Skyshine's Bedlam
5.2
Skyshine's Bedlam

Jeu de Skyshine Games et Versus Evil (2015PC)

Subtil mélange du post-apocalyptique de Mad Max, de tour par tour et de rogue like, Skyshine’s Bedlam a débarqué sur PC à l’automne 2015 et espère nous embarquer dans son sillage. Verdict sur cette petite production indé.


Annoncé durant le premier semestre 2015, Skyshine’s Bedlam, aussi ardu à écrire qu’à prononcer, a su retenir notre attention dès le premier communiqué de presse. De jolis artworks, un concept pas trop mal, il y en a suffisamment pour qu’on veuille le voir de plus près. Le jeu se présente donc comme un rogue like teinté de stratégie et de RPG et place le joueur dans un monde «Mad Maxien» dans lequel des clans se font la guerre. Votre rôle, loin de celui du combattant qui n’a pas froid aux yeux, c’est celui d’un survivant des Dozers, ces mécanos de la mort spécialisés dans le transport de troupes civiles et militaires. Votre objectif est simple : à bord d’un Dozer, un gros camion blindé, vous partez de Bysantine pour rejoindre Aztec City. Sur votre chemin, vous traverserez Bedlam, ses territoires hostiles dans lesquels vos humains fragiles seront de parfaites proies. Il va falloir arriver à bon port et avec le plus de survivants possible.


Evidemment, cette mission sera semée d’énormes embûches qui pourront rapidement causer votre perte. Vous commencez par choisir votre Dozer, lui attribuer quelques points d’améliorations qui vont de la qualité de votre défense à la rapidité de la machine ou la recherche biomédicale, sans oublier la santé. Chacun de ces points gère les quatre aspects de votre survie : la nourriture, l’essence, la santé et l’électricité. Si l’un de ces points tombe à zéro, la partie se termine. Une fois prêt à traverser Bedlam, vous avancer sur la carte du jeu en espérant que la partie RPG vous épargnera, ce qui est rarement le cas, rassurez-vous. Des événements aléatoires vous offriront de vrais dilemmes, comme un marchand qui récupère la moitié de votre nourriture en échange d’un peu d’essence, ou un ennemi qui ne vous attaquera pas si vous lui donnez une partie de vos survivants. Une autre fois, ce seront des survivants qui choisiront de partir, pensant être à l’abri dans une grotte trouvée sur la route.



Vraiment dur, CMB



En plus de ces situations, vous affronterez souvent des ennemis, souvent coriaces et sans pitié, qu’il s’agisse des Cyborgs, des mutants, des maraudeurs ou de l’armée Rogue A.I.. Sachez que chaque partie sera unique, seule la carte reste identique mais les événements et les chemins seront toujours différents. Si le combat doit être engagé, il faudra composer votre équipe de quatre combattants parmi quatre classes : le Deadeye, sniper assez efficace mais devant rester à couvert, le Frontliner, un combattant rapide et qui pratique le corps-à-corps, le Gunslinger armé d’une arme de poing et le Trencher avec son fusil à pompe redoutable à bout portant. Comme dans XCOM, vos combattants morts ne reviennent pas à la vie et il faudra la jouer fine pour ne pas passer votre temps à ramasser les cadavres ou fuir la zone de guerre. De plus, vos soldats gagnent en XP et deviennent après plusieurs combats assez redoutables.


Nous avons vu la partie rogue-like, sur le principe du « die and retry » avec génération aléatoire de la partie, le RPG et la gestion de son équipage, place à la stratégie tour par tour. Toutefois, contrairement aux autre jeux du genre, dans Skyshine’s Bedlam, on ne peut effectuer que deux déplacements par tour, même en ayant quatre unités sur le plateau. Il faut donc bien assimiler le fait qu’on ne peut donner que deux ordres avant que l’adversaire puisse jouer, également deux tours. Cette idée renforce la stratégie et oblige à anticiper les mouvements de ses adversaires la plupart du temps. Pour cela, on peut observer le champ d’action et la portée de l’arme de l’ennemi en question et préparer sa riposte. Mais parfois, même avec la plus grande prudence du monde, le combat donnera lieu à une véritable boucherie dans lequel les plus résistants survivront. Les combats sont également l’occasion de récupérer du loot (essence, énergie, vivres), à condition de l’avoir récupéré directement en ayant envoyé un de vos soldats sur la case du plateau concerné. Chose assez embêtante, même en gagnant la partie, le reste du loot ne sera pas récupéré. Les développeurs n’ont fait aucun cadeau.


Skyshine’s Bedlam est un jeu hybride réservé aux avertis et aux persévérants, voire même les deux en même temps. Intelligent mélange de genres, avec une vraie personnalité, des graphismes jolis, un level design raffiné et stylé, une ambiance malsaine comme il faut, des choix réellement durs à faire, le jeu n’en demeure pas moins assez difficile et il sera pour vous très rageant d’échouer si près du but à cause d’un léger manque d’essence…

RobinBeaugendre
6
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le 17 juin 2016

Critique lue 185 fois

Robin Masters

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