The Legend of Zelda: A Link to the Past
8.5
The Legend of Zelda: A Link to the Past

Jeu de Nintendo EAD, SRD et Nintendo (1991Super Nintendo)

   C’est au début de la décennie 90, plus précisément en 1991 au Japon et en 992 dans le reste du monde, que sort le troisième volet de la saga des Zelda : *A link to the Past*. Pour celui-ci, pas de lien avec les précédents volets. La trame narrative est complètement indépendante. Et ce n’est pas le seul point par lequel cet épisode s’émancipe des anciens. On remarque aussi un net changement dans la direction artistique du jeu par rapport à son prédécesseur.

Une direction artistique sublime


En nette opposition avec *The Adventure of Link*, ce nouvel opus revient aux origines avec une caméra en totale vue du dessus dans l’ensemble des zones. De même, le jeu gagne en charme avec une carte du monde beaucoup plus soignée, des PNJ beaucoup plus diversifiés (fini les cinq grands mères identiques à la suite) avec notamment l’apparition des zoras (enfin) pacifiques.
Cet épisode marque également la naissance du village de Cocorico qui remplace les différents villages de Zelda 2. Toutefois, ce dernier est bien plus animé avec des PNJ en train de vaquer tranquillement à leurs occupations (un marchands assis sur son tapis, des clients d’une taverne en plein repas, une vieille dame passant le balai…). On trouve aussi quelques habitations en dehors du village comme une sorcière, un sanctuaire ou encore des PNJ proposant diverses activités.
Les effets à l’intérieur du jeux sont eux aussi très bien réalisés. On pense notamment aux bois perdus avec ses magnifiques effets de brouillard ainsi que les effets de pluie au début du jeu. Les ambiances également sont fortes notamment dans le monde des ténèbres qui nous fait ressentir une certaine oppression lorsque l’on y pénètre pour la première fois par opposition à un village de Cocorico possédant un côté plus apaisant avec sa musiques douce où encore les bois perdus ayant une ambiance plutôt onirique avec ses petits animaux qui courent partout (mais attention tout de même aux bandits qui rodent). Les musiques de cet épisode sont d’ailleurs très belles, plus nombreuses que les précédents épisodes. On remarque aussi une nette opposition entre le monde de la lumière et celui des ténèbres. Le premier est lumineux et vivant tandis que le second est sombre, complètement ravagé par les conflits et pullule de monstres en tout genres.
La direction artistique de la série semble évoluer dans le bon sens en comparaison avec ses prédécesseurs. Toutefois, par rapport à Zelda 2, on remarque un retour en arrière du système de jeu, mais un retour pour le meilleur.

Un gameplay bonifié


En effet, ici, s’en est fini des points d’expérience à gagner pour progresser en niveaux et ainsi augmenter dégâts, vie et magie. Ici, le joueur commence avec trois cœurs qu’il peut augmenter d’une unité dès qu’il termine un donjon ou en assemblant quatre quarts de cœurs. La jauge de magie est toujours présente mais beaucoup plus facile à régénérer grâce à des fioles de magie obtenues en fouillant l’environnement. Les sorts de magie cependant sont beaucoup moins nombreux mais aussi bien moins utiles que dans le précédent opus. Ici, plus besoin d’un sort de soin pour se soigner puisqu’il est désormais possible de ramasser des cœurs en terrassant des ennemis ou en fouillant les décors.
Ce troisième épisode marque également le retour des rubis, monnaie du jeu absente de *The Adventure of Link*. On voit aussi l’apparition de l’une des mécaniques les plus emblématiques de la série. C’est en effet à partir de l’épisode *A link to the Past* qu’il devient possible de lancer les pots pour les casser et de couper les herbes hautes au sein desquels se cachent cœurs, fioles de magie, rubis mais également ennemis et guêpes redoutables. C’est aussi ici qu’apparaissent les célèbres cocottes de la série, mais attention à ne pas les frapper… leur colère sera terrible !
Une nouvelle mécanique de jeu apparaît dans cet épisode et est d’une importance capitale. Il s’agit du voyage entre les deux mondes. Celui-ci s’effectue grâce à un miroir trouvé durant l’aventure qui permet de passer du monde des ténèbres à celui de la lumière. Pour effectuer le voyage inverse, il suffit de trouver des portails dissimulés un peu partout dans Hyrule. Attention toutefois, si vous n’êtes pas bien équipé, vous risquez de vous retrouver dans le monde des ténèbres sous la forme d’un mignon petit lapin (mignon mais complètement incapable de se battre).
Un retour en arrière du gameplay concerne le retour des objets utilisables. Il est à nouveau possible de lancer des bombes, tirer des flèches. Mais vous pouvez aussi dorénavant capturer des fées pour les enfermer dans des flacons (pour peu que vous ayez de quoi les capturer). Des grandes fées peuvent aussi être découvertes dans certaines grottes du jeu, offrant soins et des possibilités d’améliorations de vos équipements pour certaines d’entre elles. Il est également possible de se téléporter à travers différents points de la carte du monde, carte qui devient d’ailleurs consultable à loisirs simplement en appuyant sur le bouton X. A noter que la carte donne au joueur de précieuses informations concernant les lieux où il doit se rendre pour avancer dans sa quête. Toutefois, l’exploration reste de mise pour découvrir des objets permettant de faciliter l’aventure.
Comme lors des épisodes précédents, les donjons sont de la partie, plus nombreux mais bien moins labyrinthiques. Ils possèdent chacun leurs ambiances et leurs énigmes qu’il va falloir résoudre pour espérer atteindre et vaincre les différents boss qui les habitent (petite pensée pour le donjon dont les énigmes reposent sur la gestion du niveau de l’eau qui est très bien pensé). Petit point pour ces derniers qui ont un côté assez impressionnant avec certains d’entre eux pouvant poser quelques problèmes si l’on a pas la bonne technique (on peut remercier les fées capables de nous ramener à la vie si l’un d’eux nous occis par mégarde).
Le gameplay du jeu voit une nette évolution par rapport aux deux premiers Zelda. C’est aussi le cas du scénario qui prend une importance bien plus grande que lors des deux précédentes aventures.

