Après un développement plus que chaotique, le dernier né d’Obsidian Entertainment est désormais disponible sous la bannière de l’éditeur Ubisoft. Comme nous le savions déjà, le jeu est développé en partenariat avec les auteurs de la série. Des différents avaient plombé une adaptation française digne de ce nom avec William Coryn. On retrouve donc un jeu uniquement en VO, mais sous-titré français et légèrement censuré en France. Alors à quoi s’attendre dans ce jeu dans lequel vous êtes recruté dans l’équipe du grand mage Cartman ?

J’prends la route de South Park histoire de prendre un peu d’air.

Le jeu prend place dans South Park, petite ville du Colorado où il n’y que des visages amicaux, des gens gentils bien comme il faut, de la place pour se garer et où tout le monde vous dit « bonne journée ». Vous incarnez « Le Nouveau » qui vient de débarquer en ville et vous êtes vivement encouragé par vos parents à sortir de chez vous pour vous faire des amis. Après une phase de création de son perso, vous voilà sur la carte du monde, ici, la ville de South Park. Rapidement, vous vous retrouvez à aider Butters qui est en train de se faire frapper par un autre gosse déguisé en elfe. Une fois le blondinet sauvé, votre nouvel ami vous emmène chez Cartman, ce dernier vous expliquera la situation.

Vous êtes des humains qui luttent contre des elfes, menés par Kyle, afin de garder le Bâton de la Vérité. Et pour réussir cette entreprise, vous avez le choix entre quatre classes (Guerrier, Voleur, Mage ou Juif). Une fois ce choix fait, vous avez la possibilité de choisir vos armes qui vont de l’épée en bois, au débouche chiottes en passant par le club de golf, mais aussi d’un arc à fléchettes à ventouses ou de tesson de bouteilles. Idem pour les armures, casquettes, bonnets et autres doudounes feront très bien l’affaire.

De plus, le grand Cartman va vous apprendre les bases du système de combat, il s’agit ici d’un combat au tour par tour proche d’un Paper Mario avec le fait que l’on doive appuyer sur différentes touches de la manette pour réaliser un coup parfait et donc infliger plus de dégâts. Il y aura aussi des interactions avec les sticks pour différentes attaques. Afin de réussir votre coup, le jeu vous donne la main avec une ligne de texte explicative avant de valider votre attaque. Il est également possible, et par moment indispensable, d’utiliser un objet avant d’attaquer, à partir du moment où vous attaquez, votre tour se termine. Un système de niveau et de points de compétences vient enrichir le tout.

J’prends la route de South Park et j’oublie toutes mes galères.

Pour vous aider dans votre aventure, vous ne serez pas seul, en effet, Butters le paladin va vous accompagner le temps que vous débloquiez la princesse Kenny par exemple, mais également Cartman et bien d’autres. Il est possible de switcher de partenaire en plein combat, chacun possédant ses propres attaques, mais également une capacité spéciale pendant et en dehors des combats. Butters pourra vous soigner ou soigner d’autre PNJs en dehors, Kenny pourra attirer l’attention en montrant sa poitrine, etc. Mais ce n’est pas tout, car le système de jeu regorge de petits plus. On retrouve des objets aussi divers et varié que les étrons, que l’ont récupère en faisant nous même la grosse commission aux toilettes et qui servent à écoeurer les adversaires leur faisant perdre de l’énergie ou encore des bombes à eau qui annuleront tous les effets positifs de vos ennemis. Mais nous avons aussi la possibilité de customiser nos armes, avec des patchs afin de les rendre « magiques », vous pourrez récupérer de la vie ou infliger des statuts négatifs aux ennemis par exemple.

Passons maintenant à tout ce qu’il reste dans ce RPG, le jeu possède plusieurs petites quêtes annexes toutes aussi barrées les unes que les autres, comme le gentillet cache-cache avec les enfants de maternelle ou encore la mission de tuer les clochards afin de redorer le blason de la convivialité de la ville. De plus, au fil de l’aventure, notre personnage apprend des pouvoirs et débloque de nouvelles aptitudes, il sera possible de se téléporter à l’aide d’une sonde anale, grâce à nos techniques de pet, on pourra récupérer des objets inaccessible au début du jeu et ainsi de suite. Ces options seront utile étant donné que l’on voit nos ennemis sur la carte, rien ne vous empêche d’interagir sur le décor pour tuer un adversaire afin de réduire leur nombre en combat, ou bien de lui lâcher un pet au visage pour le rendre malade en combat. La découverte de ces nouvelles aptitudes se fait petit à petit ce qui a pour effet de très bien rythmer le jeu qui compte environ douze heures pour en voir le bout.

