En 2006, la saga The Elder Scrolls était déjà arrivée à une forte renommée avec un Oblivion qui nous emmenait vers un crescendo épique (c'est l'Enfer qui frappait à nos portes ! Ou plutôt nous qui y allions) et plaçait à la fois la série comme référence du genre, à la fois le joueur dans l'attente d'une suite de grande ampleur. Après les add-on de ce dernier épisode, Bethesda nous fait patienter plus qu'on le voudrait pour nous livrer la suite des aventures des joueurs sur les terres de Tamriel. Heureusement, le résultat valait la peine d'attendre !

Scénario : Autant vous le dire, malgré son manque d'originalité au départ, le scénario de la quête principale est suffisamment entraînant pour nous embarquer dans le périple des contrées du Nord (Bordeciel chez nous, mais on restera sur Skyrim).
Les dragons sont de retour à la surface de la terre, et même si au début personne n'y croit trop, il faut faire quelque chose contre cette menace. Prisonnier sur le point d'être exécuté, vous vous rendez compte au fur et à mesure de l'avancée du jeu que vous semblez être l'élu, seul capable de s'opposer aux dragons, d'utiliser leur cri (le fameux Thu'um) et surtout d'emprisonner en vous l'âme de ces terribles bêtes afin qu'elles ne reviennent jamais. Entre la quête initiatique du joueur avec les moines Grises-Barbes pour connaître les pouvoirs de l'enfant de dragon et le fond de guerre civile entre la faction impériale et les Sombrage, la trame s'étoffe pour remonter jusqu'au maître et premier des Dragons: Alduin. Une quête à travers les magnifiques terres du Nord qui nous emmènera même dans l'Autre monde.

Au niveau du gameplay, le très gros avantage de Skyrim est d'être jouable assez facilement quel que soit le support ; en effet , sa prise en main est plutôt simple, qu'elle se fasse via un pad Xbox ou PS, ou bien sur PC en clavier/souris. Ayant joué sur PC en clavier/souris et également avec une manette Xbox, j'ai trouvé la maniabilité du personnage est meilleure que celle des opus précédents, et il est plus facile de se déplacer, comme de se battre à coup de Fus-Rô-Dah et autres coups d'épées daedriques dans les côtes.
L'arbre de compétences offre de nombreuses possibilités en plus d'être particulièrement soigné. En effet, notre personnage peut très bien être un guerrier tout simple, un tank , un mage ou un archer hors pair. Mais si vous voulez taper fort avec une hache empoisonnée à deux mains ? Vous pouvez apprendre l'art des potions et créer votre propre poison. Vous voulez crâmer vos adversaires tout en ayant une épée enchantée ? C'est faisable aussi. Personnellement j'ai opté pour un classique arme à une main (hache daedrique buvant l'endurance et la vie) avec un bouclier pour stun les adversaires (et les renverser, jouissif).
Le système des cris de dragon offre également une richesse supplémentaire dans l'aspect gameplay, à adapter selon notre style de jeu. On peut même appeler un dragon pour qu'il nous emmène sur son dos ! Merci le taxi écailleux.
Cette richesse et complexité dans la customisation de votre personnage est à opposer avec le passage de niveaux, qui requiert de mettre un point soit en vie, en mana ou en endurance. Un aspect qui peut paraître simpliste, casual même, mais qui permet de gagner du temps lorsqu'on est pas un puriste des RPG.
Un point noir selon moi, les dragons au début de l'aventure sont des adversaires redoutables, mais qui tombent en désuétude à mesure que nous montons de niveau. En effet, même les plus forts d'entre eux ne parviennent plus à nous tuer à la fin de l'aventure, tellement nous sommes bardés de résistances (un point qui peut être heureusement corrigé comme je l'explique plus bas). A quoi sert de nous appâter avec des dragons si c'est pour qu'ils deviennent anecdotiques passé la 2e moitié du jeu ? Dommage.

Côté graphismes, les progrès techniques aidant, Skyrim dispose à sa sortie de graphismes travaillés qui ravissent la plupart des joueurs dont je fais partie. Les textures sont très belles : la flore très riche, les grottes travaillées, les villes et maisons fournies en détails. On peut s'en rendre compte dès le début de l'aventure, lors de la création de notre héros, les personnages sont bien plus beaux (heureusement, avec 5 ans de plus d'évolution graphique) et plus animés. Les animations sont bien rendues (la transformation en loup-garou a de la classe) et se plaît à pouvoir contempler les différents objets de son inventaire sous tous les angles. Si cela ne suffit pas, la communauté des joueurs s'est chargée de développer de nombreux mods améliorant les textures sur PC.


Autour de son évolution, le jeu a bénéficié de 3 DLC successifs, qui sont à nuancer par rapport à ce qu'ils apportent :
1/ Dawnguard : des vampires, des loups-garous, on avait ça dans le jeu de base. Mis à part une petite portion de carte en plus et une arbalète, pas grand chose.
2/ Hearthfire : construisez votre maison nordique vous-même en choisissant le type de poutre à mettre dans la salle à vivre. Captivant...10 minutes. Il y a des joueurs constructeurs dans l'âme, mais rien d'important à noter.
3/ Dragonborn : Aah, enfin un vrai DLC, avec une partie de scénario en plus (c'est qui le seul enfant de dragon içi ?), une nouvelle région, des ennemis, des boss et des armes. Un DLC intéressant, le seul à prendre si on devait en choisir un.
Au-delà des Add-on, Skyrim a très fortement marqué la communauté des joueurs. En témoigne la grosse communauté travaillant à son évolution grâce au Creation Kit disponible sur PC (je n'ai pas vérifié pour le jeu console) : une myriade de mods en tous genres existe, les moddeurs s'étant emparés de tous les aspects du jeu, en passant de la remodélisation des armes aux textures HD de portions entières de l'univers, et également des caractéristiques des personnages (un des mods revoit à la hausse la force des dragons, bien au-dessus de ce qu'ils valent à la fin du jeu lorsque vous en faites des brochettes). Je le conseille car le challenge des dragons s'étend alors sur toute la durée du jeu, ce qui est bien plus appréciable.
Le jeu offre également de nombreuses quêtes annexes (sinon ce ne serait pas un Elder Scrolls), et on se plaît à choisir de servir une divinité, à rejoindre l'académie de magie, la guilde des voleurs ou encore la confrérie des assassins. Ces quêtes annexes étoffent fortement l'ambiance et le background du jeu, sans interférer sur le cheminement principal. Encore une fois un jeu avec une grande longévité et rejouabilité.


Skyrim s'impose comme un des jeux RPG qui aura marqué ces derniers temps, on ne pouvait pas passer à côté si on aime le genre. Bien que ce type de jeu soit chronophage, Skyrim reste un très bon investissement, très joli, pas compliqué à prendre en main, assez riche dans le fond, et offre des possibilités de customisation très larges.
Vous en reprendrez bien une petite tranche ? Oui mais attention de ne pas en abuser...
Athom
8
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Créée

le 24 nov. 2014

Critique lue 268 fois

Athom

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