Tartare de boeuf sur son lit de carpaccio de pommes de terre.

Certains joueurs jugent que les graphismes de Super Meat Boy et son gameplay sont trop proches des jeux flash disponibles gratuitement sur internet. Ils reprochent donc principalement au jeu d'être vendu, comme si un jeu flash payant était nécessairement une arnaque.

Heureusement, ces imbéciles sont une minorité. Le problème est qu'ils ne se rendent pas compte que si Super Meat Boy est payant, c'est avant tout parce qu'il est beaucoup plus généreux que la plupart des jeux (flashs ou non, payants ou gratuits). Il regorge de niveaux, de personnages à débloquer et d'objets à récupérer. De plus, alors que le gameplay semble calculé au millimètre près, il n'est pas rare de voir deux joueurs aborder le même problème de façon complètement différente, en fonction de leurs propres points forts. Il paraît difficile de faire le tour de ce jeu, surtout que les développeurs ont promis de mettre régulièrement du nouveau contenu gratuit.

En fait, Super Meat Boy est victime du syndrome de la haute gastronomie. On paye une blinde pour voir arriver dans notre assiette un plat qui pourrait tenir dans une soucoupe à café. Passé la déconvenue initiale, on s'aperçoit que la petitesse de l'ensemble cache la grande richesse du contenu. Mieux, on finit le repas en se disant que l'on est complètement rassasié et qu'une bouchée de plus aurait été une bouchée de trop.