J’taille la route pour South Park histoire de m’calmer les nerfs.

L’histoire se déroule donc dans une ambiance bien grasse et nous amènera dans les égouts où l’on pourra dire bonjour à Mr Hankey, au Canada, dans l’espace ou encore à l’église. Pour les fans de la série, on retrouve quasiment tous les personnages et certains seront même d’une grande utilité pendant les combats car il sera possible d’en invoquer quelques uns, comme par exemple Mr Esclave. Ils pourront être invoqué qu’une fois par jour, et jamais contre les boss. L’explication que donnent chacun à ce sujet est d’ailleurs toujours bien pensée et imagée.

Le fil principal du jeu évoluera démarrant de la petite guerre entre elfes et humains pour dériver sur quelque chose de plus rocambolesque dans la plus pure tradition de l’univers de Trey Parker et Matt Stone. On sent d’ailleurs clairement l’implication des deux compères dans le soin apporté aux critiques sociales dilapidées dans le jeu. La progression est assez linéaire et nos rares choix n’influeront en rien le cours du jeu, mais ceci peut aussi s’expliquer par l’envie des auteurs de nous faire vivre plusieurs épisodes interactifs de la série.

D’un point de vue de la réalisation on retrouve parfaitement la touche du dessin animé dont est issu le jeu d’Obsidian. Ajoutons à ça une bande son qui nous plonge dans l’ambiance avec des pseudos thèmes héroic fantasy chanté par moment par Cartman himself. Les dialogues entièrement en VO sont irréprochables et chaque personnage possède son doubleur. On notera juste quelques bugs sonores comme une musique qui ne se lance pas ça et là pendant un combat. Pour ce qui est du menu, nous sommes dans une parodie de Facebook avec la possibilité d’avoir une liste d’amis, au plus vous en avez, au plus vous pouvez débloquer des améliorations. Ce menu est malheureusement assez lent et pas toujours ergonomique mais rempli son rôle puisque vous pouvez trouver vos quêtes en cours et terminées, votre inventaire ou encore vos newsfeed.

Alors suivez moi à South Park et j’vous présenterai des potes.

Pour conclure, je recommande fortement ce South Park : The Stick Of Truth. L’univers y est parfaitement retranscrit et on prend plaisir à évoluer dans la plus célèbre des villes du Colorado. Son système de jeu bien que repompé à la base apporte son lot de nouveautés. De plus les objets, situations et autres dialogues totalement débiles nous font passer un agréable moment. C’est du fan service pur et dur, tout en restant distrayant. On sent qu’Obsidian ne voulait pas juste mettre l’enrobage South Park à un sous-produit et nous sommes là devant un vrai bon jeu. Seul petit bémol, l’ergonomie générale du menu et quelques bugs dans le maniement qui ne dérangeront en rien la progression de notre avatar dans l’univers le plus gras, violent et grossier des USA. En revanche, si vous êtes allergique à la série, pas sûr que ce jeu vous intéressera.
Futch
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 13 avr. 2014

Critique lue 350 fois

Futch

Écrit par

Critique lue 350 fois

D'autres avis sur South Park : Le Bâton de la Vérité

South Park : Le Bâton de la Vérité
Mashiro
9

Un bon RPG à la sauce South Park.

"South Park: The Stick of Truth" était une de mes plus grandes attentes jeux-vidéo de cette année 2014, il faut dire qu'un RPG à la sauce South Park, ça peut attiser la curiosité. Après plus d'une...

le 8 mars 2014

28 j'aime

South Park : Le Bâton de la Vérité
slowpress
9

De la délicatesse dans la vulgarité.

Je m'étonne à chaque fois de la grossièreté foncière mais très maline de South Park. Je la trouve formidable, je ne sais pas pourquoi. The Stick of Truth contient les trucs les plus dégueulasses du...

le 7 mars 2014

21 j'aime

9

Du même critique

Les Collègues
Futch
10

Moi je pisse droit !

Un film tout simplement mythique. Des passages mémorables. Bon, j'avoue, faut être de Marseille pour vraiment apprécier ce film et son humour. Tel Igor, ce film, c'est du très lourd !

le 19 mai 2010

2 j'aime

Yoshi's Woolly World
Futch
8

Yoshi a beau être un dino, la laine ne pue pas.

Yoshi c’est un peu comme Kirby, tout aussi mignon, et qui a des jeux sur plusieurs plate-formes de Nintendo, alternant le bon et le moins bon. Sans jamais avoir égalé le niveau du cultissime et quasi...

le 24 août 2015

1 j'aime