Avant de m'atteler à cet excellent Spec Ops : The Line, j'avais en tête - par nostalgie assumée - de me remettre à la saga Gears of War. Pour ceux qui ne le sauraient pas, le point commun entre ces deux bons jeux est le gameplay TPS avec notamment le système de couverture, les particularités inhérentes aux déplacements etc. Maintenant que je viens de terminer Spec Ops, je ne vous cache pas que j'ai plus trop envie. Non pas que le gameplay soit atroce mais c'est une manière de jouer au FPS à mon avis un peu bancal qui peut vraiment faire rager à certains moments. En particulier dans les moments chauds où votre personnage doit changer de couverture, passer par dessus un muret, contourner etc. Car les déplacements sont limités et compliqués à réaliser alors que dans un jeu vidéo, le déplacement est la base de tout, c'est pour cette raison qu'il se doit d'être instinctif. Autant les TPS comme Resident Evil 5 passent encore autant jouer à la guerre avec ce gameplay peut vite taper sur les nerfs. Cela dit j'ai terminé le jeu en difficile mais il y a des passages que j'ai recommencé au moins quinze fois.


Si on fait l'impasse sur la maniabilité - qui reste, il faut le préciser, largement jouable mais peu appropriée selon moi - Spec Ops : The Line est une tuerie dans tout les sens du terme. Addictif, scénario original et bien ficelé (avec petit twist final en prime), intensité dramatique bien dosée, choix moraux régulièrement proposés au joueur, variété de la mise en scène, réalisation très correcte pour du 2012 même en 2018, environnement original puisque l'histoire se déroule à Dubaï... Bref, il y a peu à redire sur ce jeu de guerre que je ne connaissais pas jusqu'à récemment. Merci Steam ! La variété des armes proposée est suffisante, on y trouve même ce bon vieux Famas : R.I.P. L'IA en mode difficile est redoutable : celle-ci ira vous chercher derrière vos barricades, elle n'hésitera pas une seconde à vous spammer de grenades pour vous déloger. D'où la problématique liée à la maniabilité et au système de couverture : on s'emmêle les pinceaux, on fait des trucs qu'on ne voulait pas faire et...on meurt. Souvent. En chipotant un peu, on pourrait aussi reprocher à Spec Ops sa courte durée de vie puisqu'il faut moins d'une dizaine d'heures pour en voir le bout en prenant son temps. La possibilité de le terminer une nouvelle fois en difficulté ultime et pour déverrouiller les succès restant demeure selon moi très optionnel et n'apporte rien de plus sinon des "achievements".


Pour conclure, fidèle à sa réputation Spec Ops : The Line est un bon jeu sur le thème de la guerre. Ce dernier apporte une vision plutôt mature des conflits, pas trop manichéenne même si profondément dramatique parfois jusqu'à l'absurde. La production de Yager a au moins le mérite d'élever le niveau tout en proposant quelque chose d'original sur le fond. "C'était pas sa guerre mon colonel !" Je recommande belliqueusement.

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le 26 juin 2018

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silaxe

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