Lassitude de la neige, froid glaçant jusqu’au sang, Nordiques racistes, envie d’ailleurs. Bordeciel n’a presque plus rien à cacher, le mieux est d’aller voir ailleurs si la neige est plus blanche.


Tout commence lors d’un retour à Blancherive. Notre Dovaahkin revient d’une belle chasse et s’apprête à retrouver sa femme pour tailler la bavette sur le dernier morceau de l’Académie des Bardes. Deux Adeptes de Miraak viennent lui demander s’il est bien l’enfant de dragon comme on le dit partout, ce à quoi il répond par l’affirmative, le signal pour ces drôles de mecs d’attaquer. Cinq secondes plus tard, Dovaahkin fouille leurs corps et découvre leurs véritables intentions, évidemment pas très amicales. Un bateau attend ces Adeptes à Vendeaume, une embarcation qui les ramènera sur l’île de Solstheim, anciennement partie de Bordeciel mais offerte par le haut-roi à Morrowind il y a un petit moment. Il faut dire que l’île se situe aux larges des côtes des terres de ces elfes-noirs, ces adeptes de nécromancie au regard aussi sombre que leur peau.


En tant qu’Elfe des Bois et donc cousin éloigné des Dunmers, notre héros se dit qu’il sera au moins mieux reçu qu’en Bordeciel où, entre la Garde Impériale et les habitants, le racisme est de vigueur. Quelques heures de bateau plus tard, il arrive sur les terres rouges de Solstheim et comprend qu’il ne se sentira jamais aussi bien qu’au Val-Boisé, ses terres natales. Les autochtones ne semblent pas très accueillants et se fichent de l’arrivée de l’Elu de Bordeciel. L’île offre un climat plutôt inhabituel, allant des terres rouges et chaudes aux vallées de glace mortelles. L’éruption du Mont Ecarlate de Morrowind a rejeté des cendres venues se déposer sur l’île. Ceux qui ont pratiqué Morrowind et son add-on BloodMoon ont déjà connu cette île, à l’époque épargnée. Cela reste toutefois assez joli et fidèle au style Elder Scrolls habituel. Plus d’un an après la sortie du jeu, il est entendu que la plupart des joueurs utilisent divers mods pour améliorer les graphismes, voire rallonger la durée de vie avec de nouvelles régions de Tamriel à visiter.



Dragonborn to be alive



Après deux DLC un peu moyens, l’un mettant en scène les vampires et l’autre permettant de jouer à l’architecte, voici donc une véritable nouvelle aventure, offrant de nouveaux lieux à visiter et quelques éléments plus ou moins anecdotiques. Le joueur pourra ainsi s’équiper d’une armure de Chitin ou de Stahlrim, ramasser tout un tas de nouvelles plantes ou même apprivoiser des dragons, LA vraie nouveauté. Un Cri permet de chevaucher le dragon qui ne se pilote pas mais sert uniquement à désigner des cibles. Dommage, on aurait aimé pouvoir revenir sur Bordeciel en volant. Bon, finalement, on ne retient pas ça. Ce qui est bien dans Dragonborn, c’est surtout le grand nombre de quêtes secondaires, une quête principale très bien foutue malgré une fin un peu bâclée.


Quelques nouveaux ennemis font leur apparition comme les Rôdeurs ou les Engeances des Cendres. Rien de bien sorcier, les joueurs de niveau supérieur à 20 n’éprouveront aucune difficulté à venir à bout de tout obstacle sur Solstheim. Les adeptes de magie noire pourront se délecter de nouveaux sorts, il sera même possible de mettre la main sur un enchantement d’armure permettant de marcher sur l’eau. La quête principale enverra le joueur feuilleter les Livres Noirs qui lui ouvriront les portes d’Apocrypha, un monde étrange aux murs qui se dérobent et aux tentacules de rigueur. Les curieux de nature, ceux qui passent leur temps à explorer tout ce qui apparaît sur le radar en haut de l’écran apprécieront s’aventurer dans de nouvelles ruines Dwemers regorgeant de bien belles choses, et notamment de riekelins, des espèces de gobelins chevauchant des sangliers et attaquant à distance.


Dragonborn est pour le moment le DLC le plus intéressant et le plus complet sorti pour Skyrim. Fini la construction de maison ou les vampires à deux balles, ici on pilote des dragons, on affronte le premier Enfant de Dragon et on fabrique plein de nouveaux trucs. Ce serait dommage de s’en priver.

RobinBeaugendre
8
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le 17 juin 2016

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Robin Masters

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