Anol Shalom : L'incroyable destin de Marius Titus

Anol sheh lay konnud de ne um {shaddai}.
Vous le sentez vous aussi, les champs de blé qui chatouillent et grattent chaque partie de votre corps, cette expression bête sur votre visage de béatitude, cette envie de pleurer car le gladiateur est mort.

Vous voulez revivre cette expérience ? Encore une fois ? Prenez un vol pour Ryse ! Vous verrez ! Vous vous sentirez tellement loin de chez vous !
Encore une perle de l'abonnement Xbox Gold que je me suis empressé de finir car j'ai d'autres pains sur la planche ! (La vie de boulanger au Latium, c'est pas toujours facile !)
Que dire de ce jeu ?

Tout d'abord, il faut savoir qu'il a plus de 7 ans de développement sur les bras ce jeu, à croire que le fait de rajouter la Kinect était une grosse erreur. En tout cas, je ne les sens pas du tout, ces 7 années. Tout ce que je vois, c'est un jeu avec un scénario qui vole pas haut, un gameplay facile à maîtriser et une durée de vie misérable.

Commençons d'abord par le scénario, un dieu, qui veille sur les romains, s'est dit un beau jour "Tiens on se fait chier, si on embêtaient les humains ?" Mais ça n'a aucun sens, pourquoi il ferait ça ? Parce que c'est un dieu masculin ! Il essaye alors d'embrigader avec lui une déesse, (si vous avez pas compris, c'est la gentille !) parce que jouer tout seul, eh ben, c'est moins bien qu'en co-op. Cette dernière dit non, en résistant du mieux qu'elle put, elle accepte au bout de 3 "steplaît".
Le but du jeu est alors très simple, c'est un backgammon, chacun prend son pion, le dieu méchant prend alors Néron, parce que c'est un empereur, et Ja...euh la gentille déesse préfère prendre un petit soldat à la manque. S'ensuit alors une suite d'événements ridicules qui nous plonge dans l'incroyable, l'étrange, l'inconcevable destin de Marius Titus.

L'histoire commence avec Marius qui raconte sa vie à Néron, pendant que Rome meurt. La déesse apparaîtra à Marius pour lui indiquer où est le sénat, entre la gauche et la droite, même si je me demande si Marius n'est pas un imbécile, il a toujours vécu à Rome, et il ne sait même pas où est le sénat ?

Après avoir écouté l'histoire de Damoclès de son père, il protégera Rome contre les barbares, mais pas sa famille qui mourut les uns après les autres car ils ne servaient à rien à part produire un sentiment de vengeance chez le héros principal. Le commandant Vitalion C/1 qui passait comme par hasard à côté, s'est dit, "hum, si j'engageais ce mec dans ma légion, son père est mort c'est une bonne raison de l'enrôler". Mais comme je ne connais pas les conditions de recrutement dans la Rome Antique, je ne critiquerai pas.

La 11ème légion partit sur les côtes de la Grande Bretagne, où comme tout le monde le sait, il fait tout le temps mauvais. Le héros se fit un nom et prit d'assaut seul un aqueduc parce que c'était moment pique-nique chez les romains. Il battit à lui seul Boudica, la vierge guerrière qui ne fuit jamais mais qui tient à mettre un point d'honneur à s'éclipser pendant le combat pour se refaire une beauté.

Le roi Oswald fut cerné par les forces de Marius, ce qui l'obligea à fournir des informations sur la position du fils de l'empereur, Commodus. Les confins du monde l'attendaient, un endroit terrifiant où on pouvait voir des hommes bêtes danser autour de coins de feu.
Vitalion commença à faire comprendre à Marius que la vie n'était pas si rose que ça. "Je m'inquiète à votre sujet Monsieur Vitalion, il paraît que vous êtes pas un patriote."
"Mais mon pauvre Marius, on t'a retourné le cerveau comme les autres. T'as toujours pas compris que Rome, c'est devenue un goulag depuis que Néron était passé."
"C'est pour ça que vous êtes partis en Grande-Bretagne monsieur Vitalion ?"
"Ah ! Hihihihi. Il paraît que c'est la fin de Rome, je te fais une petite place ?"

Après la délivrance de Commodus et de Vitalion, la pax romana aurait pu être livré, mais bon comme l'empereur c'est un méchant, il a élevé ces enfants pour qu'ils puissent être aussi méchants que lui. La guerre reprit son cours, et Oswald fut indigné, "Pourquoi continuons nous à faire la guerre, je sais que je l'ai commencé, et que je promets une paix durable même si je n'ai pas l'air d'être digne de confiance, puisque je n'arrive pas à contrôler le reste de mes tribus pour vous éviter un chapitre, si vous voulez on va greuuhh" Il mourut, dans l'imprévisibilité la plus totale sous les yeux horrifiés de Marius, qui commence à se dire,
"Mince mais la guerre c'est pas super ! Il y a du sang partout, Marius pas content, Marius démissionner Légion !"

