L'Aventure continue !

[CRITIQUE V2]

Introduction : L'Aventure recommence !

Étant fan de Crash et Spyro dans mon enfance, j'étais très heureux de rejouer à mes trilogies préférées remastérisées. L'avantage d'avoir trois jeux pour le prix d'un ravive ma nostalgie et j'avoue que (après avoir joué aux plus difficiles Crash Bandicoot) c'est plus facile que dans mon souvenir.

Ce serait peut-être donc le seul vrai défaut du jeu selon moi, car comme je suis plus complétiste que dans ma pré-adolescence, j'ai eu tendance à terminer tous les niveaux d'une traite (surtout qu'Internet est là pour t'aider plus facilement quand t'es bloqué maintenant) alors que je me contentais de foncer vers les fins de niveaux pour vite battre les boss finaux avant de les finir à 100 % quand j'étais môme. Par conséquent, une fois fini d'une traite, j'ai tardé à y rejouer, ayant le sentiment d'avoir enfin accompli quelque chose d'inachevé dans mon enfance.

Mais je suis également content malgré la faible rejouabilité propre qu'à moi, car j'ai enfin pu terminer et revoir les niveaux et hubs qui avaient aussi enchantée mon enfance :

Spyro 1 : Origines Remastérisées d'un Dragon Héroïque

Ah la nostalgie ! Comme beaucoup j'ai joué et rejoué à ce jeu en 1er (logique) et reste émerveillé avec ses différents mondes :

Les Artisans où je me suis surpris à verser une larme de joie comme si j'étais un explorateur voyant des dragons pour la 1ère fois lors du niveau Collines de Pierre et Vallée Obscure, même si j'ai eu mal avec Vol de Jour et même un Toasty censé être facile

Les Pacifiques avec un Docteur Shemp dominé par une superbe éclipse, un hub rempli de soldats gnorcs tirés au canon, des Cavernes des Glaces très chill (ha ha), des terrasses et un village près du désert rempli de vautours.

Les Ouvriers magiques, où on tabasse du barbu et du mage climatique, avec sa Chaîne Alpine et ses créatures gigantesques, ses Grottes élevées avec d'horribles araignées géantes en métal, mais un Fanfaron bien trop facile.

Les Créateurs d'Animaux et leur marais. J'avoue que j'aime pas trop ce monde que je trouve moins enchanté ou fun même si leurs niveaux cachent de sacrés secrets. Toutefois, les Cîmes des Arbres ont des zones très difficiles à atteindre (attendez-vous à mourir souvent en ratant un super saut). Mais le point de compétence pour Metalhead est assez buggué malheureusement.

Les Tisseurs de Rêves portent leur nom : c'est enchanteur, doux, et remplis de "idiots" très drôles, y compris dans le Haut Château mais aussi de monstres horribles dans le Passage Obscur (ex-Trou obscur car c'était trop "sexuel") et dans le niveau de Jacques le diable à ressorts.

Gnasty Gnork était d'ailleurs plus rapide et plus dur à vaincre que dans mon enfance tandis que Rypto et la Sorcière de Spyro 2 et 3 se battent fastoche même quand c'est en plusieurs phases - c'était l'inverse quand j'avais environ 10 ans. Et son monde n'est pas plus tendre : la Crique Gnork est sympa et joue sur les explosifs, mais le Port Crépuscule (aussi magnifique soient ses rayons de soleil) est rempli de Rambo à pistolets ... à peinture (oui, encore un miracle de la censure).

Surprise aussi de revoir que certains dragons déjà sauvés ont tenté de battre Gnasty sans nous mais sans succès. Mais quoiqu'il en soit, je l'ai battu à nouveau et volé encore une fois son magnifique Butin de Gnork, bien qu'il n'y ait pas l'animation des joyaux au retour du hub...

Gnasty Gnork, c'est de l'histoire ancienne !

Bref, globalement les niveaux de Spyro 1 sont toujours aussi beaux malgré les capacités de Spyro au minimum et les niveaux de vol à faire à la seconde près. Et ce serait un ou plusieurs fans de la franchise (dont Nicholas Kole) qui a refait les designs de chaque "dragon dad" emprisonné avant d'être embauché par Toys For Bob pour contribuer au remaster (l'anecdote qui fait rêver).

On sera content de rejouer au 1er jeu, même s'il peut se finir à 100 % très vite avec tous les points de compétences. Et on écoutera à nouveau la musique auquel Stewart Copeland, le batteur du groupe Police a contribué. L'aventure continue et le ciel est la limite !

