". Jeff Beck, The Futureheads, Pop Levi, Wolfmother, Qemists, Pendulum et bien d'autres ont focalisé mon attention sur la performance de mes tracés, au gré d'une musique hypnotisante qui me tirait vers l'avant.

On lui reconnaitra que sa principale faille est l'absence d'un multijoueur local, qui se ressent d'autant plus que le jeu est réussi - un tel mode de jeu l'aurait rendu culte dans de nombreuses soirées, même si il l'est déjà à mon échelle. M'étant essayé au multi en ligne, et au gré de quelques humiliations en règles, j'y revins en meilleure forme, ayant parfois un peu de peine à trouver des concurrents.
Pure est de ces jeux qui ne mériterait pas une suite. A l'échelle des joueurs - à mon échelle - il la nécessite, pour mieux honorer une prouesse totalement délirante. Impossible de savoir si du côté de Black Rock Studios l'échec a déjà été consommé, la réception du jeu n'ayant pas été aussi enthousiaste que l'exercice auquel je viens de me livrer. On devine que la sortie de Split/Second a en partie répondu à la question, un titre très visuel moins bien fini et bien moins mémorable à mon sens. Pure 2, on n'y croit plus vraiment, mais on y songe, ouvert à toute bonne surprise. En attendant... j'y retourne volontiers !