Il aidera Vitalion à partir de Douvres, dans l'espoir qu'on lui donnera une médaille pour son combat type blockbuster contre un milliers de barbares. Il mourut alors....mais !! La déesse qui venait de se rendre compte que choisir un petit soldat de campagne et ben ça marche moins que quand on choisit un empereur. Imbue d'elle même, elle triche en ressuscitant le petit Marius, il devint alors Damoclès, un fusil de tchekov tellement bien caché !

De retour à Rome, rien ne pouvait faire de mal à Marius, et pourtant, le scénario contre-attaquera, les prétoriens s'en prendront à lui, il deviendra un hors-la-loi parce que....c'est un vétéran ?
On assiste alors à une vision apocalyptique de Rome où règne la mort, la famine, la soif et la pauvreté, on peut se demander alors comment elle a pu subsister encore 400 ans plus tard. Après qu'il est arrivé chez lui, la déesse vient lui raconter que Néron c'est pas le méchant, parce qu'il y a une explication très logique à ça, en fait......YU GI OH !!! YO YO yo yo...

Marius finira par se venger des fils de Néron, après une scène de culs gratuite (dont le seul but est de se faire une place chez les adultes, chez ceux qui ont regardé la série Rome, tellement le scénario est cul cul la praline) et une autre complètement inutile où une prostituée se met à baragouiner je ne sais quoi à Marius, Basileus fut le premier à mourir (même si il a rien fait), puis ce fut au tour de Commodus dans le Colisée.

"Après dans mon rêve, me suis retrouvé dans Gladia14, quand j'étais contre les barbares de Douvres, Mais c'était pas moi qui jouais dedans cette fois ci, c'était un petit monsieur doré. C'est un cauchemar, je veux me réveiller !"

Il se confronte alors à Commodus dans une parodie de Gladiator, même si tout le monde sait qu'il a tué Basileus juste avant. On va dire qu'on est au pays des fous, même Néron envoie seulement 4 gardes pour tuer Damoclès.

Il est rejoint par Vitalion qui lui parle de la contre-attaque orchestrée par Boudica avec des...éléphants ? Vu la musique du jeu, j'aurais plutôt dit des Oliphants. "Venez les gars, vous me connaissait pas mais c'est pas important. Qui c'est qui est avec moi pour envoyer un message aux romains, Romanes Eunt Domus ?" "Euh Boudica, c'est pas ça qu'il faudrait dire....greeuuh" Il défendra Rome et survira au scénario fataliste qui emportera Vitalion et puis Boudica dans un combat incroyable puisque la tactique est la même que la dernière fois. Boudica, sur le point de mourir, se rendit compte que Marius lui ressemble, mais pas trop quand même, lui il fuit pas.

Il rejoignit le palais de Néron, même si aucun soldat ne le reconnait.
"Sécurité de l'empereur !"
"Mais attendez vous voulez pas dire hors-la-loi ?"
"Huummmmhummmhummmm."(Marius s'énerve).

Au final, retour dans le présent, il tue le boss Néron, dans un QTE incroyable ! Y X Y X X Y X ! Trop épique. Ce sera beaucoup moins épique quand Marius mourra dans sa chute comme une vielle quiche, et cette fois ci, la déesse ne bougera pas le moindre petit doigt pour l'aider. C'est elle même qui à Douvres lui a bourré le cerveau avec Néron, c'est lui qui a tué ta famille, alors que c'est les barbares. Elle viendra même s'excuser plus tard, pour lui dire que c'est plus compliqué que ça, parce que c'est YU GI OH !!! YO YO YO yo yo.....
Mais pourquoi il a tué Néron ?
Le jeu finit alors avec la morale, tue ton patron, et tout rentrera dans l'ordre, et même si les deux hérauts des dieux sont morts, la déesse gentille a gagné. Marius aurait du finalement jouer à destin pour changer de vie !

C'est vrai que j'aurais pas du prendre 3 ans à raconter le scénario, mais ça me permet au moins de le décortiquer en longueur, surtout les passages idiots. Pourtant, tous les scénarios épiques ont ses problèmes de logique, ça ne date pas d'hier. Je tiens juste à dire que même si le scénario ne vole pas très haut, la longueur du jeu est effroyablement courte. Bien sûr, il faut que j'édulcore mon propos, le jeu a un mode multijoueur qui a l'air d'être plus travaillé que le mode solo, c'est ce que fait la plupart des jeux aujourd'hui (COD, Battlefield). Et même si on peut pardonner cette longueur, certains chapitres sont juste faits pour être étirés au maximum, par exemple, le dernier acte, après que Vitalion soit tué par Boudica, Marius commence à charger mais malheureusement une météorite s'écrase à côté de lui, le rendant inconscient pendant une bonne demi-heure. Il faudra passer alors par une série de passages pour retrouver enfin Boudica. Peut être qu'ils ont fait ça à cause de Néron qui est tout sauf un boss.

