J'ai toujours considéré Super Mario World comme la meilleure itération 2D de la série du plombier moustachu. Il réunit les meilleurs éléments des épisodes sortis jusque là, tout en ajoutant une solide couche de nouveautés qui en fait un jeu vidéo de référence de l'époque 16 bit.
Vous retrouvez donc le découpage classique du jeu en différents niveaux, avec la possibilité de voyager su une carte du monde, comme dans Mario 3, mais avec une cohérence sans précédents. Fini donc les 8 mondes classiques, divisés par ambiances bien hermétiques (la verdure, la neige, le désert, etc.), rythmées par une suite de tableaux prédeterminée (à peu de choses près), sans la possibilité de revenir dans un monde déjà battu. J'exagère sûrement, mais pour moi Super Mario World est un précurseur de jeu à monde ouvert.
Songez-y: vous avez une liberté quasi totale de vous déplacer où bon vous semble et de récupérer l'objet qui vous convient pour affronter de la façon que vous préférez la suite du jeu. Certains critiquent le fait que des objets tels que la plume rendent le jeu trop facile. Au contraire, le level design est particulièrement adapté à de multiples façons de jouer, et les sorties secrètes ainsi que les bonus cachés requièrent justement ce genre d'initiative.
Il y a donc dans ce jeu un sens de liberté et d'émerveillement que je n'ai revu que peu de fois dans la série, et sûrement pas dans un épisode 2D.
Du point de vue de l'apport de Super Mario World à l'univers du Royaume Champignon, là aussi on est bien devant une clé de voûte. Les joyeux sbires de Bowser au look electro-punk sont là, avec encore plus de charisme et personnalité qu'auparavant. Et bien entendu c'est l'incomparable Yoshi qui fait ici ses premiers pas. Une toute nouvelle façon de jouer s'offre alors à vous. Au delà du gameplay, un détail est resté gravé dans ma mémoire, car the devil is in the details, comme on dit chez les Angliches: une fois que vous le chevaucherez un ensemble de percussions viendra compléter la bande son du niveau. Un vrai régal.
Bref, ce jeu est pour moi synonyme d'enthousiasme, de joie, et de profonds souvenirs. On a tous un jeu fétiche, et celui-ci est le mien.