Spyro 2 : Le Retour des Saisons de Flammes

Spyro 2 : Ripto's Rage (au lieu de Gateway to Glimmer) gagne en terme de rejouabilité puisqu'on ne peut pas terminer tous les niveaux d'un coup (certaines compétences comme nager et grimper des échelles sont à acquérir plus tard) et ses mondes inspirés des saisons dans de gigantesques châteaux à explorer en guise de hub. On a cependant moins de mondes mais avec plus de niveaux.

C'est aussi là qu'on voit certaines différences entre le jeu original et le remake HD surtout au niveau cinématiques d'intro : certaines sont plus explicites mais aussi parfois coupées légèrement. On voit aussi que la VF ou la trad a changé : par exemple, les moines de Colosse ne chantent plus en parlant et ne disent plus que "♫Ohm♫" (d'ailleurs on constate aussi quelques interconnexions entre ce genre de PNJ, par exemple les moines de Colosse qui semblent être de la même espèce que les habitants de Sainte-Idole).

Et les chenilles de Zéphyr ou les oiseaux de Port de Brise n'ont plus les mêmes accents caractéristiques. Toutefois je suis content qu'ils aient fait quelques changements : les faunes bleus de Cône Magmatique (et sa superbe musique en "grognements de volcans") ne tuent plus leur congénère parce qu'il faisait du bruit en le balançant dans la lave ... mais juste par accident et en cachant aux 3/4 la bulle de lave qui se formait quand il tombait dedans O_O'

(Je trouvais cette scène glauque quand j'étais petit, pour une fois je suis content d'une édulcoration).

Par rapport à mes premières parties du PS1, on voit aussi que certains niveaux comme le Pays Maudit sont eux aussi moins difficiles que dans mon souvenir (surtout avec le défi des dinosaures rouges mangeurs d'hommes des cavernes) mais le squelette ne danse plus sur du Mickael Jackson mais sur du Fortnite.

Bref, les niveaux du 2e jeu ont beaux être un peu plus diversifiés que ceux du 1, j'y suis moins attaché. Il faut dire que le 1er avait un côté fantasy et action un peu plus poussé que le 2 à mes yeux. Sans compter que je suis toujours aussi fâché contre les niveaux de vol qui rajoutent en plus des défis de Gemmes.

Mais le redesign des persos dont Elora la faune et Chasseur le guépard sont géniaux (même s'ils semblent avoir un peu la quarantaine ... ben oui, puisque Chasseur est né le 22-04-75 soit y 43 ans comparé à ses 25 ans en 1999). C'est sûr ils vont devenir des "waifurries" pour Internet XD.

À part ça, je trouve la musique des hubs un peu répétitive voire trop "relax" ou moins personnel que les précédentes de Stewart Copeland, mais je ne vais pas critiquer plus que cela si ce n'est qu'il est presque impossible d'avoir tous les points de compétences sans avoir un certain code de triche pour débloquer le défi Parfait contre les boss. Par contre, je trouve la finalité des Rivages Dragons pas super fun par rapport au Butin de Gnasty Gnorc...

Puis je vais juste partager une fan théorie à propos de Chasseur et du méchant de l'histoire Ripto :

Ce n'est qu'une théorie mais ça ne change rien au capital sympathie de Chasseur qui a lui aussi contribué à apporter du lore à la franchise Spyro. Même si le 2 me semble moins "magique", c'est toujours un plaisir d'explorer des mondes aussi vivants. Et c'est en s'inspirant des mondes précédents que Spyro 3 arrive à ménager la chèvre et le chou.

Spyro 3 : Le Cycle des Légions de la Magie

Quand j'avais 10-12 ans, j'aimais moins cet épisode que je trouvais à la fois moins fantastique et plus difficile, voire comme cherchant à tout prix à avoir l'air "ché-bran" et "djeuns".

Mais finalement j'apprécie le côté très poussé du jeu et en fait inspiré du 1 donc des niveaux assez grands mais avec plus de défis dignes du 2, plus de gameplay car plus de persos jouables : Spyro, Sparx, Sheila la kangourou autrichienne et pas australienne - vous avez compris la blague ;) et aussi James Bird le pingouin volant à lance-roquettes, Bentley le yéti à grosse masse et Agent 9 le singe au pistolet laser ... et bien sûr, Chasseur contre les moutons de l'espace).

C'est cool d'expérimenter d'autres gameplay même si leurs maniabilités sont un peu rigides par rapport à ceux de Spyro. C'est dommage toutefois qu'il n'aient chacun qu'un niveau consacré et à peine deux-trois zones dans d'autres niveaux de Spyro, mais ça reste une bonne façon de prolonger l'expérience de jeu.

