Red Dead Redemption II se déroule environ douze années avant que la Pinkerton envoie John Marston contraint d'arrêter des anciens complices dans le premier jeu.
Cette suite est graphiquement réussie, faut-il dire et je suis quelqu'un qui apprécie un bon paquet de westerns. Il aurait été bien dommage de passer à côté de ce jeu à peine sorti et déjà vendu à plus de 17 millions d'exemplaires.
On croise à nouveau John Marston, mais c'est dans la peau d'Arthur Morgan, le bras droit de Dutch, que la maison Rockstar a décidé de glisser le joueur. L'histoire débute dans une tempête de neige, après un hold-up qui a très mal tourné. Et puis la bande migre de camp en camp au fil de l'histoire principale. Entretemps, on prend plaisir à explorer la carte (mais gare aux zones en rouge !), de faire de bonnes ou de mauvaises rencontres comme de bons ou de mauvais choix, ce qui influera sur la jauge d'honneur selon les actes. Si les dollars manquent pour nourrir la bande, prendre le temps de chasser des gibiers ou de pêcher des poissons est nécessaire si le désir de braquer le premier passant à cheval qui vient répugne moralement, entre deux gros coups inévitables qui finissent en des fusillades meurtrières, soit contre une bande rivale, soit contre les autorités. Notre hors-la-loi peut si besoin avoir des connaissance de naturaliste ou d'herboriste, avec une faune et une flore assez riches, cependant la faune disposant d'un catalogue bien plus large à répertorier dans ce jeu au monde très ouvert.
La plupart des missions secondaires ne sont pas déplaisantes, certaines pour aider des personnes proches ou inconnues quand ce ne sont pas des opportunités d'aller braquer quelques diligences, ce qui permet de ne pas oublier qu'Arthur Morgan, malgré son côté bourru mais sympathique, est toujours un bandit recherché, mort ou vif selon les contrées ou les degrés de gravité des actes commis en divers endroits de la carte. Je n'ai pas eu vraiment à me plaindre de la jouabilité et n'ai eu affaire qu'à quelques bugs, plutôt marrants pour certains si on le prend bien.
Les météos varient selon les jours ou les régions différentes. Le jeu responsabilise quant à l'entretien de la monture ainsi que des armes, moyennant des achats ou des butins à trouver dans des endroits paumés, parfois au milieu de nulle part, ce qui motive d'autant plus à l'exploration avant de reprendre le cours de l'histoire, ce qui permet de tomber parfois sur des " œufs de Pâques" que le personnage que nous contrôlons note dans son carnet sorti de sa sacoche. Le jeu responsabilise aussi sur la santé d'Arthur Morgan en nous faisant soucier de son sommeil, de son moral et de son alimentation, de ses tenues à adapter selon les zones climatiques traversées aussi. Il y a des personnages auxquels on peut s'attacher quand d'autres deviennent détestables au cours du temps, où le crépuscule s'assombrit davantage sur une époque qui se termine, la société moderne dévorant les derniers grands espaces de liberté pour ceux qui idéalisent un mode de vie hors-la-loi aux yeux des autres.
Je ne m'étalerais pas sur des termes techniques de jeu, de graphisme ou d'intelligence artificielle etc ... qui me sont en majorité malconnus. Mais j'ai bien voyagé, exploré, aidé, combattu, fait quelques conneries amusantes comme d'autres imprévues, sans avoir oublié une bande son variant ses thèmes musicaux selon les paysages ou les ambiances traversées, qui offrent des apaisements bienvenues entre deux tempêtes de coups de feu. La vie quoi. Une vie virtuelle dans une époque révolue où, entre deux gros moments d'action, on aime prendre le temps de respirer et de chevaucher sans but précis sinon vers un endroit non éclairci de la carte qui attise la curiosité.
Le jeu m'a plu autant que The Witcher III pour les vastes étendues ouvertes à explorer, et il arrive de prendre plusieurs fois mon panard à chaque recommencement autant qu’après la fin de l’histoire pour des balades équestres en solitaire, en tombant parfois encore sur des choses manquées.
C’est dire ... !