Pour ce qui est de la musique, je ne peux pas dire que c'est du plagiat, quelqu'un a dû s'occuper de changer la musique dès qu'elle commence à reprendre Howard Shore avec le seigneur des anneaux. Merci le directeur de plagiat, toujours là pour sauver un jeu.
Autre chose bien marrante dans ce jeu, c'est les objets à collectionner, ils permettent de débloquer des bonus dans le menu du jeu. De bons bonus ? En tout cas il faut savoir que les chroniques sont justes hilarantes, se rater à tel point au niveau des dessins, ça commence à devenir de l'art. Parfois, on a des personnages qui grandissent d'un coup, des objets où des gens qui se téléportent un peu n'importe où.

Une petite pensée pour : La perspective 1413-2013. Anol Shalom.

Et le pire c'est qu'il y a pas que ça, les tronches des personnages sont justes immondes, les yeux se rapprochent trop, les expressions et les gestes n'ont aucun sens ce qui rend le personnage de Marius encore plus débile. "Pourquoi....arrêter...de vous battez ?"
Rajouté à cela, c'est une parodie de BD, on peut voir des onomatopées qui n'ont plus leur place dans ce monde "Greuuhhh", dit le vieux après s'être fait trancher la gorge, "Arrhh" dit le barbare après avoir reçu un coup. Ok, je suis un petit peu lourd, mais quand même l'usage abusif d'onomatopées ne rend pas une bd plus sympa à lire. Et j'arrive au dernier point, la logique qui va être encore profané, certains moments dans cette bd (il paraîtrait que c'est un comics, mais les comics que j'ai vu étaient beaucoup plus détaillés), relèvent de l'impossible. Les personnages sont parfois en train de parler d'événements qui ne sont pas arrivés ou qui arrivent tout bonnement dans la même case. "Oh le pont explose". Certains personnages n'ont pas l'air de faire partie du récit, ils narrent les actions alentour mais avec une simplicité, on dirait que c'est le narrateur qui s'invite dans l'histoire. De plus, les histoires sont inintéressantes, à cause de leur prévisibilité accrue par la dimension fataliste, mais bon c'est du Bonus.

J'ai pas parlé des artworks qui sont plutôt bien fait, j'aurais aimé que le dessinateur se soit retrouvé dans la conception du comics, on va dire que Alea Jacta Est.

Si les comics sont moches, les graphismes sont assez beaux, je suis toujours modeste pour ce qui est d'en parler et la plupart du temps, il faut vraiment en chercher des mauvais pour en trouver. Par contre, pour ce qui est des tronches des personnages, eurgh. Boudica a une tronche de mort-vivant quand elle se met à fuir, Vitalion se met à sourire comme un idiot quand il voit Marius approcher alors qu'il est piégé dans un géant d'osier, et Marius c'est une perle rare, ces tronches sont toutes immondes et en plus ses mouvements de visage ne correspondent pas à ce qu'il dit, ou à ce qu'il fait.

Il me reste une dernière chose à dire (la critique commence a être un peu longue), c'est le gameplay, le jeu est assez simple, la difficulté ne change pas trop quand on met le jeu en légendaire. Il y a juste les attaques lourdes qui ne sont plus visibles, dommage mais je suis un joueur qui aime esquiver, donc les attaques lourdes comme les attaques courtes, ça revient au même. Les ennemis font plus de dégâts, peut être, mais les séquences balistes ou les moments où on dirigent des soldats (moments que je trouve sortie d'une bonne idée) sont trop simples, la baliste a des balles infinies et ne prend pas la peine de recharger. Et même pendant les combats, les bonus gratuits d'exp et de santé sont récupérés trop facilement, ce qui rend le joueur surcheaté avec les améliorations, dès le début.

Au final, il y a aussi les moments entre les chapitres que je trouve appréciable, (cinématiques en marbre), et pourtant ça ne suffit pas à rendre le jeu meilleur, surtout si il est affublé par de légers bugs qu'on aurait pu éviter facilement (cinématiques qui se lancent deux fois si on repasse deux fois au même endroit). Ce jeu n'est pas bien grand, il offre peut être une meilleure expérience en multijoueur, mais j'ai pas le temps pour ça. J'ai des pains à faire livrer sur d'autres jeux, Now i'm free, Sacred 3, tu es le prochain.
Alas sharum do koos
Shaley koot-tum