Une aventure classique mais néanmoins captivante


Dans *The Legend of Zelda*, Link devait sauver Zelda prisonnière de Ganon en trouvant les morceaux de la triforce éparpillés dans Hyrule. Dans *The Adventure of Link*, ce dernier devait réveiller une princesse endormie en déposant sept cristaux dans sept palais différents. Pour ce qui est de *A link to the past*, link doit faire face au sorcier Agahnim, mage de la cour d’Hyrule responsable de la disparition de plusieurs jeunes filles dont le sacrifice serait nécessaire pour ouvrir un passage vers le monde des ténèbres où est piégé le seigneur du mal. Ce dernier aurait mis la main sur la triforce dans le passé mais aurait été scellé par Sept sages dont les descendantes sont précisément les jeunes filles kidnappées.
Le jeu commence avec un Link endormi, entendant la voix de la princesse Zelda expliquant qu’elle est retenue prisonnière par le sorcier maléfique. L’oncle du héros s’en va la sauver en nous demandant de rester au lit. C’est sans compter le courage du jeune homme qui décide de le suivre pour finalement prendre la suite de son entreprise, l’oncle connaissant très rapidement une triste fin aux mains de l’ennemi. Une fois la princesse libérée des geôles du palais et mise en sûreté, il est demandé à Link de braver plusieurs dangers afin de pouvoir acquérir l’épée de légende, qui fait ici sa première apparition (sous le nom d’Excalibur dans la version française), pour espérer vaincre les forces maléfiques et sauver Hyrule.
*A link to the Past* est plus scénarisé que les précédents. Le joueur est guidé grâce aux conseils d’un vieux sage, les origines du monde des ténèbres ainsi que celles des hyliens sont développées au fur et à mesure de l’aventure. On peut toutefois regretter l’absence de background pour le personnage d’Agahnim qui hormis sont souhait de faire revenir Ganon dans le monde de la lumière, ne nous en apprend pas beaucoup plus sur lui. L’ensemble des personnages gagneraient à être développés mais cela n’empêche nullement d’apprécier le jeu loin de là.
En plus de l’aventure principale, le contenu annexe devient un peu plus conséquent que dans les épisodes précédents. Il est possible de participer à quelques mini-jeux pour remporter des rubis mais l’élément le plus important de ce contenu annexe est l’arrivé de la quête des quarts de cœur. À partir de cet épisode et dans l’ensemble de la saga, Link peut trouver plusieurs fragments de cœur et dès qu’il en obtient quatre, un nouveau cœur s’ajoute à ceux qu’il possède déjà. Ces fragments s’obtiennent soit en fouillant dans les environnements du jeu (certains sont bien dissimulés et nécessitent une bonne connaissance des voyages entre les deux mondes) ou en participant à certains mini-jeux évoqués plus haut.
Une direction artistique superbe, un univers vivants et des personnages attachants, un gameplay aux petits oignons et une histoire plus intéressante nous tenant en haleine du début à la fin, dotée d’un contenu annexe plus étoffé (même si le jeu reste assez rapide à finir). Ces éléments font d’ *A link to the Past* un jeu excellent et plus abordables que les précédents pour ceux souhaitant se lancer dans la série.
Ellessar
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le 6 oct. 2020

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Ellessar

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