Link To The Past, référence ultime du catalogue Super Nintendo, est ce qui aura amené l'entrée en force de l'univers Zelda dans la sphère de la pop culture, apposant son lot de nouveaux éléments qui deviendront cultes.
En amenant enfin un univers riche et vivant, LTTP est l'unique marque d'une entrée dans l'ère 16 bits pour la franchise. Mais elle aura tant apporté au jeu d'aventure en général, avec ses énigmes incluant l'environnement et incitant à l'exploration de l'entièreté du monde, que son influence se ressent encore maintenant. On peut rire, de nos jours, on voyant revenir une énième redite de recherche de pendentifs/objets en tout genre pour débloquer tel artefact, mais pour l'époque, on est encore loin d'être biberonné au Triple A hebdomadairement, et voir une quête aux proportions aussi épique est juste un plaisir de tout les instants.
La durée de vie, pour l'époque, est phénoménale. On dépasse la dizaine d'heures pour avoir le temps de tout faire, de comprendre certaines énigmes, de trouver chaque secret, ce qui témoigne d'un travail de longue haleine pour donner corps à un tel renouveau pour la franchise.
Mais l'appel à l'exploration converge parfois avec une sorte de plaisir sadique. Celui de regarder un joueur effaré de ne pas réussir à trouver l'entrée d'un donjon au bout de presque trente minutes, à voguer d'une case à l'autre en usant de ses bottes de Pégase, ou bien celui de ne donner aucune informations sur certains objets d'une utilité vitale pour accomplir une quête. Ce genre d'exemple montrent bien l'ambiguïté que pose Link To The Past, à vouloir inciter le joueur à explorer, mais sans réellement lui donner la liberté de choisir.
Bien sûr, ce ne sont finalement que des détails face à la qualité globale du jeu, qui pose tant de bases pour la saga, devenant, au delà de son aspect un brin fourbe, un socle pour l'ensemble de la franchise, un bond dans un monde incroyable nommé Hyrule.