Exercice difficile d’émettre un retour objectif et raisonné d'une œuvre comme The Last Guardian
Pour commencer, il est impératif de partir sur le postulat de base et la promesse faite par les développeurs sur ce jeu : créer avec le joueur et Tricot une relation qui dépasse le simple stade de l'interactivité du joueur avec une IA.
N'y allons pas par quatre chemin, le pari est clairement réussi.


Jamais on aura assisté à une telle alchimie entre les réactions de l'animal et l'utilisation des boutons de notre manette.
La où habituellement toute action renvoi immédiatement à une réaction sur le jeu, The Last Guardian propose une approche différente et hors norme de l'interaction dans un jeu vidéo.
Plus concrètement Tricot réagit de manière "crédible", refusant les actions qui lui semble illogique ou dangereuse, nous protège quand le danger est proche, ou encore nous gratifie de geste tendre lorsque l'on décide de lui offrir quelques caresses.
Cette relation avec la bête se traduit aussi par un système de progression et d'évolution très bien gérer par le jeu, car on constate qu'au fil des heures que l'animal modifie son comportement, prend "confiance" lorsque on l'invite à effectuer une action en particulier.
Globalement on comprend donc bien que les envies de Fumito Ueda on était retranscrite de manière précise dans la jouabilité de The Last Guardian.
Néanmoins, cette envie de réalisation nous met en évidence de nombreux défaut rendant la progression du jeu grisante voir même, chaotique.


Techniquement très impressionnant et artistiquement envoutant de bout en bout, le jeu fait ici l'impasse sur la moindre optimisation de son support (dans notre cas la PS4 Pro).
L'univers onirique du jeu d’appui sur une réalisation donc très solide de par un affichage important voir excessif des feuillages et particules en extérieur ou d'une profondeur de champs impressionnante mais terriblement gourmande en ressource.
Le nombre d'image par seconde est donc ici forcément limité, la trentaine de FPS est tout juste espérable lors des passages en intérieur et les passages extérieur contraigne la console à nous proposer une petites dizaine d'image par seconde au meilleur de sa forme.
Évidemment problématique lors de l'exploration des lieux, ces choix artistiques et techniques aurait mérité un meilleur compromis afin d'améliorer sensiblement l'expérience global.


De même, les animations du jeu, poussé par un moteur physique puissant renforce l'immersion du jeu au travers des mouvements du jeune héros et de Tricot, criant de vérité.
La moindre action se ressent, notre personnage semble réellement devoir user d'effort afin de grimper muret, grillage ou autre marche des lieux.
Mais à nouveau, les animations comme la technique joue des tours au joueur car ces différents mouvement rendent trop souvent problématique la progression en nous forçant à réessayer les mêmes saut ou encore certaines scène de "combat" où il va être possible d'échouer car notre personnage se voie trébucher sur le moindre cailloux jonchant le sol.


Pour terminer la liste des imperfections qui touche ce jeu, il est nécessaire de parler de l'utilisation intelligente des caméras de The Last Guardian.
Ici, les caméras se place très souvent au niveau de l'animal afin de nous permettre de progresser par son rythme et ses mouvements. Ce système permet donc aisément et sans artifice (l'interface étant dépourvu de la moindre information) de connaitre le prochain lieu où se rendre ou faire le focus sur un élément important. Mais ce principe voie très rapidement atteindre ses limites.
Ainsi, on remarquera rapidement que la camera ira se loger au mauvaise endroit, et finira bien trop souvent par se coincer en rendant l'action illisible tout en créant des situations frustrante par de nombreuse fois.


On pourrait effectivement douter des qualités d'une telles œuvres au vue des différents problème que rencontre celle-ci, néanmoins se serai outre passé ses réels qualité.
The Last Guardian propose ce que peut de jeu peuvent se vanter de mettre en œuvre : la vision assumé de son auteur est ici mise en avant de la manière la plus pur et brute possible.
On ressent ainsi tout le long du jeu que les développeur ne se sont jamais détourné de leur propos.
Une oeuvre importante, touchante, dont son protagoniste principal, Tricot, aura du mal à vous quitter.

IronDarkLord
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le 24 févr. 2017

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IronDarkLord

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