Resident Evil 5 par Kothlis
Depuis le premier épisode sorti en 1996 sur la Playstation première du nom, j’ai toujours suivi et apprécié la saga des Resident Evil. Je parle évidemment des épisodes centraux à savoir les trois sur PS1, Veronica sur Dreamcast ainsi que les épisodes « Rebirth« , 0 et 4 sur Gamecube. Mais voilà, les avis très négatifs du cinquième épisode m’ont plus que refroidi et je n’ai pas voulu m’y risquer à sa sortie. Avec l’arrivée du sixième épisode, les dossiers et podcasts se sont multipliés dernièrement me replongeant dans l’univers de Resident Evil. Les passions se sont encore déchaînées sur l’épisode 5 et après avoir lu le très bon article de Seblecaribou sur Gameblog, je me suis enfin décidé à m’y mettre. Et bien le moins qu’on puisse dire c’est que je n’ai pas été déçu du voyage (attention ironie inside XD).
Pourtant je me suis lancé en me forçant de ne pas rester sur tous les mauvais échos que j’avais eu, mais dès le premier stage, manette en main, je ne pouvais déjà plus rien pour lui. Enfin bon, avant de m’emporter, remettons nous dans le contexte. On retrouve donc notre ami Chris Redfield, quelques années après la chute d’Umbrella, en mission pour le BSAA en Afrique pour empêcher une vente d’armes biologique. Accompagnée par Sheva Alomar, aussi membre de la division africaine de la BSAA, Chris va vite se heurter à une population contaminée par un nouveau virus et découvrir une menace bien plus grande.
Le pitch reste dans la veine de la saga mais c’est sur la forme que ça change radicalement. Tout d’abord l’ambiance. On était habitué à des atmosphères sombres, des manoirs glauques ou encore des ruelles en feu. Ici, c’est plein soleil, chaleur écrasante et zéro ambiance. Ça commence déjà mal. On prend donc en main notre petit Chris qui a été gonflé à la testostérone jusqu’à l’overdose. Yep, le charater design est lui aussi à la ramasse. Cependant, le physique du personnage principal est en accord avec sa façon de bouger. En effet, on a l’impression de diriger un 15 tonnes due à une maniabilité très laborieuse. Chris ne sait toujours pas tirer et marcher en même temps, et à l’époque des Gears of Wars, Dead Space ou encore Uncharted, ça fait plutôt tâche. C’est amusant car la maniabilité de cet épisode n’est pas si éloigné de celle du 4 qui à l’époque ne dérangeait pas tant que ça. Cela dit, à l’époque, elle évoluait bien plus par rapport à ses prédécesseurs avec sa vue au dessus de l’épaule. Enfin bref, pour un titre qui se targue d’être de l’action horrifique, on aurait apprécié ne pas se trimballer un frigo.
En parlant de se trimballer, la nouveauté de cet épisode est l’apparition d’un partenaire. Celle-ci se nomme Sheva, elle est très jolie mais possède malheureusement un QI proche d’une huître avariée. L’initiative de nous coller un partenaire était plutôt une bonne idée, mais si les développeurs avaient pu lui intégrer un peu d’IA, ça n’aurait été pas plus mal. En effet, la belle passe son temps dans la ligne de mire, à courir avec ses gros sabots lorsqu’il faut être discret et ramasse les mines qu’on vient de poser pour piéger ses assaillants. En gros elle fatigue un peu. Mais pour être franc, ce qui m’a plus soulé dans cet histoire de partenaire ce n’est pas le gameplay, mais l’arc scénaristique autour de l’idéologie du partenaire : « on est partenaire pour la vie », « je ne vis que pour mon collègue », « mon but c’est me se sacrifier pour mon partenaire », « on surmontera tout parce qu’on est partenaire », etc. Ce type de punchline vous en aurez à chaque cutscene jusqu’à une overdose de clichés et de bons sentiments mielleux façon chamallow. Et le pire dans tout ça, c’est qu’ils se prennent grave au sérieux.
Mais Resident Evil 5, c’est aussi un épisode WTF !!! A croire qu’ils ont pensé que ça serait une bonne idée de s’inspirer des bouses films de la licence (). Sans vouloir spoiler, c’est quoi ces zombies qui font des cascades en moto ??? d’autres qui se la joue Rambo avec des gaitlings ??? ou ces séquences de combat à la Matrix ??? Mais What the fuuuuuuuuu… ??? Je ne parle même pas du scénario qui part de plus en plus en vrille avec une tendance gros nanard.
Au final après avoir entendu tant de mal de ce jeu, j’espérais secrêtement surpris et j’aurais aimé dire que finalement les avis étaient un peu exagérés. Mais là non, je ne peux vraiment pas, je n’ai pris aucun plaisir à jouer et je me suis limite forcé pour le terminer. Ça c’est mon avis complètement subjectif. Après objectivement, ça reste passable, graphiquement c’est pas trop mal (mais je ne suis pas fan de l’esthétique), si on s’adapte bien à la maniabilité ça pourrait presque le faire, et enfin le contenu est assez dense (je ne me suis infligé que la trame principale, mais comme d’hab dans les Resident Evil on trouve un tas de modes de jeu de supplémentaires).
Je conclurais en revenant sur le subjectif et je ne dirais pas que ce jeu est une merde, je dirais juste que c’est un mauvais Resident Evil, et que je n’ai vraiment pas du tout adhéré (mais alors pas du tout).