Rain par François Pellissier
Temps idéal pour tester le jeu ce week-end : il pleut des cordes ! Je me retrouve donc avec une stéréo niveau son et ambiance pour découvrir ce titre atypique.
D'un point de vue visuel déjà, c'est une vrai réussite. Le jeu est beau malgré l'ambiance sombre de cette nuit pluvieuse, la pluie et les flaques d'eau sont bien rendues, de même que l'environnement. On n'est pas au niveau des dernières productions PS3 mais c'est beau, et l'on se croirait vraiment dans les rues d'une grande ville par une nuit pluvieuse.
Les angles de caméra sont un peu particuliers car on ne peut pas les choisir, ils dépendent de là où on se trouve, et on se retrouve donc à jouer de 3/4, de profil, de devant voir de dessus, à la manière des premiers Resident Evil, si ce n'est que la caméra nous suit quand même la majorité du temps, les décors ne restent pas fixes, et on a parfois une vue "normale" de derrière.
La "visibilité" du personnage est bien réalisée, que ce soit lorsqu'il est sous la pluie, invisible à laisser des traces de pas, ou encore après avoir marché ou être tombé dans la boue. Il est malheureusement parfois un peu difficile de s'y retrouver entre l'angle de vue et les seules traces de pas laissées par nos invisibles à ami, heureusement que ces situations sont peu régulière car il devient frustrant de le diriger.
Niveau mouvements, c'est très simple avec trois actions principales en plus des directions : sauter (croix), courir (carré), et interagir (rond). Il faut juste comprendre qu'il faut maintenir la touche rond enfoncée pour déplacer des objets, j'ai refait plusieurs fois un passage car je n'avais pas compris ça et que je me faisais rattraper avant d'avoir pu déplacer une caisse et ouvert la porte qui se cachait derrière.
Le jeu est assez linéaire, on se croirait plus dans une aventure narrative que dans un véritable jeu, les textes narratifs (il n'y a pas de voix, surement pour simplifier le développement) étant bien intégrés dans le décors, mais il a tout de même de quoi faire. C'est à nous de choisir notre direction la plupart du temps (on ne peut jamais aller trop loin dans le mauvaise direction), il y a de petites énigmes à résoudre, parfois collaboratives une fois que l'on retrouve la petite fille mystérieuse (on ne dirige que le petit garçon), pour continuer à avancer sans se faire attraper par les "esprits" qui hantent ces rues.
Car oui, il y a des ennemis, et ils nous tuent d'un coup si jamais on les laisse s'approcher de trop près, et on revient au précédent point de passage, qui n'est jamais très loin.
Je viens de finir le chapitre 5 (sur 8), la durée de vie n'est pas très longue, mais l'histoire et l'ambiance sont mystérieux, et l'on veut savoir ce qui se passe, qui est cette petite fille qui se trouve dans la même situation que nous, et pourquoi nous avons ces formes éthérées. J'espère que les réponses seront à la hauteur :)
Assez content de cette découverte. Il ne me laissera pas le même souvenir impérissable que Journey mais j'aurai pris plaisir à prendre part à cette aventure :)
Jeu terminé, enfin la première partie. Une fois l'histoire terminée, cela débloque des souvenirs (3 par chapitre en moyenne) qu'il faut trouver en recommençant l'histoire. Je ne m'y suis pas essayé, j'ai bien aimé le jeu mais pas de là à me relancer dedans depuis le début tout de même.
J'ai passé dans l'ensemble un très bon moment en compagnie de ces jeunes enfants qui tentent de comprendre où ils se trouvent. L'ambiance est superbe, l'histoire avance ce qu'il faut pour nous entraîner, et le dénouement bien pensé, dans la veine de ce à quoi je m'entendais vu les indices fournis.
Un jeu court, poétique, sombre, où la narration prend le pas sur le jeu tout en laissant ce qu'il faut de liberté au joueur pour se sentir au commande de l'histoire. Une bonne découverte, un ton en dessous de mes attentes et de Journey, mais qui m'a fait passé un bon moment.