Je suis un éternel partisan du combo PC + Console Nintendo. De ce fait, je n'ai que très peu d'expérience dans les jeux playstation et xbox, le tout se limitant à des parties de Call of Duty en split-screen chez des potes ou des sessions de Crash Bandicoot ou Halo sur les consoles des cousins. Récemment j'ai craqué. Sous le prétexte de l'anniversaire de ma copine, j'ai investi dans une PS4 bradée du black friday avec Detroit, Red Dead Redemption 2, Spiderman et, vous l'avez dans le mille: The Last of Us dans sa dernière édition remastérisée que j'ai décidé de lancer en cette première semaine de 2019.


Alors, dans ce jeu qui a connu un fort succès lors de sa sortie PS3, on va vivre une sorte de zombie apocalypse à travers les yeux de Joel, un père de famille américain assez lambda qui a été endurci par des événements assez durs (no spoil promis). Le jeu est un shooter à la troisième personne assez classique où l'on tire sur du zombie et des méchants humains (parce qu’il y a des gentils humains quand même) le tout accompagné d'un scénario plutôt intéressant.
Les combats, quoiqu'assez simple dans leur construction reprennent une boucle qui fonctionne: on tue un maximum d'ennemis en mode sneaky, jusqu'au moment où notre discrétion est mise à mal par une erreur de placement pour ensuite finir le combat en mode gros bourrin à coup de pompe ou de batte de baseball. Dans la conception, les cartes de combat sont très bien faites !
On reconnait directement les patterns de déplacement des ennemis, on identifie rapidement les cachettes et les ennemies à prioriser, tout se fait de manière fluide en général. Mais le premier point du jeu que j'aimerai soulever arrive ici: le jeu compte un incroyable nombre de combats comme ça. Mis à part des combat de boss (gros zombies, véhicules...) très rafraîchissant et des phases de fuites bien stressantes, on enchaîne continuellement la boucle: "Dialogue, marche, simili-puzzle, on entend des gens parler ou des zombie grogner, combat, dialogue..." et ceux avec la régularité d'un métronome.


Le rythme du jeu devient très prévisible pour des gars assez habitué au genre... mais en vérité que pense que c'est juste le rythme du jeu qui est très bien calibré à l'histoire et qui nous met sur les rails d'un engrenage bien construit.


Le point fort de tout ça ? On passe beaucoup de temps accompagné d'Ellie, la fille de la jaquette, et cette boucle est assez bien foutue pour que l'on soit convaincu par l'évolution continuelle des personnages surtout que l'on vie l'action en live avec assez peu de cut. Evidemment, c'est plus réaliste de voir une ado devenir courageuse et autonome lorsqu'elle voit son partenaire butter 19 zombies et 22 militaires en moins d'une heure.


Cependant, le vrai problème dans cette boucle est loin d'être le rythme ou le combat. Je me doute que mon avis sur un jeu de 2013 est biaisé par 6 ans de nouveautés vidéoludique, mais la mécanique de simili-puzzle est assez faible et parait assez repompée d'un niveau à l'autre. En bref, pour avancer vous allez avoir 3 obstacles différents: des murs trop haut, des trous et de l'eau qui ont respectivement 3 solutions universelles: des échelles ou des meubles pour grimper, des planche à poser pour traverser et des petit radeaux pour amener Elie (alias-miss-je-ne-sais-pas-nager) de l'autre coté du plan d'eau. Après, je suis d'accord, on est pas dans un Zelda et je chipotte mais je pense être assez objectif quand je dis qu'il y avait mieux à faire du point de vue des obstacles dans une zombie apocalypse surtout lorsque l'on connait le travail des puzzles qu'a fait NaughtyDog sur la série Uncharted.


Ce que j'ai aimé ?


Les cinématiques sont superbement réalisées et sont un réel plaisir à regarder un peu affalé sur le canapé ; comme je l'ai dis précédemment, les personnages évoluent et toutes les phases de jeux qui s’enchaînent donne un véritable sensation d'investissement dans leurs relations au point que le fait d'être séparé 5 minutes d'un personnage peut faire un petit pincement au cœur... et les cinématiques font vraiment le taff pour raconter l'histoire du jeu. Coup de cœur pour les décors sont vraiment beaux et racontent beaucoup de choses dans la scénographie et dans les petits détails qui donnent beaucoup de cohérence dans l'univers du jeu. Plusieurs fois dans le jeu, ma copine (avec qui je partage le temps de jeu) a laissé échapper un "ah ouai c'est beau" au moment d'entrer dans une salle ou dans une nouvelle zone et je sais qu'elle ne parle pas de la qualité graphique (qui est franchement pas dégeu pour 2014) mais bien de la qualité des décors du jeu. Enfin dernier point: la musique du jeu est immédiatement rajoutée à ma playlist personnelle.


The last of Us, je l'ai commencé avec une grosse appréhension. On m'avait vendu Red Dead 2 comme le miracle vidéoludique du millénaire et j'ai commencé un développer un scepticisme du tripleA à gros succès. J'ai aimé Bioshock infinite de la même année, Spec Ops: the line du même genre. Et bien je peux vous dire que j'ai passé un bon moment à jouer à The Last of us et que je suis content de pouvoir acquiescer en souriant quand le gens citeront l'oeuvre de NaughtyDog dans les meilleurs jeux playstation.(modifié)
(oui c'est trop long, je raconte ma vie, promis je travaille ma capacité de synthèse pour le second)

Demontoon
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Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs scénarios de jeux vidéo et Challenge one_game_per_week 2019

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le 15 janv. 2019

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