Skyrim est le cinquième opus de la prestigieuse saga de The Elder Scrolls, sorti en 2011. Ce jeu est un RPG qui se situe dans un monde ouvert, avec un pan de jeu de rôle important. La quête principale consiste en notre propre histoire, celle d'un prisonnier qui a tenté de traverser la frontière et va être exécuté. Heureusement, la panique causée par l'apparition d'un dragon, créature censée avoir disparu il y a bien longtemps, nous permet de nous enfuir et continuer notre vie en Bordeciel.
Khaajit, Argonien, Nordique, Haut-Elfe, des Bois, Noir, Impérial ? Homme musclé aux cheveux sombres, peintures de guerre et cicatrices, ou femme filiforme blonde et magnifique ? C'est à vous de choisir. La personnalisation du personnage, bien qu'elle ne permette pas toutes les fantaisies non plus, est poussée, et laisse une grande liberté de jeu de rôle au joueur. De plus, les dialogues laisseront toujours plusieurs possibilités différentes qui donnent un ton agressif, gentil, compréhensif, hautain, etc., et donnent lieu à des réactions différentes de la part des PNJ. On peut choisir de faire des quêtes, de les ignorer royalement, et pour la plupart de les terminer de différentes manières. Joueur libre, profite de l'étendue des possibilités !
L'univers est magnifique, surtout sur PC, on ne se lasse jamais des décors hivernaux incroyables des sommets, des marais du nord-est, des mers glacées, des terres plus clémentes de Fordhiver. Le ciel est incroyablement beau est a l'honnêteté d'être caché par des nuages quand on est trop en hauteur s'il est trop difficile d'afficher la vue panoramique. Le sol est parfois un peu anguleux mais cela est pardonnable, ne serait-ce que face aux architectures différentes des capitales, et aux détails des armes et objets en général.
En ce qui concerne les compétences, elles sont variées, toutes très utiles et agréables à jouer, quel que soit notre style de jeu. On est d'ailleurs jamais enfermé dans une race ou une classe, il est tout à fait possible d'être un Haut-Elfe et de se battre comme un chef à la hache à deux-mains, ou de s'essayer à tout avec le même personnage. L'écran de sélection des talents, représenté sous forme de constellation, est beau et facilement lisible, on ne perd pas de temps en explications énigmatiques, tout est clair et en pourcentages. La possibilité nous est donné de jouer à la première personne, arme ou sort en main, ou à la troisième personne - ce qui donne la possibilité d'admirer les armures de notre héros ou héroïne et de voir derrière elle ou lui - selon notre préférence.
La quête principale est appréciable et originale, et permet de découvrir Bordeciel à son rythme, car elle nous emmène dans les lieux où les ennemis ont un niveau de plus en plus élevé, mais dans lesquels il est possible de repasser plus tard si un endroit s'avère trop ardu pour le moment. Les autres quêtes sont, selon moi, encore bien plus intéressantes. Devenir Sombrage pour que Bordeciel soit uniquement la Terre des Nordiques en envahissant progressivement toute la carte, ou soutenir l'Empire en matant ces saletés de rebelles, c'est un choix qu'on ne fait en général pas, car on préfère essayer les deux qui ne se répètent absolument pas et ont une incidence véritable sur les jarls. Etre chef de La confrérie noire, de la Guilde des voleurs ou (et ?) des Compagnons sans avoir à choisir est aussi possible, malgré l'incohérence et le ridicule de la chose. Un énorme bravo également pour l'originalité démentielle des quêtes Daedra !
La musique, bien que simple reprise du thème du troisième opus de la série, Morrowind, connaît un succès incroyable depuis la sortie du jeu. Jamais on ne se sera senti plus transporté par l'aventure que dans Skyrim. On peut par contre déplorer le fait que la musique de combat se déclenche avant même qu'on repère visuellement les ennemis, dommage pour l'effet de surprise…
Un jeu excellent malgré de nombreux bugs, je conseille Skyrim a tout le monde.