Spyro lui-même a quelques instants skateboard au nombre de trois, et il n'est pas si facile de battre des records avec (le défi le plus difficile étant de faire 3 tours de la zone skate dans Navires Perdus en moins de 1 minute et 45 secondes).

Pour ce qui des autres niveaux, on retiendra surtout :

• la Villa ensoleillée et ses animations de rhinocs qui se
  cognent (y a aussi un poulet géant mais il ne sert qu'à une
  animation, autrement il ne sert même pas pour un défi)


• les niveaux de vol plus facile que dans les 1 et 2 mais avec des
  courses et plus de défi Chasseur


• le Pic de Glace est assez difficile quand il s'agit d'attraper
  les voleurs


• Les Tours enchantées avec sa section skate, chercher les os de Georges (le squelette du Pays Maudit du 2) et le chien du hipster magique
  (?) et avec James Byrd.


• L'Usine de feux d'artifices avec ses ninjas par milliers et ses dragons chinois à détruire (le niveau sert pour la pochette du jeu
  original et pour la 1ère cinématique de fin)


• Les niveaux avec Sparx (shooter vue du dessus)


• La mine des Dinosaures qui combine cowboys et dinos !


• Les Îles de Cristal sont toujours aussi magiques mais le défi de
  Bentley est difficile, etc...

En fait, je comprends pourquoi j'aimais moins l'épisode 3 que le 2 avant : plus de niveaux et plus de gameplay mais ceux-ci paraissent anecdotiques par rapport au niveau du 2 qui avaient des cinématiques d'entrée et de sortie.

Heureusement, on a quand même plus de scénario (ou du moins de lore) développé à un point que j'ai ma propre théorie sur Spyro, probablement déjà partagée par les autres fans :

Ça expliquerait pourquoi Spyro est le seul petit dragon dans le 1 et le 2, et pourquoi c'est que dans le 3 qu'on a d'autres bébés et enfants dragons.

Pendant qu'on y est, la 1ère fin de Spyro 3 me fait maintenant à la fois rigoler et tiquer :

C'est aussi là en général que je suis à la fois épanoui et attristé de finir la trilogie après avoir vaincu 2 fois la Sorcière et vidé sa Tour Bonus. Car une fois libéré le dernier œuf, ça y est l'histoire est terminée mais pas de récompense supplémentaire. L'aventure était la récompense et la destination en soi. Les Dragons sont sauvés, les Mondes Oubliés aussi, Avalar également, la magie est revenu entre les mondes, le Bien a triomphé, le Cycle peut recommencer.

On peut décider d'arrêter de rejouer à la trilogie pour un moment, puis recommencer depuis le 1er jeu pour revoir notre dragon violet préféré évoluer à nouveau et libérer des mondes des griffes de Gnasty, Ripto et la Sorcière !

Conclusion : Souvenirs de Bonnes Aventures

Malgré quelques pertes niveaux VF, la trilogie remasterisée est époustouflante et redonne le sourire et la nostalgie. Le 1er jeu reste le meilleur de par son grand nombre de mondes bien vivants et niveaux, sa musique très tournée fantasy et ses "Dragons Dads". Et pourtant le 1er jeu est censé être "limité" et avec un scénario simpliste mais l'essentiel est là.

Je m'aperçois aussi que je préfère le 3 au 2 alors que le gameplay et l'ambiance sont similaires. Toutefois le 2 est plus marquant car plus "intemporel" comme le 1er, le 3 essayant de s'ancrer plus dans des "tendances" d'époque (les 90's) que les 1 et 2. Ripto's Rage a beau avoir plus de personnalité que le 1er, il reste moins jouissif que Spyro 1 surtout sur la fin.

Le 3 essaye d'être encore une fois un compromis et y arrive assez bien, même s'il est plus marqué par son époque donc "moins original". Il est également plus développé et reste une bonne conclusion à la saga. Il renoue avec le côté fantastique du 1er tout en continuant le concept du 2 mais avec plus de personnages jouables.

On donc peut féliciter cette trilogie, tant originale que remasterisée, pour avoir bercé à la fois nos enfances et celles des générations futures à l'aide de l'histoire d'un petit dragon violet s'envolant vers d'autres cieux à l'aide de ses amis pour sauver les mondes du joug de tyrans affreux, bêtes et méchants. C'est alors avec beaucoup et de respect et d’enthousiasme qu'on peut s'écrier en écoutant la musique de fin des jeux :

L'Aventure continue !