"La peur est ce qui gronde dans le courage ; la peur est ce qui pousse le courage au delà du but."
Citation de Alain ; Les idées et les âges (1927)
Avant de commencer à parler du jeu en lui-même, situons le dans la saga: les premiers Resident Evil (1996), Resident Evil 2 (1998) et Resident Evil 3 (1999) fondent leur gameplay sur la base du survival horror classique, avant que la licence ne se laisse tenter par l'expérience du jeu de tir (le premier sort en 2000: Resident Evil Survivor) , en accord avec la licence cinématographique (le premier film sort en 1999).
Ainsi, la licence suit un double chemin: survival horror, jeu de tir... Après des premiers opus très réussis, la licence sombre dans la facilité du jeu de tir, et on tombe sur des opus relativement décevants (petite pensée à tous ceux qui ont fait le 6 jusqu'au bout).
C'est dans ce double gameplay que se place Resident Evil 7: la très grande majorité du jeu (bien les 3/4) est un survival horror, totalement réussi par Biohazard. En effet, le genre est maitrisé.
Des jumpscare surprenants qui ne manqueront pas de faire sursauter les plus ferrus du genre, une ambiance très satisfaisante: chaque bruit fera ressortir un peu plus votre anxiété en vous enfonçant dans la maison des Baker, les rendus visuels sont TRES bons. En effet, la franchise allie avec brio cliché du cinéma d'horreur et surprise horrifique. On ne peut pas négliger le gore et la malaisance de cette petite (enfin pas tant que ça au final, mais bon l'immobilier en Louisiane c'est du pain béni, foncez) maison de campagne délicieusement placée dans les Bayoux.
La peur (car oui, au début, bordel, ça fait peur) vous pousse à vouloir avancer: sauf qu'avancer tête baissée est synonyme de mort assuré. Donc, dans la plus grande des frayeurs, on vous oblige à parcourir cette maison de fond en comble si vous voulez vous en sortir dans des conditions optimales. Fouillez chaque pièce pour trouver vie et munition, fouillez très minutieusement si vous souhaitez trouver des armes dignes de ce nom (LANCE FLAMME oui oui oui monsieur). Dans cette ambiance oppressante, vous serez obligé d'agir vite et intelligemment si vous voulez rester en vie.
Le jeu vous amenera toujours plus loin dans l'horreur si vous vous forcez à rechercher les indices narratifs du jeu, la trame de l'histoire a du sens et le dernier quart du jeu transcende votre âme de pucelle introvertie en âme de guerrier: beaucoup plus de combats que d'exploration tandis que vous démêlez de plus en plus les mystères de cet opus.
Le bestiaire quant à lui offre une gamme simple mais suffisante d'ennemie qui saura vous régaler comme vous faire pleurer.
C'est donc avec un franc succès que la franchise part pour de nouvelles aventures.
"E-OO"